Tesla Model X 2018: Le baroudeur aux ailes de faucon

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Marc Lachapelle

Le lancement du Model X, cet utilitaire sport électrique aux portières en « ailes de faucon », fut un de ces événements spectaculaires dont Tesla a le secret, réglé au quart de tour et animé par le grand vizir lui-même, Elon Musk. On aurait cru voir un preacher devant une foule de disciples en délire. Les lendemains furent difficiles. Et voilà que la concurrence se pointe, à l’horizon.

Le parcours du Model X fut certainement ardu. Les premières livraisons se firent d’abord attendre, ce qui n’a rien d’exceptionnel pour Tesla. Le temps que le jeune constructeur de Palo Alto, en pleine Silicon Valley, trouve le moyen de dompter, entre autres, ces immenses portières verticales électriques à double articulation qu’il compare aux ailes du rapace le plus rapide de la planète. Des mécanismes étonnants, qui sont toutefois complexes et difficiles à fiabiliser.

Le propre de ces portières est de se soulever en se maintenant près de la carrosserie, pour qu’on puisse accéder aux places arrière, même coincé entre deux autres véhicules. Risque fréquent dans les stationnements de centres commerciaux, entre autres. Il leur suffit d’un dégagement latéral de 30 cm pour se déployer et des capteurs s’en assurent, prêts à interrompre le mouvement de la portière à tout moment, si un obstacle est détecté. Ces capteurs dictent également l’angle d’ouverture, entre 20 et 45 degrés, selon les limites solides qu’ils ont repérées. Cela vaut aussi pour le dégagement en hauteur, pour le plafond en béton d’un stationnement intérieur, par exemple.

Toujours la fuite en avant

Quoi qu’il en soit, après les mea culpa répétés du PDG Musk au sujet de la surabondance d’éléments complexes dont le Model X a été affligé pour son lancement, Tesla a tranquillement et discrètement apporté des solutions aux ennuis causés par ces portières théoriquement magiques. Notamment par la mise à jour 8.0 du logiciel qui gère les multiples systèmes et accessoires électriques ou électroniques. Mise à jour qui s’effectue automatiquement, à l’heure souhaitée, par la connexion Internet du véhicule.

Le gigantesque pare-brise, qui se prolonge jusqu’au milieu du toit du Model X, ou presque, est un autre élément à la fois unique et controversé. Dépourvue de tout écran opaque, cette immense pièce de verre feuilleté est évidemment teintée pour éviter que l’habitacle ne se transforme en rôtissoire et les passagers avant en… Bref, vous voyez ce qu’on veut dire. Ce méga pare-brise, qui offre une vue incomparable, est parfaitement conforme à la philosophie de Tesla, qui cherche constamment à surprendre et à ravir. En se moquant des critiques.

Le tableau de bord du Model X est toujours dominé par l’énorme écran vertical de 17 pouces qui rassemble la quasi-totalité des contrôles. Ils sont regroupés sur des menus à travers lesquels on parvient à naviguer sans trop de mal, après une période d’apprivoisement incontournable. Il serait sûrement possible de rendre le système plus convivial, sans ajouter des rangées de boutons.

On a fait grand cas, aussi, de l’impossibilité de replier les sièges en deuxième rangée dans ce Model X qui ne devrait pas être utilitaire que de nom. La banquette arrière de la version « standard » à cinq places se replie effectivement, en entier ou en sections asymétriques (60/40), pour former un plancher plat et libérer une soute cargo colossale. La configuration à six places ajoute 4 200 $ (5 000 $ avec une console) au prix de départ actuel, déjà substantiel, de 111 950 $ pour la version 75D, dont la batterie de 75kWh promet une autonomie de 381 km. Et c’est 5 600 $ pour la version à sept places.

Spécialiste de la stratosphère

Parlons prix, encore, puisqu’il grimpe au rythme d’une fusée de SpaceX, une autre fabuleuse marotte de monsieur Musk, à mesure qu’on grimpe sur les échelles de la puissance, de l’autonomie et des options. Pour la version 100D du Model X, avec batterie de 100 kWh et 475 km d’autonomie, il faut mettre 135 250 $ en partant, mais pour la P100D, avec son mode Ludicrous Speed, un chrono 0-100 promis de 3,1 secondes et la suspension à ressorts pneumatiques inclus, les enchères débutent à 199 800 $. Toutes options incluses, la note stupéfiante de 229 150 $ (avant le rabais encore applicable) comprend le groupe de remorquage, qui permet de tracter jusqu’à 2 250 kg (4 960 livres)

Nous parlons néanmoins ici d’un véhicule exotique à vocation familiale. Quels que soient le modèle, les options choisies et les cotes de sécurité. Voyons comment se débrouillera le Model X contre ses premiers rivaux sérieux, le Audi e-tron quattro et le Jaguar I-PACE, qui arrivent bientôt. Que la joute commence, enfin.

Feu vert

Feu rouge

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