Infiniti Q50 2018: La passion des gens raisonnables

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Alain Morin

Par Alain Morin/ Daniel Melançon

Infiniti, la marque de luxe de Nissan, ne semble pas jouir du même prestige que Lexus, la marque de luxe de Toyota. Aussi, Infiniti a beau vouloir se positionner comme un incontournable dans le domaine de la voiture sport, elle n’y parvient pas. Pourtant, elle est partie prenante de la formule un (Red Bull et ensuite Renault Sport). Toutefois, on dirait qu’entre la course de très haut niveau et la production de voitures de route, le contact ne se fait pas.

Même la stratégie de mise en marché d’Infiniti peut surprendre. Par exemple, en 2014, elle dévoilait la berline Q50. Puis, il a fallu attendre 2017 avant que sa version coupé fasse son apparition. Or, après quelques années, la Q50 est due pour des modifications de milieu de cycle.

La conduite semi-autonome à la portée de tous

Ces modifications, Infiniti les a montrées au dernier Salon de Genève. Heureusement que les gens d’Infiniti les ont montrées! Car il faut avoir un œil bionique pour les voir. La partie avant est très légèrement revue, de même que le tableau de bord. La vraie nouveauté se trouve dans l’introduction du ProPILOT, un ensemble de technologies visant à accroître la sécurité tout en autorisant une conduite semi-autonome. On parle ici, entre autres, d’une direction active et adaptative (Direct Adaptive Steering), du contrôle actif des voies (Active Lane Control) et du régulateur de vitesse intelligent.

Quant à la version coupé Q60, elle poursuit le chemin entamé l’an dernier. Il s’agit plus ou moins de la berline amputée de deux portes et dont le style étonne par son équilibre visuel. Les deux modèles partagent les mêmes motorisations. À la base, on retrouve un quatre cylindres turbo de 2,0 litres développant 208 chevaux. C’est le même moteur que dans le VUS sous-compact QX30. Ce 2,0 litres est boulonné à une boîte automatique à sept rapports et à un rouage intégral. D’ailleurs, peu importe le type de carrosserie, berline ou coupé, ou la motorisation, les quatre roues sont motrices. Puisque Infiniti veut donner à ses créations un petit côté sportif, les roues arrière sont privilégiées et le couple est expédié aux roues avant lorsque le besoin se fait sentir.

Nous disions donc que l’offre débute avec un 2,0 litres turbo (2.0T). Ses 208 chevaux sont suffisamment dégourdis pour pouvoir accélérer avec virilité. Ils sont surtout appuyés par une boîte au point, qui passe ses rapports au bon moment et rapidement. En plus, la sonorité de ce quatre cylindres est tout à fait convenable… pour un quatre cylindres. L’autre moteur est un V6 3,0 litres biturbo de 300 chevaux (3.0T). Si sa puissance impressionne, que dire des éléments qui la mettent en valeur! Comme une direction précise, une suspension juste assez ferme (bien sûr, si vous êtes du genre Buick, vous la trouverez beaucoup trop ferme) et des systèmes de sécurité qui interviennent au bon moment, pas trop tôt, pas trop tard.

Décevante Red Sport 400

Depuis l’an dernier, il y a la Red Sport 400Le V6 3,0 litres biturbo est ici amené à 400 chevaux, une puissance non négligeable, mais un essai sur piste fait rapidement ressentir les faiblesses de cette sportive, à deux ou à quatre portes. La direction est quelque peu déconnectée et manque de précision et les pneus, des Dunlop SP Sport Maxx 245/40R19, sont plus ou moins bien adaptés à une conduite extrême. De là à dire que la Red Sport 400 ne fait pas peur aux BMW M et aux Mercedes-AMG, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement. Enfin, la berline Q50 a droit à une version hybride. Ironiquement, bien qu’il s’agisse de la variante la plus écologique, elle est plus puissante que les versions 2.0T et 3.0T! Moteurs à essence et électrique combinés, elle déballe 360 chevaux. Infiniti annonce une consommation de moins de 9,0 l/100 km, ce qui est tout à fait raisonnable. Son comportement routier n’est toutefois pas très sportif.

Peu importe la version, il y a des constantes. Tout d’abord, le choix des matériaux est soigné, mais on remarque des pièces et des boutons identiques à ceux de certains modèles Nissan. Décevant. Le confort est au rendez-vous… à l’avant! À l’arrière du coupé, les deux places sont symboliques et seulement des gens de petite taille y trouveront un peu de confort. Remarquez que la berline, bien que mieux nantie, n’offre pas beaucoup d’espace pour la tête et les jambes. Quant au coffre du coupé, il faut faire preuve d’imagination quand vient le temps de partir en vacances!

Toujours au Salon de Genève, Infiniti a présenté le Q60 Project Black S. Développé par Renault Sport Formule Un et doté d’une motorisation hybride, il pourrait disposer aux alentours de 500 chevaux. Souhaitons que cette magnifique création soit mise en production et que cette fois, la communication passe entre les ingénieurs de course et ceux de la production…

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×