Kia Niro 2018: De tout pour tous
Pour attiser l’intérêt des consommateurs envers une voiture, la recette est relativement simple : une consommation d’essence peu élevée, une bonne liste d’équipement technologique et une belle gueule, le tout offert à prix abordable. Ajoutez la polyvalence d’un hayon et un succès commercial est quasi assuré.
C’est la recette qu’on a appliquée chez Kia en introduisant le tout nouveau Niro, du moins en version hybride. En effet, au Canada le Niro sera éventuellement proposé en version hybride rechargeable aussi, mais pas en version 100% électrique, contrairement à la Hyundai Ioniq avec qui il partage sa plate-forme. L’autre différence entre ces deux modèles, c’est que la Hyundai est une voiture alors que le Kia est vendu comme un multisegment.
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Contrairement à certains véhicules hybrides comme la Toyota Prius, qui affiche clairement ses couleurs en tant que voiture écologique, le Niro concurrence plutôt la Toyota Prius v et la Ford C-MAX aux designs plus conservateurs. Sa garde au sol légèrement plus relevée, ses contours d’ailes en plastique noir et ses longerons de toit sur les déclinaisons supérieures confèrent au Niro une apparence plus robuste, prête pour l’aventure.
Il faut avouer qu’un véhicule tel le Kia Niro peut intéresser à la fois les jeunes familles ainsi que les baby-boomers qui apprécieront sa polyvalence et son espace de chargement. En abaissant les dossiers des sièges arrière, on se retrouve avec un volume allant jusqu’à 1 789 litres dans la version hybride, ce qui est très appréciable.
Discret hybride
Un seul écusson sur le hayon révèle la motorisation hybride du Kia Niro. Sous le capot, on retrouve un quatre cylindres de 1,6 litre jumelé à un moteur électrique, unissant leurs efforts pour produire 139 chevaux. Une puissance similaire à celle de la Prius, mais son couple maximal de 195 livre-pied est beaucoup plus élevé. Et contrairement à la plupart des hybrides qui utilisent une boîte à variation continue, le Niro dispose plutôt d’une automatique à six rapports avec double embrayage.
Les accélérations sont peut-être moins franches que ce à quoi l'on s’attendait, compte tenu du couple élevé de la motorisation, mais en général, les performances du Niro sont plus agréables que celles de la Prius v, surtout à bas régime. La boîte automatique est programmée pour maximiser l’économie d’essence, mais on peut activer le mode Sport pour la dégourdir un peu. Le comportement routier de ce petit multisegment hybride surprend aussi. On sent la caisse solide, la suspension est bien réglée à la fois pour le confort et pour la tenue de route, et le constructeur ne lésine pas sur la qualité des pneumatiques, du moins sur les véhicules qu’on a essayés.
La version de base du Kia Niro affiche une consommation de 4,5 l/100 km en ville et de 4,8 sur l’autoroute. Il est donc plus écoénergétique que la Prius v, la C-MAX et tout autre VUS compact, y compris le Toyota RAV4 hybride. En revanche, ce dernier offre l’adhérence hivernale d’un rouage intégral, alors que le Niro est un véhicule à roues motrices avant.
Le Niro hybride rechargeable reçoit évidemment une batterie de plus grande capacité, ce qui réduit légèrement la capacité du coffre. Selon Kia, le véhicule peut couvrir une distance d’environ 43 km avec une pleine charge.
Plaisirs basiques
On ne le dit pas souvent, mais c’est en fait la version de base du Niro hybride qui nous semble la plus intéressante. Pour un prix d’environ 25 000 $, celle-ci comprend des sièges avant chauffants, un volant chauffant gainé de cuir, un climatiseur automatique bizone, un système d’infodivertissement UVO à écran tactile de sept pouces, une caméra de recul, des jantes en alliage de 16 pouces et beaucoup plus. En fait, tout ce qu’il manque de vraiment important, c’est un cache-bagages, que l’on peut acheter chez le concessionnaire.
Le Niro hybride rechargeable coûtera évidemment beaucoup plus cher, et si votre trajet quotidien se résume principalement à l’autoroute, ce n’est peut-être pas le choix pour vous. Si vous roulez surtout en ville, selon les incitatifs gouvernementaux la version rechargeable pourrait gagner en intérêt.
Le nom Prius est devenu un synonyme de mobilité écologique, et le Niro aura fort à faire pour convaincre le public qu’il est aussi compétent dans le domaine. Ça prendra sûrement quelques années, mais en attendant, sachez qu’il est plus intéressant à conduire que la voiture verte de Toyota.
Feu vert
- Rapport prix équipement
- Consomme peu
- Bonne polyvalence
- Bon comportement routier
Feu rouge
- Freins qui manquent de mordant
- Manque un peu de puissance à haut régime
- Pas de cache-bagages dans la version de base
- Pas de rouage intégral