Kia Stinger 2018: Conçue pour piquer les Allemandes

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Michel Deslauriers

Née sur les planches à dessin de Kia à Francfort, en Allemagne. Mise au point sur le célèbre circuit du Nürburgring, en Allemagne. Conçue par une équipe d’ingénieurs sous la supervision d’Albert Biermann, un Allemand qui travaillait autrefois au sein de la division M de BMW. La Kia Stinger 2018 est la voiture la plus performante de la marque coréenne à ce jour, savamment dirigée par Peter Schreyer. Un Allemand lui aussi.

Sommes-nous surpris que cette nouvelle berline sportive cinq portes déclare la guerre ouverte à la BMW Série 4 Gran Coupé et à l’Audi A5 Sportback? Pas du tout. Ces dernières doivent probablement se moquer de cette nouvelle rivale, sûres d’elles, présumant qu’aucune voiture coréenne ne pourra les accoter en matière de performances et de tenue de route. Pourtant, la Stinger possèderait la vitesse et l’agilité pour les piquer dans le derrière.

Quatre ou six, un ou deux turbo
Cette berline cinq passagers affiche les dimensions d’une voiture intermédiaire, alors non seulement cherche-t-elle à niveler les rivales mentionnées plus tôt par ses prouesses dynamiques, mais elle propose un habitacle plus spacieux.

Sous le capot de la Stinger, on retrouve un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe 255 chevaux et un couple de 260 livres-pied. La Stinger GT, elle, mise plutôt sur un V6 biturbo de 3,3 litres développant 365 chevaux et un couple de 376 livres-pied, bon pour des accélérations de 0 à 100 km/h en 5,1 secondes et pour une vitesse de pointe de 267 km/h, selon les calculs du constructeur. On est loin d’une Kia Forte5.

Dans les deux cas, une boîte automatique à huit rapports achemine ces étalons aux roues arrière ou, en option, aux quatre roues. Les versions à propulsion sont équipées d’un différentiel à glissement limité pour optimiser la répartition de puissance aux roues gauche et/ou droite, alors que les versions à rouage intégral profitent d’une vectorisation du couple, qui applique les freins sur les roues intérieures dans une courbe, afin de bonifier la tenue de route.

La Stinger de base se contente de roues de 18 pouces, entourées de pneus performance 225/45R18. Toutefois, la Stinger GT élève ses prétentions sportives d’un cran avec des roues de 19 pouces et des pneus plus larges à l’arrière ainsi que des freins Brembo à disques ventilés, couronnés d’étriers à quatre pistons à l’avant, deux à l’arrière.

On n’a pas convaincu Biermann de quitter son poste chez BMW M pour rire. Devenu chef du développement haute performance chez Kia, il a trimbalé ses ingénieurs et des prototypes de la voiture sur la piste du Nürburgring pour régler la suspension et la direction, à la manière des Allemands.

Un concept devenu réalité
La Stinger est lourdement inspirée du concept GT dévoilé par Kia au Salon de Francfort, en 2011, en Allemagne. On a laissé tomber les portes arrière inversées et installé de vrais rétroviseurs, mais la voiture de production est étonnamment similaire au concept. La Stinger arbore un look résolument agressif, musclé et dynamique.

La planche de bord bénéficie d’un design épuré, mais élégant, accentué par des bouches d’aération circulaires, un écran tactile juché sur le dessus de la section centrale, et deux sections de boutons dans la partie inférieure, le tout placé de façon ergonomique. La Stinger peut être équipée de sièges chauffants et ventilés à l’avant, d’un volant chauffant, d’un système de caméras, d’un affichage tête haute pour le conducteur et bien plus. Les mélomanes pourront choisir une chaîne ambiophonique Harman/Kardon de 720 watts avec 15 haut-parleurs, y compris des caissons de graves placés sous les sièges.

Évidemment, on y retrouve les habituels systèmes de sécurité avancés, dont le régulateur de vitesse adaptatif, l’avertissement précollision frontale avec freinage autonome d’urgence, la surveillance des angles morts avec alerte de trafic transversal arrière, la prévention de sortie de voie et, nouveauté chez Kia, le détecteur de somnolence du conducteur.

La Kia Stinger peut donc potentiellement rivaliser avec BMW et Audi, surtout la déclinaison GT, plus performante, mais ce sera aux consommateurs de décider s’ils veulent comparer la coréenne avec les deux allemandes. Après tout, ne s’achète-t-on pas une voiture de luxe en partie pour faire étalage de son écusson plus prestigieux? Celui de Kia n’attire guère l’envie et l’admiration de l’hélice bleue et blanche de BMW, ou des quatre anneaux d’Audi. La Stinger risque de mieux se mesurer à deux berlines cinq portes fraîchement introduites pour 2018, soit la Volkswagen Arteon et la Buick Regal Sportback. Tiens, conçues en Allemagne elles aussi.

Toutefois, cette nouvelle sportive annonce un bel avenir pour Kia. Non seulement la marque dispose d’une équipe de stylistes talentueux, mais ses ingénieurs possèdent l’expérience et la passion pour rendre leurs voitures tant agréables à conduire qu’à regarder.

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×