Hyundai Santa Fe 2018: Dernier tour de piste... du moins, on l'espère!

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Nadine Filion

Dans le marché bouillonnant et ultra-concurrentiel des utilitaires, qu'ils soient compacts ou intermédiaires, le Hyundai Santa Fe commence à dater, tant dans sa version Sport que dans sa variante XL proposant trois rangées de sièges.

Certes, cette troisième génération du populaire VUS coréen pouvant accueillir cinq, six ou sept passagers continue d'être à l'avant-plan pour son ratio prix équipement; peu de concurrents en offrent autant pour l'étiquette. En passant, c’est le Santa Fe XL qui peut accueillir six ou sept personnes grâce à son empattement qui s'étire de 10 cm par rapport au Santa Fe Sport.

Et la silhouette, qui n'a jamais soulevé de montagnes, a su bien vieillir dans ce paysage automobile où à peu près tout le monde a adopté le même style en même temps. Toutefois, une quatrième génération du Santa Fe est plus que nécessaire pour faire concurrence aux autres VUS plus récents, à commencer par le Kia Sorento, le cousin de la fesse gauche.

Pratiquement le seul, autrefois, à oser des gâteries d'options comme les sièges ventilés à l'avant, le volant et les sièges arrière chauffants, voire le méga toit panoramique, l'utilitaire de Hyundai s'est fait rattraper... et se serait même fait dépasser, n'eût été sa version Ultimate.

L'Ultimate... en premier recours

Apparue pour l'année-modèle 2017, cette version Ultimate ajoute essentiellement (et très nécessairement) les aides à la conduite de l'heure. Pensez régulateur de vitesse intelligent avec freinage automatique d'urgence, avertissement de changement de voie et phares adaptatifs. Dire que dans les Toyota et Honda de ce monde, pareille suite technologique arrive nettement plus tôt dans l'échelle des versions, quand elle ne se fait pas carrément de série.

Si l'extérieur du duo Santa Fe a bien vieilli, l'intérieur a moins bien évolué. Ce qui nous était apparu comme sympathique, moderne et pratico-pratique il y a cinq ans, dégage aujourd'hui une impression de bas de gamme comparativement aux plus récents concurrents que sont les Mazda CX-5 ou encore Chevrolet Equinox...

L'habitacle du Santa Fe 2018 a toutefois droit à quelques retouches bienvenues, comme un écran central de sept pouces au lieu de cinq. Souhaitons que les images de recul soient plus claires qu’avant! Aussi, il sera possible d’équiper le Santa Fe et le Santa Fe XL du Blue Link, un service payant qui permet, par exemple, de connecter son cellulaire ou sa montre au véhicule et ainsi verrouiller ou déverrouiller les portes à distance ou programmer le système de navigation, aussi à distance.

Oui, pour le cargo... et pour la douceur du V6

Le Santa Fe n’est pas démuni en termes de chargement il s'en tire avec un coffre plutôt généreux. Pour la version Sport, on parle de 1 003 litres derrière la banquette (quand même!), alors que la variante XL loge jusqu'à 2 265 litres derrière ses sièges avant. Un beau bravo pour la seconde rangée qui coulisse, s'incline et se rabat en pratique configuration 20-40-20 et, dans le cas du VUS allongé, un autre bravo pour les deux places arrière relativement confortables, en troisième rangée.

Pour ce qui est de la mécanique, le Santa Fe Sport d'entrée de gamme mise encore sur son quatre cylindres de 2,4 litres à injection directe, jumelé à une boîte automatique à six rapports. C'est très conventionnel et ça suffit à la plupart des tâches, bien que les 190 chevaux deviennent superficiels à haut régime.

Pour davantage de caractère, il faut choisir le quatre cylindres 2,0 litre turbo pour ses 265 chevaux, mais surtout, pour son couple de 269 livres-pied. Bien discipliné à des vélocités tranquilles, cet organe est capable, lorsque le poil de la jambe droite s'énerve, d'un beau dynamisme, et ce, sans une once d'effet de couple. Ce 2.0T s'amène évidemment de série avec le rouage intégral, un système que l'on apprécie parce qu'on peut manuellement verrouiller la distribution du couple également entre l’avant et l’arrière.

Bonne nouvelle : dans la mouvance des dernières années qui voit disparaître les V6, le Santa Fe XL persiste et signe avec son Lambda 3,3 litres à injection directe. Fort de ses 290 chevaux, ce moteur dispose toujours de l'une des vigueurs les plus élevées de la catégorie, qu'il livre dans une belle zénitude, en plus de remorquer jusqu'à 2 268 kg (5 000 livres). Zen aussi est la direction, pour ne pas dire platonique, pendant que la suspension arrière à multibras mise davantage sur le confort que sur la sportivité.

De fait, tout est neutre dans la conduite du Santa Fe, sans un zeste d'excitation –mais sans grande déception non plus.

Feu vert

Feu rouge

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