Acura TLX 2018: On va s’aimer longtemps

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Michel Deslauriers

Si bon nombre d’acheteurs de voitures de luxe préfèrent les engagements courts d’une location, d’autres recherchent plutôt une relation à long terme. C’est à cette portion de la clientèle que s’adresse la TLX.

À une époque où les innovations en matière de conduite semi-autonome, de motorisations turbocompressées et de systèmes d’éclairage au laser font jaser, la berline d’Acura propose sagement une conduite raffinée avec une touche de sportivité, un design qui sera encore regardable dans dix ans ainsi qu’une réputation de fiabilité et une valeur de revente élevée. Néanmoins, pour rester dans le coup, la TLX 2018 a reçu une mise à jour esthétique et dynamique. L’Acura Precision Concept, qui a fait la tournée des salons automobiles en 2016, servira d’inspiration stylistique pour les prochaines années et partage son immense grille pentagonale. Dotée de celle-ci, placée sous un capot aux lignes plus affûtées, la TLX affiche nettement plus de caractère.

Rien de nouveau sous le capot
Pas de changements en ce qui a trait aux motorisations. Le quatre cylindres de 2,4 litres, produisant 206 chevaux, figure toujours dans les déclinaisons plus abordables de la TLX, assorti d’un rouage à traction et d’une boîte automatique à huit rapports. Une puissance modeste comparativement aux quatre cylindres turbo de la concurrence, comme la Buick Regal ou la Mercedes-Benz Classe C, alors les performances ne sont pas éblouissantes. Toutefois, le système de quatre roues directionnelles est inclus avec le moteur de 2,4 litres, ce qui contribue à son agilité et son comportement routier somme toute intéressant.

Le V6 de 3,5 litres génère quant à lui 290 chevaux, alors les accélérations en ligne droite sont plus franches accompagnées d’une sonorité nettement plus satisfaisante. De plus, c’est le seul moteur désormais offert avec le rouage intégral SH-AWD. En revanche, la boîte automatique à neuf rapports associée au V6 n’est pas des plus agréables, avec une réaction lente dans tous les modes de conduite sauf Sport+, et elle a connu certains problèmes de fiabilité par le passé.

La TLX V6 devrait éventuellement passer à la boîte à dix rapports nouvellement mise au point par Honda, mais d’ici là, nous recommandons la motorisation à quatre cylindres pour la TLX, d’autant plus que celle-ci est plus économique à la pompe avec une consommation mixte ville/route sous la barre des 9,0 l/100 km. Si l’on préfère un rouage intégral pour l’hiver, le système SH-AWD envoie 90% de sa puissance aux roues avant en conduite normale, ou jusqu’à 70% à l’arrière, alors qu’une vectorisation du couple permet de balancer cette puissance à la roue gauche arrière, ou à la droite, au besoin.

A-Spec pour le look
Nous préférons les versions A-Spec, esthétiquement plus éclatantes avec une apparence monochrome, une partie avant et des jupes de bas de caisse plus agressives, des jantes en alliage de 19 pouces au fini noir et un béquet noir sur le couvercle de coffre. Les A-Spec obtiennent également une suspension à calibrage sport et une direction plus vive. Ceux qui aiment bien les garnitures chromées en trouveront sur les autres versions de la TLX.

Dans l’habitacle, on a encore affaire à une interface à deux écrans superposés, mais le système est maintenant 30% plus rapide, l’écran du bas est plus réactif et intègre Apple CarPlay et Android Auto. Les versions Elite ajoutent aussi un ensemble de caméras à 360 degrés. Toutefois, il y a des systèmes plus intuitifs chez la concurrence, et l’on doit encore régler certaines fonctionnalités de la climatisation sur l’écran tactile plutôt qu’avec des boutons physiques. La rangée de boutons servant à contrôler la boîte automatique ne sera jamais aussi facile à utiliser qu’un bon vieux levier.

Comme d’habitude, l’assemblage est soigné dans la TLX, alors que le design est sobre et les garnitures en similibois ne convaincront personne. Dans les versions A-Spec, on profite également d’un volant sport plus dodu ainsi que de sièges en cuir rouge, ou cuir noir avec insertions en Alcantara, et dotés d’un plus grand soutien latéral. Avec des dimensions chevauchant à la fois le segment des compactes et des intermédiaires, la TLX 2018 propose un habitacle adéquatement spacieux à l’avant, un peu à l’étroit à l’arrière. Le volume du coffre est appréciable, et son ouverture est très grande.

L’avantage de la TLX par rapport à certaines concurrentes, c’est son prix. Bien sûr, la TLX ne peut rivaliser avec une Mercedes-Benz ou une BMW au chapitre du prestige, mais elle constitue une voiture de luxe plus accessible et qui gardera sa valeur beaucoup plus longtemps. Elle est peut-être trop conservatrice pour certains acheteurs, cependant les révisions apportées pour 2018 lui donnent le style plus affirmé qui lui manquait tant. Nous verrons bien si la clientèle sera convaincue.

Feu vert

Feu rouge

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