Acura CSX, petite voiture, grand luxe
Plusieurs personnes aiment se trouver au volant d'une voiture offrant une certaine exclusivité et un peu plus de luxe. Mais elles ne veulent pas une grosse voiture ou encore payer un prix faramineux. Ainsi, la division Acura a décidé, il y a presque une décennie maintenant, de concevoir une voiture compacte répondant aux critères de cette clientèle. Et en guise de « petit plus », cette voiture, la CSX, est une exclusivité canadienne, rien de moins.
Les responsables de la mise en marché d’Acura ont eu la brillante idée de se baser sur la Honda Civic, produite à l’usine Honda à Alliston en Ontario. Les ingénieurs se sont mis au travail et quelques mois plus tard les automobilistes canadiens avaient leur Acura bien à eux.
Et il y a trois ans, Acura poursuivait sa démarche en dévoilant une version plus sportive, la Type-S.
Astuces et limites
Cette approche qui a permis de développer une voiture passablement luxueuse à bas coût est astucieuse, mais elle est limitée par le véhicule dont elle est dérivée. Afin de respecter les budgets, les modifications à la plate-forme, à la carrosserie et à la mécanique sont restreintes. Sur le plan de la présentation esthétique, la grille de calandre, les phares, les feux arrière et quelques autres éléments mineurs permettent de transformer une Honda en Acura. Les changements sont légers, mais votre entourage saura tout de même que vous roulez en au volant dLes mêmes limites s'appliquent à l'habitacle. Ce qui explique qu'on retrouve la même planche de bord et le même volant que sur la Honda Civic, mais avec l'écusson Acura au centre du moyeu. On trouve également sur le pourtour du moyeu des boutons pour régler le système audio et le régulateur de vitesse. Ce volant est réglable en hauteur et en profondeur. La climatisation à gestion électronique fait aussi partie de l'équipement de série, tout comme le toit ouvrant vitré à commande électrique. Parmi les options, il faut mentionner les sièges en cuir et le système de navigation par satellite.
Comme il se doit sur une voiture coûtant plusieurs milliers de dollars de plus que la Civic courante, on ne pouvait se contenter du moteur 1,8 litre de 140 chevaux, il en fallait un peu plus pour conserver le « standinge », comme dirait Bérurier. Le choix s'est porté sur le moteur quatre cylindres 2,0 litres de 155 chevaux associé à une boîte manuelle à cinq rapports ou à l'automatique à cinq rapports que l'on peut gérer à partir de boutons placés derrière le volant, une autre exclusivité de la CSX.
Sur la route, on conduit, confortablement assis, une Civic plus puissante et mieux insonorisée. Chez Acura, on a eu de la suite dans les idées : on vous fait payer plus cher, mais on vous en donne pour votre argent par le biais d'un équipement de base plus étoffé ou d'un catalogue d'options plus complet.
Par contre, la conduite est plus bourgeoise qu'autre chose, alors que la direction à assistance électrique manque de feedback tandis que les 15 chevaux supplémentaires permettent de compenser un poids supérieur et offrent des performances un peu plus nerveuses. Il faut admettre que les ingénieurs ont bien ciblé la clientèle comme étant celle à la recherche de plus de luxe et de confort, mais n’exigeant pas nécessairement des performances sportives. Pour les acheteurs voulant une CSX plus rapide et plus sportive, on a conçu le modèle Type-S lancé en 2008.
Une Si de luxe
Vous le savez certainement, la famille de la Honda Civic propose une berline et un coupé Si propulsés par un moteur quatre cylindres 2,0 litres produisant 197 chevaux, ce qui est tout près de l'exploit technique. En effet, tout moteur qui développe plus ou moins 100 chevaux par litre tient de l'exception. Honda est réputé pour ses moteurs de petite cylindrée tournant à haut régime et offrant une puissance supérieure. Ce moteur 2,0 litres vient confirmer cette réputation. Et comme c'est généralement la norme chez ce constructeur, pas de turbocompresseur. Les ingénieurs ont fait appel à un régime-moteur plus élevé, à un jeu de soupapes à ressorts plus rigides, à un taux de compression plus élevé et au calage variable des soupapes. Bref, toutes les astuces habituelles. La magie de Honda, c'est de produire des moteurs hors-norme qui sont agréables à l'usage et d'une grande fiabilité. Mais contrairement à la version courante, la boîte automatique n'est pas disponible, le régime élevé nécessaire pour obtenir la puissance convenant assez mal à l'automatique.
Pour gérer cette cavalerie, les suspensions ont été modifiées, les amortisseurs raffermis et les pneumatiques élargis. Par contre, la monte pneumatique est assez décevante compte tenu du potentiel de cette berline.Il est certain que les performances sont nerveuses, que le levier de la boîte de vitesses est d'une grande précision, et c'est un grand plaisir de faire monter le moteur en régime. Mais si cet état de fait est agréable sur une route secondaire serpentant à travers la campagne, ce moteur nerveux est moins à l'aise en ville. De plus, la suspension ferme s'accommode mal des « belles » routes de la Belle Province... Chaque trou et bosse est transmis par la carrosserie et les sièges. Heureusement que la voiture est solide !
Bref, la CSX remplit bien son mandat et a été taillée sur mesure pour les personnes à la recherche de la fiabilité de Honda, voulant un peu plus de prestige sans trop débourser.
Feu vert
Équipement complet
Bons moteurs
Bonne tenue de route
Finition sérieuse
Version Type-S
Feu rouge
Moteur pointu (Type-S)
Beaucoup de ressemblance avec la Civic
Suspension ferme (Type-S)
Pneumatiques moyens