Mitsubishi Mirage 2018: La patience est une vertu

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Michel Deslauriers

Le marché des minivoitures ne représente qu’une mince portion des ventes automobiles au pays, laquelle est concentrée surtout dans les grands centres urbains. En effet, dans les rues étroites et achalandées de ces villes, on apprécie la maniabilité et le gabarit d’une citadine comme la Mitsubishi Mirage.

Toutefois, la petite voiture de ce constructeur japonais peine à suivre ces rivales Nissan Micra et Chevrolet Spark, que ce soit au chapitre des ventes ou sur la route. La Mirage a été conçue pour des marchés moins fortunés, et s’adapte tranquillement à la vie nord-américaine où le marketing fait foi de tout. En effet, la Micra jouit d’une campagne publicitaire élaborée. Pourtant, ce ne sont pas les atouts qui manquent, et la Mirage G4 est la seule berline de la catégorie, mais elle souffre de quelques lacunes qui la rendent moins intéressante que ses concurrentes.


Combien de chevaux?

Honnêtement, la puissance sous le capot d’une minivoiture ne devrait pas être le critère d’achat principal. On devrait plutôt se concentrer sur l’économie de carburant, et à ce chapitre, la Mirage l’emporte avec une consommation mixte ville/route variant de 6,0 à 6,6 l/100 km, selon la carrosserie et la boîte de vitesses, ce qui est très peu. Parmi les petites voitures, seule la Toyota Prius c peut faire mieux, mais elle coûte beaucoup plus cher.

En revanche, les 78 chevaux produits par le trois cylindres de 1,2 litre travaillent fort pour faire décoller la bagnole avec autorité, surtout avec la boîte automatique à variation continue. Les accélérations sont laborieuses, tout comme les reprises, et à plein régime, le moteur ne se gêne pas pour se plaindre. Donc pas question de dépasser un véhicule plus lent sur une route de campagne. Si c’est notre quotidien, oublions la Mitsubishi et achetons-nous une auto sport. Toutefois, en ville, la Mirage suit le trafic, et sur l’autoroute, une fois la vitesse de croisière atteinte, elle devient relativement silencieuse.

La Mirage doit également se tenir loin des chemins sinueux, puisque la tenue de route n’est pas non plus son point fort. La suspension est confortable sur la route, très confortable même, mais elle rebondit facilement et dans les courbes, le roulis de caisse est très prononcé. Les minces pneus 165/65R14, ou 175/55R15 dans le cas des versions SEL mieux équipées, ne font rien pour contribuer au comportement routier, mais ne coûteront pas cher à remplacer.


Une minivoiture logeable

Si la Mirage à hayon dispose d’un volume intérieur similaire à celui de la Micra et de la Spark, et plus généreux que celui de la Fiat 500, la Mirage G4 est plus spacieuse à l’arrière en raison de son empattement allongé de 100 millimètres. En fait, on retrouve dans la berline un plus grand dégagement pour les jambes à l’arrière que dans la majorité des compactes. Son coffre de 348 litres est bien pratique, mais malheureusement, les dossiers arrière ne se rabattent pas. Bref, si vous transportez des passagers, la Mirage G4 est celle à privilégier, alors que pour le transport fréquent de gros objets, c’est la Mirage hatchback qu’il faut choisir.

Les versions les plus abordables obtiennent une chaîne audio basique à quatre haut-parleurs, et les déclinaisons SEL profitent d’un écran tactile avec intégration Apple CarPlay et Android Auto ainsi qu’une caméra de recul. Une connectivité Bluetooth et une prise USB sont incluses dans toutes les versions sauf la Mirage à hayon de base, mais le microphone du système à mains libres est collé sur le dessus de la colonne de direction, comme si on l’avait acheté chez un détaillant de pièces d’auto. La Spark, elle, inclut l’écran tactile et la connexion Bluetooth dans toutes ses versions.

La finition intérieure est bien exécutée pour une minivoiture, surtout dans les déclinaisons plus chères qui profitent d’un volant gainé de cuir, d’un garnissage des sièges avec coutures contrastantes ainsi que des garnitures noir piano. Des sièges avant chauffants, un climatiseur automatique et même des phares au xénon sont livrables, ajoutant une touche de luxe à la Mirage.

Le tout appuyé par une garantie de 10 ans ou de 160 000 km sur le groupe motopropulseur, et la mécanique simple de la voiture contribue à sa fiabilité. Le problème de la Mirage, c’est son prix. En fait, à équipement égal, la petite Mitsubishi coûte environ la même chose que la Micra et la Spark, mais avec un déficit d’une vingtaine de chevaux, elle devient moins intéressante. Autrement dit, elle ne peut démontrer ses qualités avec un court essai routier dans les rues autour du concessionnaire.

Les gens patients et peu pressés trouveront leur compte dans la Mirage, car elle les récompensera avec des frais d’entretien peu élevés et une bonne économie d’essence. Elle n’est tout simplement pas aussi enjouée que les Spark et Micra.

Feu vert

Feu rouge

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