Toyota Highlander hybride 2018 : le précurseur

Publié le 31 octobre 2018 dans Essais par Michel Deslauriers

En Amérique du Nord, le segment des VUS intermédiaires à trois rangées de sièges a sonné les cloches des fourgonnettes, après que ces dernières aient éliminé les grandes familiales qui dominaient jadis la route durant la période des vacances en famille. Ces VUS offrent de la place pour passagers, ou cinq personnes et leurs bagages, ils peuvent tirer une remorque et ils sont même disponibles avec un rouage intégral pour affronter l’hiver.

Par contre, il n’y en a qu’un qui puisse se targuer d’être réellement écoénergétique. Dans un segment populaire regroupant le Chevrolet Traverse, le Dodge Durango, le Ford Explorer, le GMC Acadia, le Honda Pilot, le Hyundai Santa Fe XL, le Kia Sorento, le Mazda CX-9, le Nissan Pathfinder, le Subaru Ascent, le Toyota Highlander et le Volkswagen Atlas – laissez-nous reprendre notre souffle –, seul le Highlander peut être équipé d’une motorisation hybride.

Et pourtant, des hybrides figurent sur le marché depuis environ vingt ans, alors que le Highlander hybride a été introduit en 2005. Pourquoi aucun autre manufacturier n’a-t-il osé concurrencer Toyota? Oh, de plus en plus de rivaux proposent désormais des moteurs quatre cylindres turbocompressés, sans toutefois battre l’efficacité énergétique du Highlander.

Avec des cotes ville/route de 8,1/8,5 L/100 km, le Toyota Highlander hybride 2018 est non seulement un véhicule polyvalent, mais il ne coûte pas cher en essence. Sa motorisation consiste en un V6 de 3,5 litres à cycle Atkinson, trois moteurs électriques et une boîte automatique à variation continue électronique, pour une puissance combinée de 306 chevaux. Le rouage intégral est également inclus grâce au positionnement de moteurs électriques aux deux essieux, bien que dans la neige, ce système n’est pas aussi habile que, disons, la transmission intégrale à prise constante de Subaru.

Photo: Michel Deslauriers

Le Highlander hybride est drôlement rapide, avec beaucoup de couple au décollage provenant des moteurs électriques. Ils réduisent la charge de travail du V6 afin qu’il puisse consommer moins, et ça fonctionne : nous avons observé une moyenne de 9,1 L/100 km lors de notre essai. Aucun autre VUS à trois rangées de sièges avec rouage intégral ne peut être aussi efficace.

À l’instar de tous les modèles hybrides chez Toyota, on retrouve un bouton de mode EV qui, une fois enfoncé, éteint le moteur V6 sur des distances d’un à deux kilomètres, selon l’énergie restante dans les batteries. Et à des vitesses de moins de 45 km/h. Et l’on doit être doux sur la pédale. Ça semble bien peu, cependant chaque petit parcours en mode 100% électrique aide à réduire la facture de carburant.

Contrairement au Mitsubishi Outlander PHEV et quelques modèles vendus par des marques de luxe comme BMW, Mercedes-Benz et Volvo, le Highlander n’est pas rechargeable. Cela signifie qu’au Québec et en Colombie-Britannique, on ne profite pas de rabais du gouvernement pour réduire le prix d’achat, et on n’a pas le droit de rouler seul à bord dans les voies de covoiturage, comme on peut le faire avec des véhicules hybrides rechargeables et 100% électrique.

Le Highlander est un véhicule spacieux, surtout pour les passagers à l’avant et dans la rangée médiane. La troisième banquette est assez facile d’accès, un peu à l’étroit, mais des adultes peuvent quand même y prendre place pendant de courts trajets.

