Alfa Romeo Stelvio 2018: Les Alpes italiennes dans votre entrée

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Alain Morin

Quelque part en 2017, le monde du VUS de luxe devrait accueillir un nouveau membre, l’Alfa Romeo Stelvio. Hé oui! Un autre VUS tentera de s’arroger une partie de la tarte que se disputent les Porsche Macan, Jaguar F-PACE, Audi Q5, BMW X4 et Mercedes-AMG GLA. Ce nouveau venu italien n’arrive toutefois pas démuni. Juste son nom a de quoi faire sourciller les VUS précités.

L’appellation Stelvio provient du plus haut col routier des Alpes italiennes, à 2 758 mètres d’altitude. La route qui sillonne ce col ne compte pas moins d’une soixantaine de courbes, certaines très serrées. Les cyclistes aguerris connaissent bien cette route. Et Alfa Romeo aussi.

Avec un tel nom, on comprend que l’on n’est pas dans le champ de compétence d’un Lincoln MKC. Non. Le Stelvio promet et les journalistes européens qui ont eu la chance de mettre la main sur un exemplaire ont été très impressionnés. Soulignons pour débuter qu’il partage sa plate-forme et ses organes mécaniques avec la nouvelle berline Giulia, ce qui est déjà un gage de sportivité.

Le Stelvio sera offert en trois variantes : de base, Ti et Quadrifoglio, toutes à rouage intégral, contrairement à la Giulia, qui elle l’offre en option sur certaines déclinaisons. La version de base du Stelvio et la Ti (en passant, Ti ne veut pas dire Transmission intégrale, ça veut dire Turismo Internazionale ou, si vous préférez, Tourisme international) reçoivent un quatre cylindres 2,0 litres turbo développant 280 chevaux. Alfa n’a pas divulgué le poids du Stelvio que nous aurons, mais en Europe, il fait plus de 1 600 kilos, un poids plume comparativement aux Porsche Macan et Audi Q5, pour ne nommer que ces deux-là. La boîte est une automatique à huit rapports.

Le Quadrifoglio est d’une autre espèce. Son V6 2,9 litres, dérivé du V8 3,9 litres de la Ferrari California, livre quelque 505 chevaux, comme dans la Giulia Quadifoglio. Même si nous n’avons pas de données officielles, on s’entend pour dire que ça va décoller plus vite qu’un ado devant aller porter les poubelles au chemin. Ici aussi, la boîte à huit rapports est automatique.

Encore une fois, comme dans la berline, la console du Stelvio recèle d’une molette portant les lettres DNA (comme ADN, mais en anglais). D réfère à Dynamic, N à Natural et A, à Advanced Efficiency. Ce dernier mode favorise une meilleure moyenne de consommation, au détriment de la performance, quoique sur la Giulia, il ne s’avère pas trop contraignant. Le mode N est tout indiqué pour la conduite quotidienne alors que le mode Dynamic ajoute… au dynamisme.

Sous son influence, la direction, les freins, l’accélérateur, la gestion électronique du moteur et de la boîte de vitesses ainsi que le rouage intégral deviennent plus nerveux. Sur la molette du Quadrifoglio, on remarque un mode supplémentaire, R, pour Race. Alors là, attachez votre tuque avec de la broche, vous aurez la totale, sans aucune béquille électronique pour rattraper votre Stelvio s’il se retrouve en perdition.

Le Stelvio n’offrira évidemment pas la même expérience de conduite que la Giulia, étant perché plus haut et devant composer avec un poids plus élevé, ce qui modifie beaucoup le comportement. Ceux qui ont pu faire l’essai du Stelvio doté du 2,0 litres (et d’un 2,2 litres diesel que nous n’aurons pas) ont apprécié la fougue des 280 chevaux, mais un peu moins la boîte de vitesses qui n’a pas la rapidité d’action d’une unité à double embrayage. Alfa promet un 0-100 km/h en 5,7 secondes. Cela semble plausible, mais attendons un peu avant de nous exciter. Encore plus excitant, le temps annoncé de 3,9 secondes qu’il faudrait au Quadrifoglio pour atteindre 96 km/h.

Si l’on se fie aux subtilités des communiqués de presse, le rouage intégral, baptisé Q4 chez Alfa Romeo, n’a aucune compétence en hors route. Par contre, il en a beaucoup sur la route! En situation normale, les roues arrière sont privilégiées, mais si la situation l’exige, 60% du couple peut être envoyé aux roues avant.

Le Stelvio fait partie de cette nouvelle race de VUS très sportifs et, après avoir essayé la Giulia dont il est issu, nous sommes convaincus qu’il a de fortes chances de pouvoir tenir tête aux monuments établis. Là où le bât va sans aucun doute blesser, c’est au chapitre des prix. Le Stelvio débute à plus de 50 000 $, soit plus qu’un BMW X4. Le Stelvio a beau être plus puissant et avoir un style hors du commun, mais outre quelques aficionados, combien de gens seront prêts à investir un tel montant pour un VUS inconnu? Le prix du Stelvio Quadrifoglio n’a pas encore été dévoilé, mais si la différence est la même qu’entre la Giulia de base et la Giulia Quadrifoglio, on parle d’environ 90 000 $. C’est beaucoup de sous…

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