Jeep Grand Cherokee 2018: Route, piste et boue

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Michel Deslauriers

Toujours aussi populaire année après année, le Grand Cherokee soulignera ses 25 années d’existence après avoir effectué une introduction spectaculaire au Salon de l’auto de Detroit en 1992 – en tant que modèle 1993 -, montant les marches du Cobo Hall et fracassant un mur vitré de l’édifice devant les médias réunis. C’était la belle époque où Chrysler dépensait des sommes colossales en marketing, mais ces stunts publicitaires portaient leurs fruits.

En 2018, les efforts publicitaires se réaliseront plutôt avec l’aide des ingénieurs au sein de Fiat Chrysler Automobiles, la grande nouveauté étant le Grand Cherokee Trackhawk, un monstre de 707 chevaux. Bien sûr, on ne vendra qu’une petite quantité de cette version, mais cette tête d’affiche attire les projecteurs sur la gamme bien étoffée de ce VUS intermédiaire, qui comprend des éditions axées sur les performances hors route ou le confort sur route, alors que d’autres brilleront sur une piste de course.

La sourde oreille aux environnementalistes
On en parlait depuis un bon moment, et il est enfin arrivé. Le Grand Cherokee Trackhawk constitue, selon FCA, le VUS le plus puissant et le plus rapide jamais construit, ignorant l’existence du Tesla Model X et sa version P100D, nettement plus écolo. Qu’importe, on a affaire ici au V8 suralimenté de 6,2 litres emprunté aux Dodge Challenger et Charger SRT Hellcat.

Avec 707 chevaux et un couple massif de 645 livres-pied, le Trackhawk peut accélérer de 0 à 96 km/h (0-60 mi/h) en 3,5 secondes et atteindre une vitesse maximale de 290 km/h. Pour un VUS affichant un poids de 2 433 kilogrammes et une garde au sol de 205 millimètres, c’est tout un exploit, et ces performances sont évidemment appuyées par une sonorité de moteur à provoquer des montées d’adrénaline.

Le tout est géré par une boîte automatique à huit rapports et par un système à quatre roues motrices à prise constante, dont la répartition de puissance varie de 30/70% avant/arrière en mode Track à 60/40 en mode Tow. Parce que l’on peut en effet tirer une remorque de 3 266 kg (7 200 livres) avec le Trackhawk, comme avec presque toutes les autres moutures du Grand Cherokee.

La version SRT figure toujours au catalogue, et n’est pas piquée des vers non plus côté performances. Son V8 HEMI de 6,4 litres produisant 475 chevaux permet des accélérations de 0 à 100 km/h en 5,0 secondes.

Un véritable tout terrain

On a beau admirer les SRT et Trackhawk, ce sont les déclinaisons plus accessibles et plus raisonnables du Grand Cherokee qui composent la majorité des ventes. Outre les versions Laredo, Limited, Trailhawk, Overland et Summit, qui arborent toutes des finitions uniques et un niveau d’équipement incrémentiel, Jeep ajoute deux nouveaux ensembles en 2018. L’Altitude IV, basé sur le Laredo, dispose de roues noires reluisantes de 20 pouces, d’une calandre noire satinée et de garnitures noires dans l’habitacle, tandis que le High Altitude, basé sur l’Overland, mise sur des roues et des appliques de couleur granite ainsi que sur des caractéristiques supplémentaires.

Les capacités hors route du Grand Cherokee sont indéniables, peu importe la version. En revanche, il est bon de savoir qu’une tempête de neige, une route en gravier ou une autoroute décrépitée n’affectera aucunement le comportement routier solide de ce VUS. Ses systèmes à quatre roues motrices sont tous très efficaces, alors que la suspension pneumatique optionnelle rehausse le niveau de confort sur la route. Un ajout à considérer.

Comme motorisation de base, le V6 de 3,6 litres jumelé à une automatique à huit rapports fait le travail, bien que les performances ne soient pas électrisantes. Le V8 de 5,7 litres en option procure plus de muscle et une riche sonorité mieux associée à un VUS de luxe, mais dans les deux cas, la consommation est loin d’être extraordinaire. Le V6 turbodiesel de 3,0 litres, encore offert au moment d’écrire ces lignes, est un heureux compromis entre puissance et économie de carburant, mais son prix d’achat de plus de 7 000 $ par rapport au V6 à essence sera difficile à rentabiliser, même lors de la revente.

La finition intérieure est agréable à l’œil et au toucher, mais certains plastiques sont d’une qualité discutable et l’assemblage n’est pas toujours soigné. Au moins, le Grand Cherokee profite d’un excellent système multimédia, y compris d’un nouvel écran de 7,0 pouces dans les versions de base et de 8,4 pouces en option.

En somme, le Grand Cherokee possède de multiples talents, qui lui permettent de briller sur la route, sur la piste ou dans la boue. Il peut rivaliser avec les VUS de marques populaires aussi bien qu’avec ceux vendus par des marques de luxe, grâce à sa gamme très diversifiée et son échelle de prix intéressants. Bref, un vrai véhicule sport et utilitaire, qui fera l’envie des voisins. Tout ce qui manque, c’est une meilleure réputation de fiabilité, que ce soit du Grand Cherokee lui-même ou de la marque Jeep en général.

Feu vert

Feu rouge

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