Honda Odyssey 2018: Pourquoi jouer la carte de la sportivité?

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Marc-André Gauthier

Les journalistes automobiles se font souvent reprocher de mettre trop l’accent sur le plaisir de conduire. Pourtant, le plaisir de conduire, c’est important. On passe beaucoup de temps dans notre auto, alors, autant en faire une expérience agréable! Cela dit, il est vrai que lorsque l’on parle de certaines catégories de véhicules, le plaisir de conduire semble devenir très, très secondaire… Les fourgonnettes en sont un bel exemple. Les gens attendent de ces dernières de l’espace, du rangement, de la fiabilité, du raffinement, et du confort.

En réponse à la Chrysler Pacifica, qui innove avec beaucoup de technologies et un confort impressionnant, Honda a dévoilé, au Salon de Detroit 2017, son Odyssey 2018. Depuis, la marque japonaise insiste beaucoup sur le caractère sportif de sa fourgonnette; suspension plus ferme, direction connectée à la route… C’est bien. Mais est-ce vraiment nécessaire ?

Look entièrement nouveau… mais similaire


L’Odyssey a donc été complètement redessinée! Pourtant, quand on la regarde rapidement, on dirait qu’elle n’a pas changé, ou si peu. C’est que son look, même s’il s’inscrit dans le nouveau style visuel des produits Honda, ne rompt pas drastiquement avec ce qui se faisait avant.

Mais rendons à César ce qui appartient à César. L’habitacle a subi un méchant coup de plumeau, et ça fait du bien : la planche de bord est dominée par un gros écran multimédia, lui-même animé par un nouveau système d’exploitation Honda, compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, ce qui devrait plaire aux jeunes parents. Le levier de vitesses a été remplacé par la même disposition de boutons que celle que l’on retrouve dans les produits Acura. On peut reprocher à cet ensemble de prendre trop de place. Certains apprécient cette configuration à boutons qu’il faut enfoncer ou baisser, d’autres détestent. Devant nos yeux, le tableau de bord est composé, lui aussi, d’un grand écran, mais épaulé par des cadrans classiques. Ces modifications s’avèrent plus ergonomiques que jamais, permettant au pilote d’accéder aisément aux commandes.

Les sièges avant sont particulièrement confortables, tandis que ceux du milieu et la banquette à l’arrière ne sont pas mal non plus. D’ailleurs, parlant de cette troisième rangée, elle offre suffisamment de dégagement pour les jambes, faisant de l’Odyssey l’une des bonnes fourgonnettes pour ceux qui veulent transporter des adultes. Soulignons le système Magic Seats de Honda, qui se traduit essentiellement par des sièges de la seconde rangée que l’on peut bouger de l’avant vers l’arrière, mais également de gauche à droite. Ainsi, on peut créer une voie d’accès permanente vers l’arrière, ou transformer la banquette en deux sièges capitaines en enlevant la place centrale! Tout est possible.

Alors, que dire de cette métamorphose sportive? Tout d’abord, il faut savoir que le moteur de l’Odyssey est toujours un V6 de 3,5 litres, mais maintenant doté de l’injection directe, dont la puissance a été portée à 280 chevaux.

Si l’on compare ce V6 à l’ancien, on constate que les courbes de puissances sont identiques, excepté au-delà de 5 000 tr/min, où ce nouveau moteur va justement chercher la puissance additionnelle… Autrement dit, si pour profiter de ces chevaux supplémentaires, il faut conduire le pied au plancher, sinon il n’y a aucune différence... Plutôt inusité pour une fourgonnette!

L’Odyssey compte de série sur une boîte automatique de l’équipementier ZF à neuf rapports au comportement erratique, qui donne des coups et qui a connu des problèmes de fiabilité. Toutefois, la version Touring, la plus équipée, possède la nouvelle boîte à dix rapports, signée Honda. Un charme que cette boîte¹ Heureusement, elle devrait être disponible sur toutes les versions d’ici quelques années.

La nouvelle suspension n’est pas convaincante. On sent, en virage, l’effort de Honda pour la rendre plus ferme, mais elle ne peut compenser le poids et la forme de la voiture… Ainsi, la conduite est étrange, on lui aurait préféré une expérience plus « plate », mais plus confortable.

L’Odyssey est renouvelée, mais elle n’offre toujours pas de système quatre roues motrices… Qu’est-ce que Honda attend pour imiter Toyota?

Même si la transformation apportée cette année déçoit à quelques niveaux, on peut toujours recommander l’Odyssey, ne serait-ce que pour son assemblage impeccable, ses espaces de rangement pratiques, son habitacle modulable, et surtout, sa valeur de revente.

Feu vert

Feu rouge

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