Ce que j’ai appris après avoir parcouru 4 000 km en Volkswagen Golf GTI 2018

Publié le 19 juillet 2018 dans Blogue par William Clavey

La Volkswagen Golf est présentement en nomination pour le meilleur achat dans la catégorie des voitures compactes. Pourquoi? Parce qu’elle fait preuve d’une immense diversité et d’un rapport qualité-prix indéniable. Sa consommation d’essence est concurrentielle. Elle dispose des plus récentes technologies en matière de connectivité, et la cote de fiabilité des produits Volkswagen en général s’est grandement améliorée dernièrement.

Qu’on craque pour une Golf Comfortline, une e-Golf, une R, ou même une SportWagen ultraspacieuse, les multiples personnalités de cette compacte lui permettent de remplir plusieurs catégories, passant d’une citadine électrique à un véhicule utilitaire muni de la transmission intégrale. Le tout, à un prix somme toute accessible.

Avec autant de qualités à son actif, j’ai donc décidé de faire mon propre test. Je me suis réservé une GTI, ma déclinaison préférée de la Golf. Le but : parcourir les Maritimes dans un road trip totalisant près de 4 000 km, en compagnie de ma conjointe, transportant de l’équipement de camping et de plein air. Je terminerai mon aventure sur la célèbre Cabot Trail, en Nouvelle-Écosse, afin de mettre à l’essai ses prouesses dynamiques.

Pourquoi une GTI?

Il existe effectivement des alternatives à une Golf GTI pour faire un voyage routier. Plusieurs vous diront qu’un petit VUS du genre Mazda CX-5 ou même Toyota RAV4 aurait fait l’affaire, mais une fois dans les courbes de la Cabot Trail, il aurait été difficile de s’amuser en VUS, sans oublier le fait qu’une GTI est tout de même moins gourmande à la pompe qu’un utilitaire.

Une Honda Civic à hayon, une Mazda3 Sport, ou même une Hyundai Elantra GT? Certes, ce sont des compactes à hayon pratiques et économiques, mais elles ne réalisent pas les prouesses dynamiques d’une GTI qui, rappelons-le, propose de série un moteur 2,0 litres turbo de 220 chevaux, d’un différentiel à glissement limité, de freins surdimensionnés et d’une suspension raffermie.

Je vous entends déjà argumenter : j’aurais pu effectuer mon voyage à bord d’une Honda Civic Si, une Nissan Sentra NISMO, ou même une Hyundai Elantra Sport, des compactes sportives tout aussi compétentes en conduite nerveuse. Tout à fait d’accord! Hélas, aucune d’entre elles ne dispose d’un coffre de plus de 1 500 litres une fois la banquette arrière rabaissée, élément important pour transporter ma vie lors du voyage.

Une Golf GTI représentait donc le compromis parfait pour la cause. Mon modèle d’essai était muni de la boîte automatique DSG à six rapports avec double embrayage. Personnellement, si j’avais pu, j’aurais opté pour la boîte manuelle à six rapports, mais celle-ci n’était pas disponible lorsque j’ai appelé Volkswagen.

Photo: William Clavey

De Montréal à Halifax

La première partie du trajet était bien entendu la plus longue, car il fallait d’abord se rendre à Halifax, depuis Montréal, ou j’allais dormir dans un Airbnb, pour ensuite reprendre la route vers le Cap-Breton, où se trouve la Cabot Trail.

Ce tronçon du voyage totalise 1 249 km. Le coffre de la GTI rempli jusqu’au plafond d’équipement de camping et de plein air, nous avons donc pris l’autoroute 20, à la sortie du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, en direction vers le Nouveau-Brunswick, une province que je devais entièrement traverser afin de me rendre aux rives de l’océan Atlantique. Oui, c’était long, mais la route m’a permis d’observer la consommation d’essence de la Volks.

