Alfa Romeo Giulia 2018: Une question d’attitude

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Alain Morin

Même si le nom Alfa Romeo est tout nouveau pour beaucoup de gens, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une marque plus que centenaire. La débutante de 1910, qui s’appelait A.L.F.A à ce moment, s’est rapidement taillé une place en course automobile. Malgré des années difficiles (1970 – 1980), le sport automobile a toujours fait partie des gènes de cette marque italienne.

Propriété de Fiat depuis 1987, Alfa Romeo appartient maintenant au petit empire qu’est devenu Fiat Chrysler Automobiles (FCA). Il y a deux ans, Alfa Romeo revenait en sol nord-américain avec la 4C, un biplace s’adressant aux amateurs de sensations fortes. Pour le confort, il fallait regarder ailleurs. Cet ailleurs, c’est la Giulia.

Bienvenue au Canada, Giulia!

La Giulia, une berline compacte qui se mesure aux BMW Série 3, Audi A4 et Cadillac ATS, est débarquée à Montréal en février 2017. Facilement reconnaissable grâce à sa partie avant triangulée à la manière Alfa Romeo, cette nouvelle venue se décline en trois versions : base, Ti et Quadrifoglio.

Avec son quatre cylindres turbo de 280 chevaux, la Giulia de base est aussi, sinon plus, puissante que ses rivales. Une boîte automatique ZF à huit rapports envoie la cavalerie aux roues arrière ou, en option, aux quatre roues. Soulignons au passage que ce rouage intégral se comporte davantage comme une propulsion (roues arrière motrices) et envoie le couple aux roues avant quand le besoin se fait sentir. Ainsi, l’esprit sportif de la voiture est préservé. Aucune boîte manuelle n’est proposée de notre côté du trou d’eau, ce qui est fort dommage puisque les alfistis nord-américains sont des passionnés notoires de conduite sportive.

Trois modes de conduite sont offerts au conducteur, allant de Natural à Dynamic en passant par Advanced Efficiency. En fait, les designers se sont servis des lettres DNA (ADN en français) pour établir l’ordre de ces modes. La plupart des gens laisseront le bouton, placé sur la console, sur le mode N (Natural ou normal), assurés d’un bon compromis entre confort et tenue de route. Notez qu’il s’agit d’un compromis à l’italienne… un propriétaire de Buick LeSabre 1995 pourrait trouver que « ça porte dur en titi »!

La version Ti amène une suspension active, des roues de 18 ou 19 pouces, un écran central de 8,8 pouces et un système audio de 900 watts. Si vous vous posez la question à savoir si vous devriez cocher la livrée, vous avez notre bénédiction… à défaut de recevoir de l’argent de notre part.

Ce n’est pas pour quelques dollars qu’on va se priver!

Rendu là, pourquoi ne pas plutôt choisir une Giulia Quadrifoglio? Outre un petit débours supplémentaire d’à peine 40 000 $, on ne voit pas ce qui pourrait vous retenir de vous procurer une alternative à la BMW M3. La passionnée Quadrifoglio est catapultée par un V6 2,9 litres dérivé du 3,9 litres de la Ferrari California T. Alfa Romeo promet un 0-100 km/h en 3,9 secondes, en route vers la vitesse hautement pénale de 307 km/h. Seules les roues arrière sont motrices, comme dans toute bonne voiture sport qui se respecte.

On retrouve dans la Quadrifoglio les mêmes modes de conduite que dans la Giulia de base, mais ils sont beaucoup plus marqués. Le mode Dymanic, par exemple, pourrait vous faire regretter de ne pas avoir un conjoint ou une conjointe massothérapeute. La Quadrifoglio possède toutefois un mode de plus que la Giulia; Race. Et qui dit Race (Course), dit piste de course, donc aucune aide à la conduite. Si votre pied droit et vos réflexes vous permettent de contrôler 505 chevaux lâchés lousses, faites-vous plaisir et profitez au passage d’une exquise sonorité de l’échappement. Les autres, prévoyez un retour à la maison en taxi…

À plusieurs égards, la Giulia, et encore davantage la Quadrifoglio, ramènent à la BMW Série 3 ou à la M3. Sur une piste, le bolide allemand est sans doute plus rapide, mais l’auto italienne affiche un tempérament plus fougueux, plus caractériel. C’est plus une question de feeling que de temps au tour. J’en profite pour souligner l’excellente direction de l’Alfa. Juste cet élément pourrait faire pencher quelques amateurs de « BM » pour elle!

La Giulia est une voiture entièrement nouvelle : châssis, moteur, usine, tout est nouveau. Et italienne. Connaissant la triste réputation de fiabilité de certaines marques italiennes et comme tout est nouveau dans la Giulia…

Techniquement, la Giulia, Quadrifoglio ou pas, a tout pour réussir. Souhaitons que la fiabilité soit au rendez-vous, que le réseau limité de concessionnaires n’éloigne pas les acheteurs et que la valeur de revente soit décente.

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×