MINI Hayon 2018: Triplettes hyperactives

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Michel Deslauriers

Peu importe le modèle chez MINI, on tente avec un certain succès d’aller chercher la clientèle par les tripes, suscitant l’émotion avant la raison. Ces acheteurs ont décidé de briser la monotonie dans leur vie — ou d’empêcher sa manifestation — en optant pour une voiture différente, amusante, pas toujours pratique et pas toujours abordable...

Difficile de qualifier la MINI 3 portes de remplaçante du modèle original créé dans les années 50 par Sir Alec Issigonis. Les dimensions ont tellement changé depuis, que l’on a désormais affaire à une sous-compacte, et non à une minivoiture. La Cabriolet est quasi identique, toit rigide en moins, alors que la 5 portes est un tantinet plus grande à cause de son empattement allongé de 72 millimètres. En revanche, il est tout aussi difficile de comparer une MINI à une Toyota Yaris ou à une Hyundai Accent...

Le plaisir de conduite avant tout
La motorisation des versions MINI Cooper — celles de base — consiste en un trois cylindres turbocompressé de 1,5 litre. Fort de 134 chevaux et d’un généreux couple de 162 livres-pied, ce petit moulinet n’a aucun problème à rendre nos triplettes énergiques. Le couple à bas régime s’exploite à merveille, et l’on sent peu les vibrations typiquement associées aux moteurs au nombre impair de cylindres.

Pour le maximum de plaisir au volant, une MINI se doit d’être équipée de la boîte manuelle à six rapports. Mais bon, si vous n’avez pas envie de composer avec une pédale d’embrayage, l’automatique optionnelle à six rapports fera l’affaire. La consommation mixte ville/route s’élève à 7,5 l/100 km, ou 7,9 avec l’automatique, alors le tricylindre est non seulement fougueux, mais peu énergivore. Les MINI Cooper S sont munies d’un quatre cylindres turbo de 2,0 litres qui développe 189 chevaux, lui aussi associé à l’une des deux boîtes de vitesses. Par rapport aux Cooper, on retranche une seconde sur le 0-100 km/h, se chiffrant à 6,7 secondes pour la 3 portes, quelques dixièmes de plus pour les 5 portes et Cabriolet. La déclinaison John Cooper Works rend deux de nos triplettes carrément hyperactives avec une cavalerie de 228 chevaux. Deux, parce que la pauvre MINI 5 portes n’a pas droit à sa version JCW.

Peu importe la mouture, le caractère enjoué de toutes ces petites MINI a un impact positif sur notre humeur. Derrière leur volant, on a toujours envie de siffler, de chanter, et d’adopter une conduite, disons, sportive. Bref, côté agrément de conduite, peu de voitures offrent l’expérience de nos triplettes MINI. Même pas la Clubman ou le Countryman, plus grosses et légèrement moins agiles.

Plus grosses, mais quand même petites
Le design intérieur chez MINI est aussi éclaté que les carrosseries. Les stylistes ne travaillent vraisemblablement pas avec des règles et des équerres, mais avec un compas pour dessiner de jolis cercles partout sur le tableau de bord et les panneaux de porte. Commandes de climatisation, écran multimédia, buses de ventilation, poignées de porte, haut-parleurs; tout a été conçu à partir de formes circulaires. Même le volant est rond (je plaisante)!

On mise également sur certains détails pour assurer le charme unique des MINI, tels que des interrupteurs à bascule, un anneau à DEL sur la planche de bord qui affiche diverses couleurs selon notre style de conduite, et la Cabriolet dispose même d’un compteur indiquant le nombre d’heures durant lesquelles on a roulé le toit baissé. Un toit qui se range et se replace en une quinzaine de secondes, et ce, même en roulant jusqu’à une vitesse de 50 km/h. On peut aussi retrousser une portion de la capote, comme un toit ouvrant.

Plusieurs options de garnitures de siège sont offertes, toutes très attrayantes, mais elles ne peuvent camoufler les plastiques rugueux qui composent certaines parties de l’habitacle. Et si l’espace est suffisant à l’avant, les places arrière sont quasi inutilisables dans nos triplettes MINI. La 5 portes profite d’un peu plus de dégagement pour les jambes, et l’on compte cinq places au lieu de quatre, mais nous sommes loin d’une voiture pensée pour la famille.

Le prix d’achat de ces MINI n’est pas à la portée de tous les budgets, surtout pour des voitures sous-compactes. Les versions Cooper de base sont relativement accessibles, mais le coût des options fera rapidement grimper la facture. Et des options, il y en a beaucoup, au point où l’on peut facilement s’emporter. Les versions John Cooper Works et leurs suspensions ultrarigides sont foncièrement dispendieuses.

Enfin, si les mensualités de ces petites voitures hyperactives ne réussissent pas à estomper l’attrait émotionnel de leurs acheteurs, les coûts d’entretien et les problèmes de fiabilité de la marque MINI pourraient y parvenir. C’est le prix à payer pour avoir une voiture rapide et agile, extrêmement amusante à conduire, et conçue pour nous faire sourire.

Feu vert

Feu rouge

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