Volkswagen déclare que la GTI peut rouler soit avec de l’essence ordinaire (indice d’octane 87), soit avec de l’essence super (indice d’octane 91). Mon long trajet, comprenant plusieurs ascensions, fut effectué en mode Eco, avec de l’essence ordinaire et le climatiseur activé, sans oublier le poids augmenté en raison du coffre rempli d’équipements. Rendu à Halifax, après deux pleins d’essence, l’ordinateur de bord enregistrait une moyenne de 6,9 L/100 km. Pas mal! En fait, ces chiffres ressemblent drôlement à ceux d’une compacte conventionnelle. Cependant, j’étais tout de même convaincu que ma GTI pouvait faire mieux…

De l’essence pas chère!

Un des grands avantages de rouler dans les Maritimes, c’est le prix de l’essence beaucoup plus abordable qu’au Québec. Lors de mon voyage, le prix de l’ordinaire à Montréal s’élevait à 1,37 $ le litre. À Halifax, le même grade se vendait 1,24 $ le litre.

Nous en avons également profité pour admirer la jolie municipalité historique, qui a longtemps figuré parmi le point d’entrée du Canada grâce à son immense port d’accueil. D’ailleurs, il est possible de visiter le musée de l’immigration d’Halifax, où l’on y raconte plusieurs histoires d’immigrants européens étant passés par la capitale maritime pour ensuite se rendre soit à Montréal, soit à Toronto, par train. Plusieurs familles québécoises, dont la mienne, sont nées de ces vagues d’immigration massives venues de partout dans le monde.

En général, nous avons été agréablement surpris par la quantité d’activités intéressantes qu’offre Halifax : déguster du homard sur le bord de l’eau, se balader dans l’immense jardin urbain Public Gardens, visiter la Citadelle historique située au centre de la ville, et bien plus. Bref, il aurait été facile pour nous de passer toutes nos vacances en compagnie de Haligoniens forts sympathiques et accueillants. Mais nous étions un couple en mission, alors nous avons rapidement repris la route.

La deuxième portion du trajet, entre Halifax et Baddeck, un village situé au sud de l’île du Cap-Breton, que plusieurs considèrent être la porte d’entrée de la Cabot Trail, comprenait un mélange d’autoroute et de routes secondaires. Un total de 350 km, sur la route 104, m’a permis de refaire le plein de ma Golf, mais cette fois, avec de l’essence super, question de comparer la consommation d’essence de ma « hot hatch ».

En fait, j’ai divisé ma conduite en deux. Dans un premier temps, j’ai roulé en mode Eco, sur la grande route. Ensuite, après une nuit de repos à Baddeck, j’ai mis ma GTI en mode Sport, afin d’affronter la Cabot Trail en conduite sportive.

Aussitôt arrivé au village, l’ordinateur de bord affichait une moyenne de 6,6 L/100 km, soit 0,3 L/100 km de moins qu’avec de l’essence ordinaire. Alors oui, la GTI consomme un peu moins avec un niveau d’octane plus élevé, mais les différences ne sont pas si flagrantes considérant la différence de prix à la pompe.

Photo: William Clavey

Son habitat naturel

Le lendemain, j’ai visité le musée Alexander Graham Bell, l’inventeur du téléphone et de plusieurs autres technologies auditives, sans oublier son implication marquante dans l’aviation. Le musée est en réalité le centre de recherche de Bell, situé à Baddeck, au-dessus d’une colline qui fait face au magistral lac Bras d’Or. Le musée comprend plusieurs artéfacts reliés aux recherches du célèbre inventeur.

Photo: William Clavey

Il était enfin temps de mettre la GTI à l’épreuve. Jusqu’à présent, elle m’avait prouvé qu’elle était confortable, spacieuse, et peu énergivore. Elle devait maintenant me démontrer pourquoi elle est si prisée par les amateurs de performances. Par ailleurs, l’essence super dans son réservoir lui permettrait de développer tous les chevaux promis par le constructeur.

