Ferrari 812 2018: Le dernier chant du V12?
Les passionnés de la célèbre marque italienne scrutent à la loupe les moindres nouveautés et cette année, ils ont de quoi s’occuper puisqu’on a droit à plusieurs changements. La Ferrari F12berlinetta tire sa révérence, après cinq ans de commercialisation, pour faire place à la dernière-née des voitures au cheval cabré, la 812 Superfast, une autre magnifique création de l’usine Ferrari de Maranello.
Son nom souligne son caractère ultrarapide, mais ceux qui apprécient l’histoire auront deviné que le constructeur pige dans son passé en ressuscitant cette appellation que l’on a connue, notamment avec la 500 Superfast, une voiture de série très limitée, commercialisée entre 1964 et 1966.
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La 812 Superfast suit les traces de la F12berlinetta, c’est-à-dire qu’elle se présente sous les traits d’un coupé 2+2 à moteur avant et à roues motrices arrière. Cette particularité permet d’avoir une voiture racée dont le comportement rappelle les Ferrari du passé. On ne peut toutefois pas la comparer aux autres bolides à moteur arrière du constructeur, la 812 étant beaucoup plus une sportive de grand tourisme, moins bestiale, mais plus confortable sur la route.
Une fiche technique qui décoiffe
Avec un nom pareil, une voiture se doit d’avoir une fiche technique impressionnante et la 812 Superfast livre la marchandise. Ferrari a probablement été tentée de troquer son moteur atmosphérique pour une mécanique turbocompressée, mais contrairement à ce que certains croyaient, elle est demeurée fidèle à sa tradition en l’équipant d’un bon vieux 12 cylindres atmosphérique, comme dans le cas de la F12berlinetta.
Ce V12 de 6,5 litres développe une puissance phénoménale de 800 chevaux pour un couple de 530 livres-pied, ce qui fait de la 812 Superfast la Ferrari à moteur V12 la plus puissante jamais produite. Ce moteur libère sa puissance maximale à un régime de 8 500 tr/min dans un chant digne des grands opéras.
Les ingénieurs s’étaient donné comme mission de surpasser la puissance de la F12berlinetta. Pour ce faire, ils ont décidé d’exploiter au maximum la cylindrée supérieure, 6,5 litres au lieu de 6,3, en rehaussant la pression des injecteurs et en optimisant le système d’admission d’air et de combustion. L’apport d’air frais supplémentaire est en grande partie responsable de la cavalerie supplémentaire. Le 0-100 km/h n’est l’affaire que de 2,9 secondes, ce qui est assez spectaculaire.
Toute cette puissance est transmise aux roues arrière via une boîte séquentielle à sept rapports, directement issus du programme de Formule 1, et afin d’assurer une meilleure répartition du poids, on l’a positionnée à l’arrière, entre les roues. On obtient ici un équilibre des masses pratiquement idéal.
La 812 Superfast est la première Ferrari à disposer d’une direction à assistance électrique. Appelé EPS, ce système préserve non seulement le sentiment de contrôle au volant, mais les ingénieurs peuvent ainsi lier la direction aux autres dispositifs électroniques de la voiture. Ce changement a notamment permis de greffer à la voiture un nouveau système de roues arrière directionnelles baptisé Virtual Short Wheelbase, qui vise à améliorer l’efficacité du véhicule en virage et sa maniabilité à haute vitesse. Pour les plaisirs de la piste, la 812 dispose de la toute dernière itération du contrôle des dérapages latéraux de Ferrari.
Des lignes sublimes
Côté style, on reconnait tout de même l’inspiration de la F12berlinetta, mais modernisé avec un design plus fluide. L’aérodynamisme est mis de l’avant, et Ferrari a surtout voulu souligner son appellation en s’assurant que ses lignes évoqueraient la rapidité. Après tout, c’est une Superfast! L’arrière n’est pas sans nous rappeler la GTC4Lusso, notamment les quatre feux tout en rondeur. Les ouvertures à l’avant et sur les flancs ont un but bien précis, celui d'alimenter le moteur et les freins en air frais. Un ensemble de diffuseurs d’air sous la carrosserie ajoute un effet de sol supplémentaire de 30% comparativement à la F12berlinetta.
À bord, la planche de bord a été entièrement revue tout en accentuant son caractère sportif. L’effet bolide est assuré par une attention aux détails marquée. Les buses de ventilation rondes nous sont familières, tout comme l’instrumentation entièrement numérique. Le volant demeure une œuvre d’art et, tel celui d’une F1, il comprend plusieurs commandes dont la Manettino, la manette rotative rouge qui permet de sélectionner différents modes de conduite.
Les voitures V12 sont une race en voie de disparition. Est-ce que la 812 Superfast sera la dernière en lice chez Ferrari? Si j’étais collectionneur, j’en conserverais certainement un exemplaire!
Feu vert
- Lignes majestueuses
- Puissance et couple du V12
- Sonorité exquise
- Exclusivité assurée
Feu rouge
- Coûts de possession élevée
- Distribution limitée
- Consommation et émissions élevées
- Options onéreuses