GMC Acadia 2018: Mon stationnement souterrain

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Marc-André Gauthier

Plusieurs édifices à condo construits dans les années 80 ont des places de stationnement intérieur très larges, tandis que le dégagement en hauteur est loin d’être suffisant. Quand on tente d’y accéder avec un VUS, c’est toujours une opération risquée, puisqu’on se demande toujours si ça va passer! Les architectes qui ont imaginé ces stationnements ne sont pas à blâmer. Comment ces pauvres diables auraient-ils pu se douter, qu’un jour, les voitures allaient disparaître, balayées aux quatre vents par des VUS beaucoup plus hauts? Ces stationnements sont donc une belle métaphore de ce marché que personne n’a vu venir.

C’est donc avec une certaine frustration que j’ai dû laisser un GMC Acadia dans le stationnement extérieur de mon condo, alors qu’il pleuvait à boire debout, sachant qu’il y avait une belle place intérieure libre… Toutefois, cela n’enlève rien aux qualités (et aux défauts!) de l’Acadia, redessiné l’an dernier.


Comment se compare-t-il à la concurrence? Sincèrement, c’est un véhicule des plus honnêtes, mais qui manque d’un certain je-ne-sais-quoi, qui lui permettrait de se classer parmi les meilleurs de sa catégorie.

Un relookage qui fait du bien

L’ancien Acadia avait l’air d’un truck. Sauf qu’aujourd’hui, les gens veulent des VUS, pas des trucks. GM lui a donc donné un look ultra-VUS, si ce terme peut être utilisé. Mais bon sang que ça lui a fait du bien! Ce nouveau look, un mélange de formes carrées et arrondies, est convaincant. On a l’impression d’avoir affaire à un véhicule aussi macho que féministe et aussi conservateur que progressiste. Serait-ce le Justin Trudeau des camions?

Même constat pour l’habitacle. Le design du tableau de bord, qui reprend quelques éléments empruntés à d’autres véhicules GM, n’est pas mal du tout. Surtout dans la version luxueuse Denali, dont l’intérieur est garni de cuir de bonne qualité et de quelques boiseries joliment peaufinées.

Comme c’est la norme maintenant, on retrouve un grand écran multimédia, habité par un système d’exploitation dont on ne souligne pas suffisamment les vertus. GM insiste sur « l’activation de la navigation par satellite » à un prix mensuel, mais on peut simplement brancher son téléphone, et avec l’aide d’Apple CarPlay et Android Auto, utiliser son appareil comme système de navigation.

Raccourci de quelques pouces, l’Acadia offre tout de même un vaste environnement, confortable pour les passagers, à l’exception des deux malchanceux qui prendront place sur la banquette du fond, laquelle ne convient qu’à deux enfants. Volkswagen arrive à faire quelque chose de bien dans son Atlas, GM devrait s’en inspirer.

UN V6 plus économique

La mécanique de l’Acadia précédent datant de l’ère protohistorique, on devait mettre de l’essence à Berthierville pour faire le trajet Montréal-Québec. C’était un V6 de 3,6 litres, qui pouvait faire jusqu’à 17 l/100 km si l’on avait le malheur d’avoir le pied droit un peu trop lourd.

Maintenant, on a toujours affaire à un V6, toujours de 3,6 litres, et tout à fait moderne, responsable d’une moyenne plus raisonnable tournant aux alentours de 11 l/100 km. Avec une puissance de 310 chevaux, tout y est pour avoir une conduite souple et raffinée. À la base, on retrouve un moteur quatre cylindres de 2,5 litres, mais comme c’est souvent le cas, il est un peu juste pour un véhicule de ce poids, surtout pour ceux qui désirent remorquer, alors que le poids maximal à tirer est seulement de 454 kilos (1 000 livres). Avec le V6, on parle de 1814 kilos (4 000 livres).

Les versions de base de l’Acadia sont mues par les roues avant tandis que le rouage intégral est de série sur les autres et optionnel sur les mêmes versions de base. Quant à la boîte automatique, elle compte six rapports. La suspension arrière de l’ancienne génération a été remplacée par quelque chose de moderne et de plus dynamique, ce qui confère au nouvel Acadia une bien meilleure tenue de route et, globalement, une impression de qualité rehaussée. Il faut dire que lors de son passage à la nouvelle génération, il a perdu au-delà de 300 kilos, ce qui n’est pas rien.

L’Acadia, malgré ses qualités, n’a rien de bien magique, dans une catégorie où l’on retrouve des valeurs établies telles les Honda Pilot, Hyundai Santa Fe, Ford Explorer ou Toyota Highlander, pour ne nommer que ceux-là. La seule version de l’Acadia qui se démarque vraiment est la Denali, très luxueuse… mais très chère. En pigeant joyeusement dans le catalogue des options, on peut se retrouver avec un Acadia Denali de plus 65 000 $. Rendu là, un Yukon, ça ne vous tenterait pas? De toute façon, vous devrez le laisser à l’extérieur…

Feu vert

Feu rouge

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