Lexus GS 2018: Quel avenir pour la GS?

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Marc-André Gauthier

Chez Lexus, la berline ES, une Toyota Camry endimanchée, connaît un succès populaire inespéré. À tel point que Lexus travaillerait sur sa remplaçante et, semble-t-il, mettrait le paquet pour qu’elle puisse conserver ses attraits. Le problème, c’est qu’en étant si populaire, la ES cannibalise les ventes de la GS… Comment la ES disponible avec roues motrices à l’avant seulement, peut-elle mettre K.O. une grosse berline de luxe à rouage intégral avec de véritables qualités dynamiques? Bonne question. Qui peut s’expliquer par le prix moins élevé de la ES, mais il y a sûrement une autre réponse.

Des sources bien informées affirment que la GS disparaîtrait l’an prochain. Le millésime 2018 devrait donc être sa dernière année. Ce qui n’empêche pas d’autres rumeurs d’avancer qu’une nouvelle version GS F avec un V8 biturbo de 4,0 litres serait en préparation. Plutôt contradictoire, en effet. N’empêche que la GS actuelle ne se vend pas, et ce n’est pas à défaut d’avoir des qualités.

Tu dois m’apprivoiser

Le style de la GS est un oxymore, dans la mesure où l’on pourrait le définir de conservateur éclaté. Conservateur, parce que, dans l’ensemble, il est plutôt sobre. En revanche, si l’on s’attarde aux détails, on découvre les mêmes éléments avant-gardistes qui caractérisent si bien Lexus depuis quelques années, telle la partie avant très agressive.

Dans l’habitacle, on retrouve le même raffinement, le même design, réussi selon moi, que dans tous les autres produits Lexus, avec cette qualité d’assemblage qui fait baver de jalousie les marques allemandes. Toutefois, pour paraphraser Le Petit Prince de Saint-Exupéry, la GS a besoin d’être apprivoisée par ses passagers. En effet, son système multimédia est fonctionnel, mais difficile à utiliser, étant peu intuitif. Changer de station de radio, ça va. Par contre, naviguer sur la carte routière ou dans les paramètres est un véritable cauchemar, gracieuseté du Remote Touch, une sorte de souris d’ordinateur fixe qui se manipule bien à l’arrêt, mais pas en conduisant.

Plusieurs bons moteurs

La GS se décline en trois versions, GS 350, GS 450h et GS F. D’entrée de jeu, il y a la GS 350, une berline de luxe intermédiaire, quatre roues motrices, munie d’un V6 de 3,5 litres crachant 311 chevaux, accouplé à une compétente boîte de vitesses automatique à six rapports. Rien à redire sur cet ensemble, tout à fait transparent. La puissance est là, la boîte travaille bien, et le rouage intégral vous garde sur la route, même dans les pires conditions. Franchement, du bon boulot !

Vient ensuite la GS 450h, la version hybride. Ici le V6 3,5 litres est assisté d’un moteur électrique, question de bonifier la consommation, donc de rejeter moins d’émissions nocives. Une boîte CVT envoie les 338 chevaux du duo aux roues arrière, permettant à la GS 450h de faire 0-100 km/h en 5,6 secondes. En plus, cette voiture est vraiment économique, puisqu’on peut facilement obtenir 7 l/100 km de consommation, ce qui est impressionnant compte tenu de son poids élevé.

Finalement, la cerise sur le gâteau, c’est la version F, l’équivalent « lexusien » de AMG chez Mercedes-Benz ou M chez BMW. La GS F reçoit un V8 de 5,0 litres développant 467 chevaux, et cette puissance est acheminée à l’arrière via une boîte automatique à huit rapports. Ce V8 est en soi une œuvre d’art. Sa sonorité est magique, et sa puissance, disponible sur l’ensemble de la plage de révolutions, est digne des maîtres européens de la performance.

Le seul petit hic avec la GS F est sa boîte de vitesses quelquefois lente à rétrograder. Toutefois, au quotidien, la plupart des gens n’y verront que du feu. Sur une piste, en mode course, aussi. Toutefois, à 120 km/h sur le 8e rapport, une accélération à fond pour dépasser un retardataire se traduit par un délai de réponse trop grand. Et hop, la WRX STI qui vous narguait est déjà loin devant.

Toutes les versions de la GS bénéficient d’une tenue de route digne d’une bagnole allemande. Même la version hybride impressionne en virage, bien qu’on ne parle pas d’une voiture sport. Pour la GS F, c’est une autre histoire et avec ses suspensions sport, et on peut dire que Lexus a fait un bon travail pour transformer une grosse intermédiaire en véritable voiture sport. Malgré tout, à 467 chevaux, la puissance est un peu juste comparativement à ses rivales européennes, d’où l’intérêt pour un éventuel V8 biturbo.

Qu’importe ce que l’avenir lui réserve, refonte ou disparition, la GS est un très bon choix. Qui plus est, avec une fiabilité sans rivale, il est difficile de trouver mieux. Pourtant, plusieurs continuent de lui préférer la plus petite ES. Le marché est dur à suivre, des fois…

Feu vert

Feu rouge

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