Subaru Crosstrek 2018: Une belle évolution

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Gabriel Gélinas

Le nouveau Crosstrek est le deuxième véhicule de la marque à être élaboré sur la nouvelle plate-forme Subaru Global Platform (SGP) et, comme la génération précédente, cette version génétiquement modifiée d’une Impreza, avec une garde au sol surélevée et un look de baroudeur, devrait connaître un franc succès. Tout comme la récente Impreza, le Crosstrek 2018 gagne en raffinement pour ce qui est de la dynamique et de la présentation intérieure, et l’ajout d’une nouvelle livrée de base, appelé Commodité, permet d’accéder à un véhicule à rouage intégral à un prix comparable à celui de modèles concurrents à simple traction.

La récente plate-forme adoptée par le Crosstrek est beaucoup plus rigide que celle de l’ancienne génération, et la dynamique se trouve relevée d’un cran grâce à l’adoption de traverses en forme de « K », à l’avant du véhicule, et d’une barre antiroulis fixée directement au châssis à l’arrière. Deux mesures qui ont pour effet de réduire de beaucoup le roulis en virages et de rendre le véhicule plus stable lors de transitions à haute vitesse, comme une manœuvre d’évitement d’obstacle.

Cette rigidité accrue de la structure du véhicule bonifie la protection accordée aux occupants en cas d’impact. Sur ces deux aspects, le nouveau Crosstrek marque un progrès important par rapport à son prédécesseur. La tenue de route est bonne et le comportement routier du Crosstrek est toujours prévisible. La direction est empruntée à la sportive BRZ et elle s’avère tout aussi directe, ce qui permet d’inscrire le véhicule en virages, avec précision, et de bien sentir la route. De ce côté, le Crosstrek est aussi agréable à conduire qu’une voiture allemande.

Puissance un peu juste

Tout comme l’Impreza, le Crosstrek est animé par un moteur à quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres qui développe 152 chevaux et un couple de 145 livres-pied. Sur l’Impreza, la puissance s’avère déjà un peu juste et comme le Crosstrek est plus lourd, ça n’aide pas sa cause en accélération franche. Une fois en mouvement, le moteur s’acquitte raisonnablement bien de sa tâche en fait de reprises, grâce à une boîte automatique de type CVT particulièrement efficace.

De plus, le Crosstrek à boîte CVT est doté du système X-Mode, qui améliore l’adhérence sur surfaces meubles. Une boîte manuelle comptant six rapports, soit une de plus que celle de l’Impreza, est également disponible, mais elle est franchement décevante pour ce qui est de l’action du levier de vitesses et de la consommation, laquelle est plus élevée qu’avec la boîte automatique. On se met à rêver d’une livrée XT animée par le moteur de 2,0 litres turbocompressé de la WRX, mais ce n’est malheureusement pas dans les plans de la direction. Dommage.

Plus spacieux, plus équipé

Le nouveau Crosstrek est plus spacieux, à l’avant comme à l’arrière, et la qualité des matériaux utilisés dans l’habitacle ainsi que la finition intérieure marquent un net progrès comparativement au modèle antérieur. Le système de télématique est plus évolué avec des écrans tactiles en couleur qui font de 6,5 à 8,0 pouces, selon les versions, et tous les Crosstrek sont équipés de série des fonctionnalités Apple CarPlay et Android Auto. On regrette toutefois que le système d’aide à la conduite EyeSight ne soit offert que sur les déclinaisons haut de gamme. Le volume de chargement est chiffré à 588 litres, avec tous les sièges en place, et à 1 565 litres avec les dossiers arrière rabaissés. D’ailleurs, il est possible de remiser le cache-bagages sous le plancher, en soulevant la partie arrière de celui-ci pour le fixer à deux points d’ancrage localisés sur le seuil de l’espace cargo, ce qui est particulièrement ingénieux.

2018 marquera en outre le retour d’une version hybride du Crosstrek, rechargeable cette fois-ci, et dont la seule et unique mission est de permettre à Subaru de répondre aux règles de conformité en vigueur là, et seulement là, où la réglementation exige qu’un constructeur offre des véhicules électriques. Cette version du Crosstrek sera donc vendue au compte-gouttes et sa diffusion sera forcément limitée à des endroits comme la Californie. Comme c’était le cas de l’ancien Crosstrek hybride, Subaru fera appel à la technologie développée par Toyota, jumelée à un moteur à essence Subaru.

Les véhicules Subaru sont reconnus pour leur très bonne valeur de revente et leurs qualités pratiques, mais ce ne sont pas les plus sexy sur le marché, le style étant largement relégué au second, voire au troisième plan. Le choix d’un Crosstrek demeure donc, encore et toujours, une affaire de raison plutôt que de passion. La nouvelle génération ne réinvente pas le genre, mais propose plutôt une évolution réussie.

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Feu rouge

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