Ford Fusion 2018: De la substance et de la prestance

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Alain Morin

La Ford Fusion se retrouve dans la catégorie des berlines intermédiaires où la concurrence est pour le moins féroce. Pas facile de se faire une niche quand vos adversaires sont des succès techniques et commerciaux comme les Honda Accord, Hyundai Sonata et Toyota Camry. Par contre, la Fusion a tellement de variantes à proposer à sa clientèle qu’il faut vraiment être difficile pour ne pas trouver chaussure à son pied!

Pour bien vous situer dans la grande famille Ford, la Fusion se classe au-dessus de la Fiesta, une sous-compacte et de la Focus, une compacte. Elle est cependant moins grande que la Taurus, la berline pleine grandeur du constructeur américain. En 2017, un vent de fraîcheur a soufflé sur la Fusion, lui apportant plusieurs améliorations esthétiques et mécaniques et, surtout, une version Sport pas piqué des vers.

La Fusion 2018 arrive de base avec un quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres développant 175 chevaux. Suivent trois moteurs turbocompressés (lire EcoBoost). L’offre débute avec un 1,5 litre livrant six chevaux de plus que le 2,5, soit 181. Il y a également un 2,0 litres de 245 chevaux et, enfin un V6 2,7 litres déballant 325 équidés. Sans oublier la version hybride (quatre cylindres 2,0 litres associé à un moteur électrique de 118 chevaux, pour un total de 188 équidés). Oh, il y a aussi la version Energi, un hybride rechargeable qui reçoit les mêmes moteurs que l’hybride, mais elle est dotée d’une batterie lithium-ion plus imposante. La Fusion est proposée en traction, cependant un rouage intégral est disponible sur certaines versions, et de série sur les plus huppées. Si vous n’y trouvez pas votre compte…

Moteurs à essence

Décortiquons tout ça… Avec son 2,5 litres de 175 chevaux, la Fusion n’est pas un foudre de guerre, mais comme on dit « il fait la job ». Toutefois, malgré sa faible écurie, il consomme pas mal, surtout en milieu urbain. Le 1,5 litre turbocompressé, même s’il n’est pas beaucoup plus puissant, s’avère plus intéressant, ne serait-ce que pour sa consommation mieux contrôlée (pourvu que l’on conduise avec modération). Soulignons au passage que sous 3 000 tours/minute, l’angle de l’accélérateur n’a aucune incidence sur la vitesse de rotation du turbocompresseur et il faut quelquefois bien planifier les dépassements.

On commence à jaser avec le 2,0 litres turbo de 245 chevaux. Il s’agit, selon nous, du meilleur compromis possible entre le 1,5 et le V6 2,7 litres, autant en matière de performances, de consommation que de sensations. Enfin, il y a la version Sport avec son V6 2,7 litres biturbo dont les prestations sont nettement plus intéressantes. Néanmoins, n’espérez pas vous en tirer sous 10,0 l/100 km au combiné, en conduite normale. Tous ces moteurs sont accouplés à une boîte automatique à six rapports qui a le don apprécié de se faire oublier.

Le comportement routier s’améliore au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie des moteurs. Autant la livrée de base avec le 2,5 atmosphérique laisse indifférent, autant la version Sport est agréable à conduire. Sur la console, un bouton permet au conducteur de choisir entre quelques modes de conduite et, chose inusitée dans une berline intermédiaire américaine, le mode Sport est un vrai mode Sport qui agit sur le moteur et la boîte, sur le rouage intégral de série, sur la suspension qui gagne en rigidité et sur l’échappement. Tout ça se monnaye par contre…

Hybrides

Quant aux versions Hybrid et Energi, elles s’avèrent de véritables cactus et, selon un propriétaire d’une Hybrid rencontré récemment, les 5,5 l/100 en ville et 5,7 sur la route sont tout à fait atteignables sans trop d’efforts. L’Energi, grâce à sa plus grosse batterie (7,6 kWh contre 1,4 pour l’Hybrid), promet une autonomie en mode électrique de 35 km. Dans la vie normale, calculez plutôt entre 20 et 25 km. Ces deux Fusion écologiques sont mues par les roues avant via une boîte CVT.

À l’intérieur, la Fusion propose un habitacle bien insonorisé, sobre et esthétiquement réussi avec un tableau de bord en deux tons sur les versions les plus relevées. La finition optionnelle de sièges en cuir m’apparaît plus confortable que celle en tissu, surtout au niveau du soutien latéral. À l’arrière, deux passagers profiteront d’une banquette confortable, malgré un dégagement un peu serré pour la tête des personnes mesurant plus de six pieds. Le système d’infodivertissement SYNC 3 a été amélioré avec une nouvelle molette rotative qui permet de naviguer efficacement d’un mode à l’autre.

Quelle que soit la version choisie, la Fusion est étonnamment agréable à conduire. Sans être une voiture excitante, elle est stylisée et se comporte presque comme une berline européenne, surtout dans sa version Sport.

Avec la Fusion, Ford a bien fait ses devoirs. Est-ce que j’entends de méchantes langues qui chuchotent qu’une fois n’est pas coutume?

Feu vert

Feu rouge

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