Jaguar F-Type 2018: Succomber au charme

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Jacques Deshaies

Même après trois ans, il est encore difficile de ne pas se retourner sur le passage de la séduisante et indémodable F-TYPE. Elle a fait sa première apparition publique au salon de Paris en 2012. C’est dire à quel point certains styles peuvent demeurer intemporels. L’histoire a débuté avec la charmante et aguichante Type E 1961, mieux connue en Amérique sous le nom XKE. Ce magnifique coupé au museau interminable est devenu, au fil des décennies, une véritable icône de l’industrie. Elle est d’ailleurs toujours classée comme étant l’une des plus belles voitures de tous les temps.

Les stylistes se sont d’ailleurs inspirés de cette légende dans le dessin de la F-TYPE dont les proportions sont presque parfaites. Son nez enveloppant s’allonge vers une grille agressive, bien entourée de grandes entrées d’air, alors que la partie arrière s’arrondit suffisamment pour laisser admirer ses passages de roues. Le tout est superbement ramassé.

Lors de son lancement, la direction de Jaguar annonçait clairement ses intentions. La F-TYPE devait rivaliser les Porsche 911 et Mercedes-AMG GT de ce monde. D’ailleurs, le galbe de leurs ailes arrière affiche une certaine similitude. À ce moment, la F-TYPE se déclinait sous la forme d’un magnifique cabriolet. Ensuite est arrivée la version coupé. La suite est des plus intéressantes avec ses nombreuses versions, toutes plus performantes les unes les autres.

Héritage

Si le cabriolet est réussi, personnellement, je préfère, de loin, l’allure générale du coupé avec sa lunette arrière, qui nous rappelle justement la magnifique Type E. À l’intérieur, la présentation nous fait étrangement penser à certains éléments d’une célèbre concurrente, l’Audi R8. Suffit de regarder cet arceau, qui sépare le passager du conducteur au centre de la console. La ligne du centre du tableau de bord se fond dans les portières tandis que la nacelle des principaux instruments s’éclate sous nos yeux.

Les sièges sont confortables et offrent un excellent soutien. Par contre, on retrouve très peu d’espaces de rangement. Il faut également noter que la visibilité ¾ arrière est assez limitée.

Choix de moteurs

Le millésime 2018 annonce l’arrivée d’un tout premier moteur quatre cylindres turbocompressé dans la F-TYPE. D’entrée de jeu, ce groupe motopropulseur fournit 296 chevaux pour une cylindrée de 2,0 litres. Doté entre autres du contrôle variable des soupapes et d’une soupape de décharge électronique, ce nouveau moteur promet une performance relevée, tout en maintenant une consommation d’essence plus que raisonnable.

On passe ensuite au V6 suralimenté, qui distribue soit 340 ou 380 chevaux selon la version. Il est plus doux, mais également plus gourmand. Qu’à cela ne tienne, c’est une vraie sportive après tout! Toutefois, vous pouvez pousser son potentiel beaucoup plus loin avec la version 400 Sport, qui pousse le même V6 de 3,0 litres à 400 chevaux au final.

Et là, vous pensez que c’est suffisant? Eh bien, détrompez-vous! Un moteur V8 de 5,0 litres de 550 chevaux s’installe dans la F-TYPE R. S’ajoute le rouage intégral par surcroît. Et s’il vous en manque encore un peu, la SVR, avec ses 575 chevaux, devrait vous rassasier. Enfin, j’espère! De plus, le cabriolet reçoit exactement les mêmes dénominations et les mêmes groupes motopropulseurs. Une boîte manuelle à six rapports est offerte sur certaines déclinaisons, alors qu’une boîte automatique à huit rapports complète le tableau.

Pour avoir essayé le V6 et le V8, disons que mon cœur balance entre mon côté rationnel, qui m’indique que le V6 est suffisamment puissant pour une utilisation quotidienne, et le V8, qui sonne à mes oreilles comme la mélodie du bonheur. Néanmoins, peu importe le moteur choisi, la tenue de route de la F-TYPE est exemplaire. Je vous dirais que le rouage intégral est essentiel avec le V8. En mode Sport, il favorise les roues arrière, ce qui autorise des sorties de virage plus rapides et stables.

La F-TYPE est la plus grande réussite de Jaguar depuis des décennies; la XK était certes spectaculaire, mais trop lourde. La F-TYPE est maniable, jolie comme pas une et se décline sous cinq versions du coupé et autant pour le cabriolet. Il nous faudra maintenant voir si la fiabilité est en hausse, une caractéristique qui a nui passablement au constructeur depuis des lunes. Si c’est le cas, la F-TYPE deviendra rapidement une concurrente de choix pour les biens nantis de ce monde.

Feu vert

Feu rouge

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