L’aventure Jeep Rubicon Trail 2018 : vous ne verrez plus jamais le Wrangler de la même manière

Publié le 22 août 2018 dans Événements spéciaux par William Clavey

« Tu n’en auras pas besoin ici », m’a dit un des instructeurs de parcours après m’avoir vu regarder mon téléphone. En effet, dans le Sierra Nevada, aux États-Unis, il n’y a aucun réseau cellulaire, ni Wi-Fi, ni signe de vie à des kilomètres à la ronde. C’est un endroit sec, rocheux, parsemé d’arbres Redwood. Il fait chaud le jour, froid la nuit. C’est un énorme parc désertique, un endroit où l’on peut facilement se perdre, et même perdre la vie si l’on ne sait pas dans quoi on s’embarque.

N’est-ce pas l’environnement idéal pour conduire un Jeep?

Le Nürburgring des véhicules hors route

Le sentier Rubicon Trail, c’est un des sentiers hors route les plus exigeants de la planète. Il est composé de 35 km de cailloux, d’inclinaisons et d’ascensions extrêmes. On ne passe pas là avec un véhicule multisegment du genre Honda CR-V ou Toyota RAV4. Le Rubicon, c’est pour les pros! Et croyez-le ou non, c’est ici que Jeep teste son Wrangler, et d’où provient le nom « Rubicon » estampé sur sa déclinaison extrême.

Pendant que certains constructeurs mettent au point leurs bagnoles sur le circuit de course du Nürburgring, c’est ici où Jeep met au point son modèle iconique. Alors, croyez-nous lorsque l’on vous dit que l’écusson « Trail Rated » sur votre Wangler n’est pas que du marketing! C’est un mérite bien réel!

Le Jeep Wrangler Rubicon 2018, issu de la dernière génération du Wrangler (celui que les puristes appellent par son nom de code interne, soit JL) ajoute – à ce qui est déjà un bolide tout-terrain bien outillé – des accessoires supplémentaires, lui permettant d’attaquer les plus sérieux obstacles créés par mère Nature.

Parmi les modifications, on retrouve des pneus BFGoodrich T/A K02 de 33 pouces, un boîtier de transfert à deux vitesses de Rock-Trac avec un ratio de 4.1, des essieux Dana M210 à l’avant et M220 à l’arrière, des plaques de protection, une suspension repensée et des pare-pierres en acier.

Comme le reste de la gamme Wrangler, le Rubicon est soit alimenté par un V6 de 3,6 litres d’une puissance de 285 chevaux et un couple de 260 lb-pi, soit par un quatre cylindres turbo de 2,0 litres, accompagné d’un minimoteur électrique, délivrant 270 chevaux et un couple de 295 lb-pi. Une boîte automatique à huit rapports ou une boîte manuelle à six rapports sont disponibles.

De l’hélicoptère, jusqu’au camp

Le programme a commencé par une balade en hélicoptère qui nous a transportés à l’entrée du sentier. À notre arrivée, les Jeep étaient déjà là; des deux portes, des quatre portes, tous des Rubicon, certains avec un toit rigide, d’autres avec un toit en toile.

Le plan, c’était de se rendre au camp, entretenu et financé par les membres de la fondation Rubicon, où nous irions nous ravitailler en essence, nourriture et eau, pour ensuite dormir dans des tentes. Pas d’hôtel de grand luxe, pas de douche. Seulement une rivière et des toilettes chimiques pour nous pomponner. En effet, ce n’était pas un programme médiatique comme les autres.

J’ai pris le volant d’un Wrangler Rubicon quatre portes, muni du moteur V6, de la boîte automatique et équipé d’accessoires Mopar, dont une suspension surélevée. Ainsi, je me disais que j’aurais moins de difficulté à affronter ce qui m’attendait, étant donné que c’était la première fois que j’attaquais le Rubicon.

Les instructions furent claires dès le départ : 4x4 gamme basse, différentiels barrés, barre stabilisatrice avant désactivée, afin de permettre à notre Jeep de mieux basculer et à sa suspension d’être la plus articulée possible. On m’expliqua aussi qu’il serait préférable de conduire mon Jeep à deux pieds, pour que je puisse mieux saisir mon bolide en situation extrême. Et croyez-moi, ça marche!

Tout en nous remettant un sac à lunch, une glacière remplie de bouteilles d’eau et un tube de crème solaire, nos instructeurs nous ont ordonné de suivre le peloton d’une trentaine de Jeep vers une des aventures les plus inoubliables de ma vie.

Photo: William Clavey

100% d’origine

Nos Jeep ne comprenaient aucune modification mécanique. Nous avions donc affaire au même Jeep Wrangler Rubicon que vous risquez de voir dans une salle d’exposition FCA. Et c’est en plein milieu du sentier, lorsque l’on me demanda de franchir une énorme crevasse – la suspension de mon Jeep étirée comme les pattes d’une araignée, le châssis à deux millimètres de s’égratigner – que je me suis posé une question importante : existe-t-il un autre véhicule avec lequel j’aurais été capable d’accomplir un tel exploit?

Certes, sur le Rubicon, on rencontre toutes sortes de machines – des vieux Ford Bronco, des Toyota 4Runner, même des camionnettes Chevrolet Colorado et Toyota Tacoma –, mais elles sont toutes fortement modifiées. Des véhicules d’origine, sauf nos Wrangler 2018, que les autres admiraient pour leurs prouesses, je n’en ai croisé aucun. Et j’ai peine à croire qu’un client de Range Rover ou de Bentley Bentayga aurait eu le courage d’apporter son véhicule ultradispendieux dans les cailloux. Même là, j’ai l’impression qu’il n’aurait pas pu nous suivre.

Un Mercedes-Benz Classe G peut-être? À 130 000 $ et plus, ça commence à faire cher!

Bref, je n’aurais imaginé aucun autre véhicule – sortant de l’usine, avec une garantie – capable de franchir ce sentier incroyablement complexe. Big Sluice, Granite Bowl, Cadillac Hill, des sections toutes plus ardues les unes que les autres. À ma grande surprise, à part quelques éraflures que les employés de Jeep ont acceptées avec un sourire, le sentier Rubicon ne fut que de la petite bière pour nos Wrangler.

Des pépins mécaniques? Aucun. À part quelques plaques de protection, composantes de châssis et de carrosserie égratignées, et une collègue qui s’est fait piéger par un caillou trop pointu, nous forçant à la déprendre avec un autre Jeep, nos Wrangler s’en sont tirés haut la main. À la sortie du sentier, les multiples participants qui s’étaient déplacés pour voir ce que le nouveau Wrangler avait dans le corps nous ont félicités.

Mais au-delà d’avoir pu tester les prouesses hors route d’un des véhicules américains les plus iconiques de la planète, j’ai été fasciné par le mouvement culte qu’est le hors route. Au camp, le soir, au cœur du Sierra Nevada, il y avait une réelle fraternité, des hommes et femmes heureux de se retrouver en pleine nature, éloignés de la civilisation, des réseaux sociaux et des courriels incessants. Au bord du feu, une bière à la main, un cigare aux lèvres, en compagnie de mes nouveaux amis, c’est là que j’ai compris la passion pour la marque Jeep.

Je suis ressorti de l’aventure ressourcé, un peu brûlé par le soleil, mes souliers remplis de terre, mais désormais plein de respect envers le Jeep Wrangler.

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