Pagani Huayra 2018: L’art de l’automobile

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Mathieu St-Pierre

Il existe une règle non écrite quand vient le temps de conceptualiser une supervoiture : elle doit être digne d’une affiche apposée sur le mur d’une chambre! Horacio Pagani, créateur et fondateur de la marque qui porte son nom, est allé plus loin : ses voitures sont de purs chefs-d’œuvre à regarder et à piloter.

Malgré l’incontestable succès de sa firme, M. Pagani continue de réinventer la notion de l’art et de l’automobile avec la venue de son dernier-né, la Huayra Roadster. Prenez tout le temps que vous voulez à admirer les images ou même visionner les vidéos sur nos sites web, mais sachez que rien n’équivaut à prendre place à bord.

Tout comme les constructeurs de supervoitures plus communes, tels que Ferrari, Lamborghini et McLaren, une Pagani est une expérience, un phénomène qui nous envahit au moment où l’on reçoit les clés. Plus encore, nous imprégner des détails d’une Pagani donne des frissons et nous fait réaliser à quel point ces voitures italo-argentines sont uniques. Ce sont de véritables sculptures d’art.

Cent Huayra Roadster

L’exclusivité a un prix et dans le cas de ce sublime roadster, on parle de plus de 2,4 millions de dollars. Pensez-y un peu : Pagani empoche au-delà de 240 millions de dollars en vendant (oui, car elles ont toutes déjà trouvé preneur) un peu plus de 100 roadsters. D’après M. Pagani, à ce prix, c’est presque une aubaine...

Selon lui, la Huayra Roadster s’est avérée le projet le plus complexe de sa carrière. Sur une période de six ans (un an de moins que le coupé), la petite compagnie aura réussi à créer une voiture « décapotable » moins lourde que la version avec un toit fixe (qui était, soi-disant, le supercar le plus léger au monde) et, à la fois, plus agressive et rapide.

Le résultat final est une Pagani Huayra Roadster qui n’a que très peu de composantes en commun avec la voiture sur laquelle elle est basée. D’un point de vue purement esthétique, la Roadster regorge de détails sensuels. Compléter une énumération nécessiterait les 40 prochaines pages de ce Guide, mais les emblèmes portant le nom Pagani sont situés à la base de l’unique essuie-glace, les carénages derrière les appuie-tête et le devant du bolide méritent chacun des regards admirateurs qu’ils reçoivent. On peut en dire autant pour l’habitacle. L’attention portée par les ingénieurs de la marque est inouïe. C’est à croire que Pagani emploie des artistes et des artisans qui n’acceptent rien de moins que la perfection. Ah oui, si vous vous demandez à quoi servent les « boutons » au centre des sièges, sachez qu’ils servent à l’ajustement manuel en hauteur de ces derniers.

V12 signé AMG

L’allure des Huayra est sans doute leur attrait principal, mais on vous assure que M. Pagani ne connaîtrait pas un succès tel si sa voiture était mue par le moteur 3 cylindres turbocompressé d’une Suzuki Forsa. C’est AMG qui se charge de produire le V12 biturbo de 5 980 cc (6,0 litres) de la Huayra. Dans la Roadster, il crache 764 chevaux, soit 64 chevaux de plus que le coupé, et 14 de plus que la BC, une version plus musclée de la Huayra « de base ». D’ailleurs, les lettres BC représentent les initiales de Benny Caiola, un ami de Pagani et son premier client.

Ces 764 chevaux en font une automobile extrêmement rapide. Elle ne pèse que 30 kilos de plus que la BC, mais 70 de moins que le coupé. Les 1 280 kilos de la Roadster sont propulsés à 100 km/h en à peine trois secondes en comparaison aux 3,2 secondes du coupé. Dans tous les cas, la boîte séquentielle manuelle automatisée à sept rapports transmet la puissance aux roues arrière. La position centrale arrière du gros V12 assure une tenue de route impressionnante et, à l’instar de certains autres supercars, comme les McLaren, la Pagani se conduit facilement. La position de conduite avancée permet une visibilité vers l’avant peu obstruée et, comme l’on peut s’y attendre, toutes les commandes tombent parfaitement sous la main, et le confort de roulement surprend.

L’ère de la voiture d’exception impossible à piloter sans se déboîter la colonne vertébrale est depuis quelque temps derrière nous. La légèreté de la voiture la rend habile et communicative, en particulier par le volant. Les énormes freins Brembo en carbone-céramique ont la vie facile, encore une fois grâce au poids peu élevé de la Pagani.

La Huayra est d’une exclusivité frustrante, mais ô combien désirable. Seulement 135 Zonda (devancières de la Huayra) furent fabriquées et l’on ne s’attend pas à ce que la compagnie assemble beaucoup plus de Huayra. Si jamais vous avez la chance d’en voir une sur la route, vous risquez de ne remarquer que les quatre embouts d’échappements — elles sont rapides ces petites autos italiennes…

Feu vert

Feu rouge

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