Lexus IS 2018: La magie commence à s’estomper

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Marc-André Gauthier

Je me souviens comme si c’était hier de l’arrivée sur le marché de la Lexus IS 2014. Le monde de l’automobile fut frappé de plein fouet par cette nouvelle génération d’une voiture jusqu’alors considérée honnête, sans plus. Là, on présentait un design original, et un comportement routier dynamique, de l’inédit pour une Lexus.

Mais ça, c’était il y a quatre ans. Et quatre ans, c’est une éternité dans le merveilleux monde de l’auto. Pour répondre aux nouvelles Audi A4, Mercedes-Benz Classe C et BMW Série 3, l’an dernier Lexus a mis à jour sa IS. Il ne s’agit pas d’un nouveau modèle, mais plutôt d’une version légèrement améliorée. Cela dit, ces modifications ne permettent pas à cette berline de se hisser vers le haut du classement de son segment. En fait, on ne sent plus la magie de la IS depuis un certain temps.

Nouveau style, nouvel écran

L’une des premières choses que l’on remarque sur cette Lexus IS 2018 est sans doute son nouveau style. Vous n’avez rien remarqué? C’est généralement un signe que ces modifications sont de bon goût. Essentiellement, ce que les designers de Lexus ont fait, c’est de rendre encore plus agressive une voiture qui l’était déjà. Tant à l’avant qu’à l’arrière, les lignes sont encore plus marquées.

Si l’on doit bien donner une chose à Lexus, c’est que les designers responsables de la cabine ont fait un bon travail. L’ensemble est beau, mais surtout, unique. C’est moderne, voire avant-gardiste, tout en restant distingué.

Le système multimédia demeure toutefois complexe, s’opérant, entre autres, à l’aide d’un contrôleur et d’un pointeur à l’écran, comme une souris d’ordinateur. Renvoyant des vibrations afin de vous indiquer que vous vous situez sur une commande sélectionnable, la présence de ce surplus de commandes rend le système imprécis, tandis qu’il fonctionnait relativement bien sur les versions antérieures. Mais bon, le gros écran de dix pouces qu’on retrouve sur certaines versions est bien fignolé. Ses graphiques sont clairs et il s’intègre bien au tableau de bord.

Les sièges avant sont confortables, surtout dans les versions F SPORT où ils offrent un très bon support. À l’arrière, l’espace est correct, tout comme le confort, sans plus.

Trois moteurs inégaux

L’offre a bien changé depuis 2012, au chapitre de la motorisation. Tout d’abord, dans la version de base, on retrouve un quatre cylindres turbo de deux litres, avec 241 chevaux pour un couple de 258 livres-pied. Ce moteur énergique envoie sa puissance aux roues arrière à l’aide d’une boîte à huit rapports. Cette boîte est mal adaptée, du moins, en conduite sportive. Sur l’autoroute, lorsqu’on enfonce l’accélérateur, pour dépasser par exemple, elle prend trop de temps pour rétrograder de rapport. Qu’importe, une Lexus à propulsion, on va la prendre pendant qu’elle passe.

Les déclinaisons supérieures utilisent le même moteur, un V6 de 3,5 litres qui produit 255 chevaux ou 306 chevaux. Dans les deux cas, la puissance est acheminée aux quatre roues par une boîte automatique à six rapports, qui, elle, fonctionne bien.

Les questions qu’il faut soulever sont les suivantes. D’abord, qui souhaite acheter une voiture avec un moteur qui a été délibérément restreint par rapport à une autre version disponible? Ensuite, pourquoi acheter la IS de milieu de gamme quand elle dispose d’une puissance à peine plus élevée que celle de la version de base? En revanche, elle est dotée du rouage intégral, bien entendu, au lieu des roues arrière motrices de la IS de base.

À cause d’une boîte de vitesses hésitante dans la version de base et d’une version médiane peu intéressante avec sa puissance plus modeste, la IS 350 est la seule qui mérite véritablement considération, surtout si on la compare au meilleur de l’Allemagne, représenté ici par la BMW de Série 3.

Cela dit, les trois versions sont confortables dans la vie de tous les jours. En ce qui concerne le dynamisme, les choses se corsent. Lexus a prétendument revu la tenue de route, mais dans un contexte de conduite dynamique, la suspension ne se compare pas à celle de la précitée BMW Série 3, par exemple. Et c’est sans parler de la direction, artificielle.

Dans deux ou trois années, Lexus mettra en marché une nouvelle génération de sa IS, et c’est prometteur. Mais d’ici là, la IS ne rivalise plus aussi bien avec les vedettes du segment, particulièrement côté dynamisme. Elle demeure tout de même une voiture merveilleusement bien finie et d’une fiabilité légendaire. Confortable au quotidien, elle conviendra aux acheteurs qui veulent une berline compacte de luxe, pas compliquée, et dont le logo importe peu...

Feu vert

Feu rouge

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