Nissan Frontier 2018: Bientôt un nouveau souffle?

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Sylvain Raymond

Dans les années 80 et 90, le marché de la camionnette intermédiaire battait son plein avec, comme principaux acteurs, Ford, Mazda, Nissan et Toyota. L’intérêt des acheteurs s’est graduellement estompé depuis que les modèles pleine grandeur (Ford F-150, Chevrolet Silverado, GMC Sierra et camionnette Ram) sont devenus plus abordables et tout aussi sophistiqués qu’une voiture. Plusieurs constructeurs ont donc jeté l'éponge, mais Nissan a toujours continué à commercialiser son Frontier, contre vents et marées.

L’attrait pour les camionnettes intermédiaires s’est ravivé ces dernières années, au moment où GM introduisait ses Chevrolet Colorado et GMC Canyon, un tandem fraîchement remanié. Les raisons qui motivent les acheteurs ont toutefois changé. On ne se paie plus une camionnette intermédiaire pour économiser. Elles sont quasiment aussi dispendieuses que leur équivalente pleine grandeur et leur consommation n’est pas réellement moindre. Dans un monde où l’espace devient une rareté, on les apprécie en raison de leur format plus compact et pratique.

Plus que vieillissant

De son côté, le Nissan Frontier fait pâle figure en raison de son grand âge, plus de dix ans, c’est une éternité, d'autant plus que Honda et Toyota ont accouché récemment de modèles renouvelés. L’âge du Frontier est encore plus marqué dans l’habitacle, on croirait être dans un véhicule Nissan d’occasion du début des années 2000. C’est vieux, très vieux. Vivement de la nouveauté!

D’ailleurs, des rumeurs persistantes veulent qu’un nouveau Frontier soit sur le point de se pointer le bout du nez, mais puisque Nissan n’a rien annoncé sur le sujet et qu’aucun modèle n’a encore été présenté dans un salon, il y a peu de chances qu’il débarque pour 2018. On se croise tout de même les doigts, ce ne serait pas la première fois que Nissan nous réserve une surprise et déjoue nos plans.

Malgré son manque de raffinement, le Frontier continue de bien remplir sa mission, tout en proposant diverses configurations, selon les besoins. Le King Cab dispose de deux portes pleine grandeur ainsi que de deux demi-portières arrière qui s’ouvrent en sens inverse. C’est peu pratique, surtout dans les stationnements, où l’on pourrait se retrouver coincé entre les deux portes et le véhicule stationné à côté. Qui plus est, les deux petites banquettes arrière, presque à angle droit, conviennent à peine à des enfants. Au moins, c’est la version la plus abordable, avec un prix de base très attirant.

Le plus intéressant des Frontier, c’est celui à cabine double, avec ses quatre portes « normales » et son habitacle plus commode et spacieux. Pour les familles, c’est un incontournable.

Quatre ou six cylindres?

Le plus petit moteur offert est un quatre cylindres de 2,5 litres qui développe 152 chevaux et qui est jumelé à une boîte automatique à cinq rapports, rien de très moderne. L’ensemble peut tracter environ 3 750 lb (1 701 kg), ce n’est pas énorme, plusieurs petits VUS peuvent en faire autant de nos jours. Heureusement, seule la version de base dispose de cette mécanique.

Tous les autres Frontier sont équipés d’un six cylindres de 4,0 litres, générant 261 chevaux et un couple de 281 lb-pi. Malgré sa consommation imposante, pratiquement aussi élevée que celle d’une camionnette pleine grandeur, c’est sans aucun doute la mécanique à retenir, surtout en compagnie du rouage à quatre roues motrices. Cette fois, la capacité de remorquage peut aller jusqu’à 6 500 lb (2 948 kg) selon l’équipement, un chiffre nettement plus intéressant. Pour ceux qui aiment jouer du levier, une boîte manuelle à six rapports est disponible sur certaines versions, sinon l’automatique à cinq rapports à commande électronique est optionnelle ou de série selon la variante.

Sur la route

Au volant, on découvre rapidement l’avantage de ce type de camionnette. Le Frontier est compact et agile en ville, et ce, malgré un rayon de braquage assez important. C’est dans les stationnements que l’on préfère son gabarit à celui des grosses camionnettes.

Sa conduite sur longs trajets peut s’avérer plus pénible, un peu moins à bord de la version PRO-4X, qui profite notamment d’amortisseurs Bilstein plus efficaces et de pneus plus larges. Hors des sentiers battus, le PRO-4X a beaucoup moins tendance à sautiller. Sans être très sophistiqué, le moteur six cylindres livre une bonne puissance et son couple généreux facilite les accélérations. En ville, il ne faut pas s’attendre à une consommation exemplaire, nous avons obtenu une moyenne de 14,5 l/100 km, ce qui est assez élevé de nos jours.

Feu vert

Feu rouge

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