Mercedes-Benz Classe SLC 2018: L’AMG civile
Si l’on doit à la Miata de Mazda la renaissance du roadster abordable, sachez que Mercedes produit des cabriolets deux places depuis près de 65 ans, si l’on exclut les SSK et 540K des années 20 et 30, pour ne mentionner que ces deux exemples. La SL est la plus connue des roadsters de Mercedes, mais c’est seulement en 1996 qu’est née la SLK.
Dans les années 90, la SL (Sport-Lightweight) avait gagné du poids en s’embourgeoisant, pavant ainsi la voie à la SLK (K pour kurz, court en allemand). Suite à un remaniement récent des nomenclatures, c’est maintenant la SLC qui sillonne les routes.
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Cette SLC, roadster d’entrée de gamme de Mercedes-Benz, est une voiture que l’on peut qualifier de jouet pour ceux qui cherchent à rouler les cheveux au vent la fin de semaine venue. Comme dans tout roadster, les espaces de rangement brillent par leur quasi-absence.
À l’image de la marque
Chez le constructeur de Stuttgart, il est important que tous les produits soient immédiatement identifiables en tant que membres de la très grande famille de Mercedes-Benz. La SLC ne manque pas de se faire remarquer, car elle emprunte beaucoup de traits stylistiques aux SL et AMG GT, deux des voitures sportives les plus convoitées et fameuses de Benz.
La calandre avant est frappante, il n’y a pas d’autre façon de le dire. Et là, je ne parle même pas de la AMG SLC 43. Cette dernière est dotée de grosses prises d’air et d’un bouclier inférieur de grande dimension. D’une certaine distance, on jurerait qu’on fait face à la sublime GT S. Étrangement, le profil de la voiture est insipide. Les jantes AMG à dix branches de 18 pouces, de série sur la SLC 43, rehaussent la ligne de carrosserie. Néanmoins, une discordance existe entre le devant et le reste de la voiture.
Le point saillant extérieur de la SLC est sans équivoque son toit rigide escamotable à commande électrique. Ce dernier se loge efficacement dans le coffre en 20 secondes. L’exhaustive liste d’options de la SLC comprend le MAGIC SKY CONTROL : un toit panoramique vitré dont l’opacité peut être ajustée et qui peut recréer la sensation d’avoir le toit ouvert. Contrairement à plusieurs roadsters, la SLC a plus de gueule avec son toit en place.
Son habitacle se veut davantage un endroit confortable pour les randonnées qu’un poste de pilotage dynamique pour ceux qui recherchent les sensations fortes. La AMG SLC 43 intègre des éléments uniques, dont du cuir haut de gamme et des accents en aluminium foncé. Malgré cela, nous n’avons pas l’impression d’être à bord d’une voiture sport.
Des turbos partout
Il fut un temps où sélectionner le moteur de base nécessitait un sacrifice en matière de puissance et de sophistication. De nos jours, ce n’est plus le cas. La SLC 300 dispose de l’excellent quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé qui produit un couple de 273 lb-pi. On ne parle certainement pas d’un moteur inférieur, car il propulse l’auto à 100 km/h en seulement 5,8 secondes!
Les nombreux dollars nécessaires pour acheter la version AMG SLC 43 sont justifiés en bonne partie par le V6 biturbo de 3,0 litres. Celui-ci développe suffisamment de puissance pour tenir tête à une Ford Mustang GT en accélération.
C’est peut-être bizarre à dire, mais le groupe propulseur — incluant la très compétente boîte automatique 9G-TRONIC à neuf rapports — est si doux et sans éclat que l’on n’a pas l’impression de conduire une vraie AMG. La puissance est livrée de manière imperceptible, sans délais ou chute notable de la poussée. Toutefois, en un clin d’oeil, les limites de vitesse sont depuis longtemps dépassées... Ce qui camoufle d’autant plus l’impression d’accélération est le fait que l’échappement ne bourdonne pas comme celui d’une AMG C 63 ou même d’une AMG CLA 45.
Au sujet de la 9G-TRONIC, de toutes les boîtes automatiques à autant d’engrenages, celle de Mercedes est sans doute la plus douée. Je dois mentionner aussi qu’en tant que routière, la SLC est chevronnée. Elle ne démontre aucune faiblesse substantielle, trouvant le moyen de jumeler confort et tenue de route. Même si c’est une AMG en tous points, la SLC 43 n’est pas conçue pour la piste, en dépit de la direction précise et du robuste système de freinage qui sont en mesure du subir un certain abus.
Les rivales de la SLC se font rares de nos jours, toutefois, la nouvelle Porsche 718 Boxster s’avère son principal obstacle. L’avantage de la 718 est qu’elle peut être tout aussi civilisée que sa voisine de Stuttgart, mais si une fin de semaine sur une piste vous titille, même une Boxster de base peut donner de sérieuses leçons à la SLC 43. Sinon, la SLC saura vous plaire.
Feu vert
- Moteurs efficaces
- Bonne routière
- Boîte 9G-TRONIC compétente
- Belle finition
Feu rouge
- Design extérieur trop timide (ou trop agressif)
- Technologie et connectivité désuètes
- Coffre restreint lorsque le toit est baissé
- Moins sportive qu’elle en a l’air