Lorsque tous les sièges sont occupés, l’espace de chargement est évidemment réduit, et l’on ne peut placer que quelques sacs. En rabattant les dossiers de la troisième rangée, on obtient un volume de 1 189 litres, beaucoup mieux. Avec tous les sièges arrière rabattus, l’aire de chargement du Highlander totalise 2 339 litres, la plaçant dans la moyenne du segment. En passant, la capacité de remorquage de la version hybride est de 1 588 kilogrammes (3 500 livres) comparativement à 2 268 (5 000) dans le cas de la version non hybride.

Le Toyota Highlander 2018 commence à se faire vieux, et le VUS devrait être redessiné d’ici un an ou deux. Par contre, il ne fait pas vieillot, et le design intérieur est à la fois élégant et fonctionnel. L’écran multimédia de huit pouces est adéquatement réactif au toucher du doigt, et la disposition des menus prend un certain temps à apprivoiser. L’intégration Apple CarPlay et Android Auto n’est pas disponible.

Photo: Michel Deslauriers

Aucun Highlander ne peut être considéré comme excitant à conduire. Toutefois, sa suspension et sa direction ont été retravaillées il y a quelques années, ce qui a légèrement amélioré son agrément de conduite. Nous n’avons pas trop aimé les sièges avant pour leur manque de confort durant de longues distances.

Se détaillant à partir de 50 950 $ avant les frais de transport et de préparation, le Toyota Highlander hybride 2018 n’est franchement pas une aubaine, mais il comprend tout de même une sellerie en cuir, des sièges avant chauffants, un climatiseur automatique à trois zones, un système de navigation, un avertisseur de précollision avec détection de piétons, des feux de route automatiques, une prévention de sortie de voie et un régulateur de vitesse adaptatif.

La version Limited à 56 955 $ ajoute également un volant chauffant, une chaîne audio JBL à 12 haut-parleurs, des sièges capitaines de deuxième rangée chauffants, des sièges avant ventilés, un système de caméras à 360 degrés, un sonar de stationnement avant et arrière, un toit ouvrant panoramique et des roues de 19 pouces. Tout ce qui manque, c’est un écusson de marque de luxe.

La technologie du Toyota Highlander hybride 2018 ne date pas d’hier, mais demeure concurrentielle, et la prochaine génération devrait normalement s’avérer encore plus efficace. Il est un précurseur dans un monde où les véhicules électriques deviendront de plus en plus populaires. Entre temps, les gens de la ville ou de la banlieue ayant besoin d’un véhicule familial de cette taille apprécieront l’économie de carburant sans la nécessité de le brancher dans une prise de courant. De plus, l’excellente réputation de fiabilité et la grande valeur de revente de ce VUS en font un choix facile à recommander.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Toyota Highlander 2018
Version à l'essai Hybride Limited
Fourchette de prix 36 450 $ – 56 955 $
Prix du modèle à l'essai 56 955 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 8,1 / 8,5 / 9,1 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Chevrolet Traverse, Dodge Durango, Ford Explorer, GMC Acadia, Honda Pilot, Kia Sorento, Mazda CX-9, Nissan Pathfinder, Subaru Ascent, Volkswagen Atlas
Points forts
  • Efficacité énergétique, surtout en ville
  • Habitacle spacieux
  • Excellente fiche de fiabilité
Points faibles
  • Sièges manquant de soutien pendant les longs voyages
  • Petit réservoir d’essence de la version hybride réduit l’autonomie
  • Prix de départ élevé
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5 Très peu énergivore en ville pour un gros VUS à 7/8 passagers.
Confort 3.0/5 De l’espace pour tout le monde, mais les sièges avant manquent de soutien.
Performances 3.5/5 Bonnes accélérations et des reprises vives.
Système multimédia 3.5/5 Interface facile à utiliser, même s’il y a d’autres systèmes plus conviviaux sur le marché.
Agrément de conduite 3.0/5 Le plaisir de conduite ne figure pas parmi les attributs du Highlander, mais il n’est pas ennuyant non plus.
Appréciation générale 3.5/5 Fiable, polyvalent et efficace en conduite urbaine. Rationnellement parlant, le Highlander hybride est un excellent choix.
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