Mercedes-AMG E 53 coupé 2019 : plaisir et surprise

Publié le 27 septembre 2018 dans Premiers contacts par Marc Lachapelle

AUSTIN, Texas – Désolé de te dire ça, Mercedes-Benz, mais tes Classe E ont souvent été franchement pépères, malgré leurs grandes qualités, reconnues partout sur cette planète. À part les versions AMG, mettons. Surtout la discrète et néanmoins délirante familiale E 63 S, avec son V8 biturbo de 577 chevaux et son rouage intégral.

En fait, ta division de performance AMG a fait des merveilles pour la Classe E, récemment. Comme pour la Classe C et à peu près tout ce qu’elle touche. Or, j’ai beau le savoir et le répéter depuis des années, j’ai été plus qu’agréablement surpris par ce premier essai du nouveau coupé E 53 sur les routes du Texas.

D’abord pour les lignes modernes et fluides de sa carrosserie et le dessin de la calandre et des roues d’alliage, sur l’exemplaire Bleu nuit que j’ai conduit. Ensuite, pour le dessin et la clarté du tableau de bord, avec sa paire de grands écrans numériques, le confort et le maintien des sièges en cuir designo, et la qualité habituelle des matériaux et de la finition. C’est moins blingbling chez AMG maintenant. Tant mieux.

Photo: Marc Lachapelle

Un athlète complet

Cela dit, c’est en conduite que ce nouveau coupé impressionne le plus nettement. J’ai cru voir une Classe C, en m’approchant du coupé E 53, et c’est précisément l’impression qu’il m’a faite ensuite sur la route. Il offre des parts égales d’agilité et d’aplomb, de confort et de solidité, de silence et de stabilité, ce qui n’a rien de banal. Sa direction est nette et précise et ses ressorts pneumatiques, en plus de maintenir une assiette constante, permettent de soulever la carrosserie pour franchir une entrée pentue ou de l’abaisser de 4 cm pour déposer des charges dans le coffre.

Comme dans le coupé GT 53 à 4 portes, le groupe propulseur est tout simplement exceptionnel. Le six cylindres en ligne de 3,0 litres et 429 chevaux, suralimenté par un turbo et un compresseur électrique qui élimine le temps de réponse, profite de la poussée additionnelle et des 21 chevaux du démarreur-alternateur qui le relance avec une douceur totale, après un arrêt. Une boîte automatique à neuf rapports impeccable et le rouage intégral AMG à transfert de couple constant complètent le tableau. Que dire de plus?

Magie discrète

Je suis le premier à me réjouir et à savourer les prouesses des modèles AMG les plus puissants et performants. C’est assurément un des privilèges de ce métier que de les conduire et de les piloter à fond, sur un circuit. Par contre, s’il est question de conduite au quotidien, l’année durant, sur nos routes, je regarderais très sérieusement ce coupé E 53 et son cousin, le GT 53 à quatre portières.

Ces deux-là, comme le cabriolet E 53, nul doute, offrent un amalgame réjouissant d’élégance, de confort, de raffinement et de performance, avec une conduite toujours fine et maîtrisée qui n’a rien de robotique ou d’aseptisé. Malgré la kyrielle de systèmes électroniques dont ils sont pourvus. Ce qui n’est pas un mince exploit.

Le directeur d’AMG, Tobias Moers, vient d’obtenir l’accès direct au grand patron de Mercedes-Benz, en reconnaissance de l’importance et de la réussite croissantes de cette division pour le doyen des constructeurs. Voilà une sage et réjouissante décision pour tous ceux qui aiment l’automobile.

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