Toyota Yaris 2018: D’ici et d’ailleurs

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Marc-André Gauthier

C’est l’histoire d’un constructeur automobile — l’un des plus importants au monde, tant au chapitre du volume de production qu’à celui des revenus — qui avait un problème. Ses voitures étaient d’une grande qualité, les plus fiables de l’industrie, mais les gens les trouvaient ennuyantes à regarder et à conduire. Toyota, puisque c’est d’elle dont on parle, avait aussi une marque de luxe, Lexus, dont les produits étaient dispendieux et n’attiraient pas les jeunes. Il fallait donc créer une marque cool pour ces derniers.

C’est ainsi que la marque Scion est née. Mais elle a échoué, et après quelques années, Toyota a décidé de poursuive « dans la continuité de Scion ». La continuité, c’était de faire disparaître la marque le plus rapidement possible, en conservant toutefois des modèles qui avaient coûté une fortune à mettre en marché. Bonjour Toyota Corolla iM, 86 et C-HR.

Qu’importe. Au moment de sa disparition, Scion comptait aussi vendre une petite berline « sympatoche » aux États-Unis, la iA. Cette dernière était, en fait, une Mazda2 de nouvelle génération (et qui n’a pas été commercialisée au Canada malgré les promesses de Mazda) avec un logo Scion. Scion ayant disparu, Toyota la vend maintenant comme étant la Yaris iA aux chez nos voisins du Sud, mais Yaris berline chez nous. C’est ça l’internationalisation ! Ainsi, Toyota offre maintenant deux Yaris. Une à hayon, fabriquée par Toyota et qui connaît quelques changements cette année et la berline, ci-haut mentionnée.

La Yaris à hayon


Lors de sa refonte, en 2015, les ingénieurs ont injecté à la Yaris à hayon une petite dose de sportivité, question de lui insuffler une touche plus européenne. Sans en faire une voiture sportive, les améliorations apportées l’ont rendue plus agréable à conduire. De là à parler de dynamisme, il y a toutefois une marge! Son quatre cylindres de 1,5 litre développe 106 chevaux. Concernant les boîtes, on a le choix entre une manuelle à cinq rapports, et une automatique — plutôt archaïque — à quatre rapports.

Pour 2018, la Yaris à hayon affiche un look plus agressif, et désormais, toutes ses versions incluent le système de sécurité Toyota Safety Sense C, qui comprend, entre autres, le système d’avertissement précollision, l’alerte à la sortie de voie et les feux de route automatiques.

L’habitacle est relativement spacieux, et cette Yaris fait preuve d’une certaine agilité en ville. Le moteur répond bien, mais son économie d’essence pourrait être meilleure. 

La Yaris d’une autre marque…


Comme mentionné précédemment, la Yaris berline est une Mazda2. Cette dernière n’est pas vendue ici, mais Toyota la commercialise en y apposant simplement ses badges. Elle a modifié le pare-chocs avant, pour donner à la voiture un style qu’on ne voit sur aucun autre produit Toyota. Sinon, tout est du Mazda. Le moteur, les boîtes de vitesses, le logiciel du système multimédia, absolument tout. Au point, en fait, où les garages Toyota ont dû s’équiper d’outils spéciaux juste pour réparer ce modèle.

La Yaris berline a, elle aussi, un moteur quatre cylindres de 1,5 litre de 106 chevaux, mais il est de conception Mazda. D’ailleurs, il peut être jumelé à une boîte manuelle ou automatique, dans les deux cas à six rapports, ce qui représente un net avantage par rapport à la version à hayon. Le groupe motopropulseur répond mieux ici que sur la variante à hayon, et le châssis, plus rigide, donne une conduite plus dynamique. C’est là qu’on peut voir la différence fondamentale entre Toyota et Mazda. La berline s’avère donc bien plus agréable à conduire que la version à hayon en raison d’un châssis plus rigide qui a de quoi donner quelques sourires à ceux qui aiment les sensations (un peu) fortes.

Malheureusement, étant fabriquée par Mazda, la berline ne comprend pas les systèmes de sécurité de Toyota, et, logiquement, on ne peut pas s’attendre à la même fiabilité que la version à hayon. Pour ceux qui désirent un peu de luxe, la livrée Premium amène, entre autres, un écran tactile de sept pouces, deux haut-parleurs de plus (pour un total de six) et des sièges avant chauffants.

Vous hésitez entre ces deux Yaris? Faites un peu d’introspection pour bien cerner vos besoins. Vous êtes pragmatique? Choisissez la version à hayon dont le coffre s’agrandit en baissant les dossiers de la banquette, de façon 40/60, svp. Pour vous, le plaisir passe avant tout? Il y a la berline. Bon, plaisir est peut-être un peu exagéré, mais on y retrouve, effectivement, un peu plus de plaisir que dans la version à hayon.

Feu vert

Feu rouge

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