En mode Sport, la GTI émet une sonorité beaucoup plus agressive. C’est un son simulé, néanmoins, il confère un caractère unique à la bagnole. La boîte DSG rétrograde également plus rapidement, mais il est toujours mieux de la mettre en mode manuel afin de tirer le plein potentiel du moteur turbo qui dispose d’une plage de couple linéaire, tout en nous permettant de le faire révolutionner davantage.

La Cabot Trail, c’est le terrain de jeu idéal pour ce genre de petit bolide : 300 km de route sinueuse, vallonnant les collines et rochers d’une île aux décors écossais. Chaque courbe mène soit vers une montagne, soit vers un panorama de carte postale. Et jamais la GTI ne s’est plainte. En fait, plus je la poussais, plus elle en demandait. Son châssis est solide. Sa suspension est remarquablement bien calibrée. Et lorsque l’on sait qu’elle a été mise au point par le même ingénieur technique ayant travaillé sur la Porsche 911 GT3, on se sent rapidement confiant derrière le volant. Bref, les courbes, la GTI n’en fait qu’une bouchée et son imposant couple de 258 lb-pi lui a permis de franchir les ascensions abruptes de la Cabot Trail sans tracas.

Photo: William Clavey

Sur cette route, on rencontre toutes sortes de bolides. J’ai croisé des centaines de motos, des décapotables, et même de vieilles voitures anglaises. À la fin de du trajet, ravi par l’immense plaisir que m’a procuré cette petite bombe fort bien conçue, je jetai un œil sur l’ordinateur de bord : il affichait une moyenne de 8,2 L/100 km. Excellent!

Bien entendu, mon séjour au Cap-Breton ne s’est pas résumé à rouler à fond de train à bord d’une Golf survitaminée. La bagnole m’a aussi servi en camping, avec ses trois prises 12V, elle m’a permis de brancher notre glacière et nos appareils électroniques. Et même avec sa suspension rigide, elle n’a pas été trop désagréable sur les chemins de terre qui nous ont fait découvrir des sentiers pédestres à couper le souffle.

Un pont pour réfléchir

C’est lors du retour que j’ai décidé de faire un petit détour vers le pont de la Confédération, celui qui mène vers l’Île-du-Prince-Édouard, depuis le Nouveau-Brunswick. Inauguré en 1997, il est le plus long pont au-dessus d’une étendue maritime prise par les glaces dans le monde. Mesurant 12,9 km, c’est un réel chef-d’œuvre en matière d’ingénierie civile, un monstre serpentin qui enjambe l’océan.

Photo: William Clavey

Et c’est là, garé à ses pieds, que j’ai pris le temps d’apprécier la Golf GTI pour ses indéniables qualités. Ses sièges en tissu carreauté se sont montrés confortables. Son volume de chargement fut plus qu’adéquat pour un jeune couple et ses bagages, et sa consommation d’essence est demeurée faible, malgré le fait qu’elle ait suivi les meilleures voitures sport sur une des plus belles routes du pays. Et que dire de son système multimédia intelligent, facile à comprendre, bien présenté, et intégrant les plus récentes technologies en matière de connectivité!

Bon, elle n’est pas parfaite, la GTI. Si on l’équipe un peu, elle devient beaucoup trop dispendieuse. Je vous suggère de vous en tenir à la version d’entrée de gamme. Sa banquette arrière est étriquée pour les grandes personnes, le bruit de roulis à haute vitesse s’avère tannant lors de longs trajets, et certains n’aimeront pas sa suspension rigide.

Ce que j’ai appris de mon aventure? La Volkswagen Golf GTI 2018 est tout à fait splendide, comme les Maritimes! Dans ce monde de VUS, une Golf GTI constitue un achat beaucoup plus judicieux pour un consommateur cherchant à combiner toutes les voitures en une, et ce, à un prix accessible.

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