Buick Envision 2018: Made in China… et alors?

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Denis Duquet

L’arrivée du Buick Envision sur notre marché s’est effectuée en toute discrétion, contrairement à ce qui se produit généralement lorsqu’un nouveau modèle est offert. Serait-ce pour éviter de souligner trop ouvertement la provenance de ce VUS de luxe, la Chine?

Peu importe la raison, l’Envision en est à sa seconde année sur notre marché et il devrait se tailler une place respectable dans la catégorie des VUS intermédiaires de luxe, non pas en raison de la réputation de la marque, mais parce qu’il s’agit d’un véhicule bien équilibré et doté d’indéniables qualités. Quant à ses origines, nous sommes mieux de nous y faire, car ce n’est ni le premier, ni le dernier produit motorisé en provenance de l’empire du Milieu.

Les doutes dissipés

Puisque ce VUS est assemblé en Chine, plusieurs observateurs ont immédiatement soupçonné une finition bâclée et des matériaux de seconde qualité. Rien de plus faux! En effet, un examen très attentif des deux ou trois modèles mis à notre disposition a démontré une finition très soignée de la carrosserie avec des interstices très étroits entre les différentes pièces de la caisse. Il en est de même pour l’habitacle alors que la finition est tout aussi impeccable, tandis que la majorité des matériaux est au moins l’équivalent de ce que peut proposer la concurrence. Par contre, plusieurs véhicules rivaux donnent l’impression d’être plus luxueux.

Si la qualité d’assemblage est nickel, force est d’admettre que le design extérieur est d’une très grande sobriété. Si ce n’était de la calandre mise en évidence et d’une ligne de caractère située à la hauteur des poignées de porte, ce serait vraiment trop sobre. Néanmoins, c’est une question de goût et on ne peut pas accuser les stylistes d’en avoir beurré trop épais.

L’habitacle est mieux réussi et la présentation est tout au moins égale à celle des autres Buick. L’ergonomie est correcte tandis que la plupart des applications du système multimédia propres à ce constructeur sont de la partie, tout comme les connexions Apple CarPlay et Android Auto. Le système IntelliLink avec écran tactile de huit pouces figure d’ailleurs de série, alors que le système de navigation est optionnel. Soulignons la présence d’une pendulette analogique destinée à faire chic, mais placée à quelques centimètres de l’horloge intégrée dans l’écran d’affichage...

L’habitabilité est bonne, bien que l’habitacle nous semble quelque peu étroit, de sorte que trois adultes prenant place sur la banquette arrière se sentiront coincés. Cependant, cette dernière est inclinable et glisse sur des rails. À l’avant, les sièges baquets sont confortables, mais le support latéral et celui des cuisses pourraient être meilleurs. Notons la disponibilité d’un toit ouvrant panoramique pour apporter plus de lumière dans l’habitacle.

Deux quatre cylindres!

Comme c’est la tendance actuelle, pas question d’avoir un moteur V6 sous le capot. Deux quatre cylindres sont au catalogue. La livrée de base est propulsée par un quatre cylindres 2,5 litres atmosphérique d’une puissance de 197 chevaux, tandis que le 2,0 litres turbo produisant 252 chevaux devrait être adéquat pour boucler le 0-100 km/h en moins de huit secondes. Dans les deux cas, la seule boîte offerte est une automatique à six rapports. On pourrait avoir choisi une boîte proposant au moins deux rapports supplémentaires, mais on a sans doute préféré jouer de sagesse. Ou de sauver sur les coûts de fabrication pour ainsi offrir l’Envision à un prix plus concurrentiel. Au moins cette boîte est efficace et très fiable. Le rouage intégral est de conception très sophistiquée avec un système à double embrayage et l’essieu arrière est un vecteur de couple, ce qui permet une meilleure maîtrise du véhicule dans les virages en transférant le couple d’une roue à l’autre au besoin.

Compte tenu du rapport poids/puissance, les accélérations ne sont pas foudroyantes, mais tout de même adéquates. D’ailleurs, tout dans ce véhicule est adéquat. Il n’y a rien qui retrousse, rien qui irrite, juste la bonne moyenne sous tous les aspects. Cela signifie une tenue de route correcte, bien que la direction soit passablement engourdie. Quant à la suspension, elle est relativement souple, mais elle n’empêche pas de négocier des virages prononcés à des vitesses relativement élevées. En plus, les distances de freinage enregistrées ont été plutôt courtes.

Dans la famille Buick, l’Envision se situe entre le diminutif Encore et l’Enclave à trois rangées de sièges, ce qui en fait un choix logique aux yeux de plusieurs. Cependant, ses origines pourraient en inquiéter certains. Ceux qui choisiront l’Envision n’auront pas à regretter leur acquisition!

Feu vert

Feu rouge

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