Ford Explorer 2018: Peu de changements… pour le moment!
La cuvée 2018 du Ford Explorer ne propose que de légers changements avant une éventuelle transformation plus en profondeur, prévue l’an prochain. Pour l’instant, vous devez être très attentif, car il y a peu de différence entre un modèle 2017 et un 2018. On aperçoit une grille et des phares antibrouillards différents tandis qu’à l’arrière, on remarque quatre sorties d’échappement sur les modèles dotés du V6 EcoBoost de 3,5 litres. Les consommateurs auront aussi droit à quelques nouvelles couleurs ainsi qu’à un choix de cinq nouvelles roues.
Le Ford Explorer est l’un des utilitaires sport intermédiaires les plus populaires de sa catégorie, catégorie composée d’autres gros calibres comme le Nissan Pathfinder, le Honda Pilot et le Toyota Highlander, entre autres. Comme ses comparses, il a trois rangées de sièges et se situe, en matière de gabarit, au-dessus du Escape (un VUS compact) et du Edge (un VUS intermédiaire aussi, doté de deux rangées de sièges seulement), mais une coche sous le toujours excentrique Flex, à trois rangées.
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Dès qu’on ouvre la portière, l’intérieur étonne par sa modernité et sa vastitude. Il se peut, toutefois, que les personnes prenant place à la troisième rangée ne partagent pas notre enthousiasme… Curieusement, l’espace pour les pieds du passager avant est plutôt restreint.
Jean-Marie, mon nouveau meilleur ami
Cet habitacle, il passe de beau à très beau, à luxueux, à impressionnant et enfin, à « Wow, Jean-Marie, as-tu gagné à la 6/49? » Cependant, pour passer d’un qualificatif à l’autre, il faut y mettre le prix. Les sièges de l’Explorer 2018 peuvent être recouverts d’un choix judicieux de tissus ou de cuir et la climatisation indépendante est disponible pour les places arrière. Précisons que la version Platinum est livrée avec un équipement des plus riches et très peu d’options peuvent y être ajoutées.
La marque Ford pousse beaucoup sur les dernières technologies pour mousser les ventes de ses véhicules et l’Explorer ne fait pas exception à la règle. Le système SYNC 3, qui fut une aberration dans ses générations précédentes, se compare avantageusement à ce qui se fait ailleurs. Ce qui ne veut pas dire qu’il est le meilleur, mais il s’en rapproche. Le tableau de bord est bien fini, quoiqu’il manque un bouton rotatif pour régler la température. N’en demandons pas trop à Ford qui, il y a à peine quelques années, avait enlevé tous les boutons qui avaient pu être enlevés!
Encore cette année, l’acheteur doit choisir entre trois motorisations. Il y a tout d’abord un V6 3,5 litres atmosphérique, puissant et souple, permettant de remorquer jusqu’à 5 000 livres (2 268 kilos). En option, on retrouve un quatre cylindres turbocompressé (EcoBoost) de 2,3 litres. Il affiche dix chevaux de moins que le V6, mais son couple est nettement supérieur, 310 livres-pied contre 255 et, surtout, ce couple est disponible plus bas dans les tours. Ce qui n’est toutefois pas suffisant pour autoriser le remorquage de charges pesant au-delà de 2 002 livres ou, en français, de 908 kilos. Néanmoins, les performances de ce moteur surprennent. En outre, il consomme environ deux litres de moins que le V6 atmosphérique à tous les 100 kilomètres. Ces deux moteurs sont mariés d’office aux roues avant. Selon nous, les 3 000 $ demandés pour le rouage intégral sont amplement justifiés.
Six, en attendant
Il existe un second V6, dopé à la double turbocompression cette fois. Il fait des Explorer Sport et Platinum de véritables missiles. Nous avons eu beau chercher dans divers ouvrages balistiques, nous n’avons pas pu trouver la consommation d’essence d’un missile. Toutefois, nous savons que chez Ford, elle est très élevée. Dans ce cas, seul le rouage intégral est offert, une sage décision. Peu importe l’Explorer, la boîte automatique compte six rapports. Cette boîte n’est pas la plus dégourdie ni la plus raffinée qui soit. Lorsque l’Explorer passera à une nouvelle génération, parions qu’elle recevra quelques rapports supplémentaires.
L’Explorer est un véhicule confortable et son habitacle est silencieux. S’il était moins lourd, nul doute que son comportement serait moins aseptisé et le roulis, mieux maîtrisé en virages, même dans la livrée Sport.
L’Explorer a beaucoup à offrir et il demeure un véhicule concurrentiel sur papier, mais force est d’admettre que ses rivaux sont féroces, voire supérieurs. Dans tous les aspects touchant le confort, l’assemblage, le luxe et l’agrément de conduite, l’Explorer a du bon, sans vraiment dominer par contre. Vivement la prochaine génération même si l’actuelle n’est pas vilaine!
Feu vert
- Habitacle vaste et silencieux
- Moteurs performants
- Version Platinum haut de gamme (mais chère)
- Finition très correcte
- Rouage intégral efficace
Feu rouge
- V6 EcoBoost qui consomme en titi
- Versions à roues avant motrices peu intéressantes
- Autonomie assez faible (environ 550 km)