McLaren 720S 2018: McLaren à la vitesse grand V

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Gabriel Gélinas

McLaren est sur une formidable lancée. En seulement sept ans, la marque anglaise a réussi à s’imposer avec brio dans le créneau des supervoitures et compte poursuivre son offensive avec le plan Track 22, qui verra naître quinze nouveaux modèles d’ici 2022. Le coupé 720S est le premier de cette fulgurante progression, suivi de la 720S Spider, et probablement d’une version GT dans un avenir rapproché.

Avec la 720S, McLaren lance la deuxième génération de sa Super Series, élaborée sur une toute nouvelle structure monocoque en fibre de carbone, élément fédérateur de la marque. Les formes très évoluées de la 720S témoignent d’une obsession pour l’efficacité aérodynamique, qui n’est pas axée ici sur la réduction de la consommation, mais plutôt sur l’appui que peut générer la voiture à haute vitesse. Des éléments comme l’aileron arrière et le diffuseur, tous deux mobiles, en sont les manifestations les plus évidentes, mais même la forme des blocs optiques a été étudiée de façon à canaliser le flot d’air aux échangeurs de chaleur logés dans la partie avant de la voiture.

Aussi, la 720S est dépourvue des prises d’air logées derrière les portières que l’on retrouve sur d’autres modèles de la marque. Celles-ci ont été remplacées par des ouvertures pratiquées juste avant le vitrage latéral arrière pour canaliser le flot d’air vers les radiateurs, une solution particulièrement élégante tant sur le plan technique que visuel. Par rapport au modèle précédent (650S), l’appui aérodynamique a été augmenté de cinquante pour cent alors que le coefficient de traînée a été réduit.

Un V8 biturbo de 710 chevaux

Le chiffre 720, du nom de la voiture, exprime la puissance développée par son V8 biturbo dont la cylindrée a été portée à 4,0 litres en unités métriques, mais sa puissance, elle, est chiffrée à 710 chevaux selon les normes nord-américaines. Véritable cœur de feu, ce moteur est illuminé en rouge au déverrouillage du véhicule pour le plaisir des yeux. La puissance est livrée aux roues arrière par l’entremise d’une boîte à double embrayage comptant sept rapports, contrôlée par des paliers de commande au volant dont le fonctionnement comporte une détente particulièrement agréable sur le plan tactile. Les chronos du coupé sont de 2,9 secondes pour le 0-100 km/h, 7,8 secondes pour le 0-200 et de 21,4 secondes pour le 0-300, alors que la vitesse est de 340 km/h.

La 720S est dotée d’une suspension hydraulique qui comporte des unités hydropneumatiques, pour réduire le roulis en virages, ainsi que 21 capteurs, qui permettent de calibrer les liaisons au sol selon l’état du revêtement et le mode de conduite sélectionné. Le système électronique de contrôle de la stabilité comporte également un mode « variable-drift », lequel permet de faire dériver la voiture et de diminuer de beaucoup la longévité de la monte pneumatique…

Il est plus facile de monter à bord de la 720S que de la 650S qui l’a précédée, les seuils de portières, qui font partie de la nouvelle structure monocoque en carbone, ayant été amincis, un peu comme sur la récente 570GT. La 720S est dépourvue d’un bloc d’instruments conventionnel qui est remplacé ici par un écran TFT, en couleurs, qui pivote vers le bas, lorsque le mode Track est sélectionné, pour n’afficher que la vitesse, le rapport de boîte engagé ainsi que le régime du moteur. Tout cela ayant pour but de restreindre la distraction du pilote en piste.

La voiture est en outre dotée d’un système de télémétrie, qui enregistre les forces G lors du freinage, en virages et en accélération, et d’une caméra, qui capte les mouvements du volant. Ces données peuvent être exportées sur un ordinateur pour un examen suivant les séances en piste. Plusieurs circuits sont déjà programmés dans cette unité et il est également possible d’ajouter un circuit qui ne figure pas déjà dans la banque de données.

Dans la boule de cristal

La 720 Spider viendrait rejoindre les rangs de la gamme pour 2019, le modèle découvrable de la 650, qui a précédé la 720S, s’étant vendu à plus d’exemplaires que le modèle coupé. Par surcroît, il n’est pas exclu que la gamme 720 s’enrichisse également d’une version GT, en raison du succès obtenu par cette version de la 570. Par ailleurs, McLaren devrait logiquement nous offrir une remplaçante pour la P1, qui avait été choisie comme la « star » de la couverture du Guide de l’Auto 2014, cette remplaçante répondant pour l’instant au nom de code BP23.

Véritable bête, aussi élégante qu’efficace, la McLaren 720S mérite pleinement sa place dans le créneau des supervoitures au même titre que les créations de marques établies comme Ferrari ou Lamborghini.

Feu vert

Feu rouge

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