Audi A8, lorsque le grand confort prime

Publié le 6 juillet 2009 dans 2010 par Sylvain Raymond

Il faut avouer qu’Audi a fait du chemin depuis les années. Il est passé d’un statut plus marginal à celui d’un constructeur qui a su positionner nombre de ses modèles sur le podium tout en élevant la barre à bien des chapitres. La concurrence se doit maintenant de l’avoir à l’œil, et ce, dans chaque gamme de véhicules. Modèle porte-étendant d’Audi chez les berlines, l’A8 n’a rien à envier à la concurrence.

Introduite en Amérique du Nord initialement en 1997, l’A8 s’adresse à une clientèle bien nantie, qui aime le luxe, l’espace et un certain plaisir de conduite. Cette voiture se situe sans doute en haut de l’échelle de la sportivité, au côté de la Série 7 qui d’ailleurs, s’avère probablement le modèle le moins réussi chez BMW. Du reste, l’Audi A8 rivalise principalement avec la Mercedes-Benz de Classe S ainsi qu’avec la Lexus LS.

De grand salon à croiseur sport

L’Audi A8 se décline en trois versions, ayant chacune une personnalité propre. Vos goûts, et surtout votre budget, guideront votre choix. Toutes disposent d’un rouage intégral puisque cet élément se veut un véritable crédo chez le constructeur. Ailleurs, seulement Mercedes offre ce type de rouage dans la Classe S. On retrouve donc à la base l’A8 et l’A8L à empattement allongé, deux versions qui possèdent un V8 de 4,2 litres produisant 350 chevaux. Ce moteur est marié à une boîte automatique à six rapports, la seule proposée à travers la gamme A8. Voilà qui constitue tout de même une motorisation intéressante, et ce, malgré la taille et le poids de la voiture.

Vient ensuite l’A8 W12 qui se distingue principalement par sa mécanique très particulière. Sous le long capot en aluminium de l’A8 W12, le V8 est troqué pour un W12 de 6,0 litres, ce dernier ne déballant pas moins de 450 chevaux pour un étonnant couple de 428 lb-pi. En fait, il s’agit pratiquement de deux moteurs VR6 côte à côte, ce qui créée l’effet d’un W. Cette mécanique peut équiper tant la version à empattement court que long. Finalement, ceux qui recherchent le grand confort, mais qui apprécient également une voiture un peu plus extravertie et surtout dotée de performances hors du commun, peuvent se tourner vers la S8, une véritable sportive qui, pour plusieurs, marie le meilleur de tous les mondes. La S8 cache un moteur V10 de 5,2 litres à injection directe, déployant 450 chevaux pour un couple de 398 lb-pi. Il n’y a que Mercedes avec sa bestiale S65 AMG de 603 chevaux qui peut se vanter d’aller plus loin.

Des lignes sobres

À l’extérieur, l’A8 adopte les nouvelles lignes du constructeur, notamment à l’avant avec la large grille typique à Audi. On apprécie son style fluide et gracieux, qui annonce immédiatement qu’il ne s’agit pas d’une voiture commune. D’emblée, ses lignes réussies sont garantes d’admiration, sans trop se révéler extravagantes. La S8, de son côté, se distingue par son caractère un peu plus sportif : ses jantes sont différentes, ses prises d’air plus imposantes et son échappement est quadruple. C’est surtout le logo V10 situé à l’avant des portières qui initiera bien des discussions !

L’habitacle de l’A8 est sans contredit l’un des mieux réussis. Même si le style du tableau de bord commence à dater quelque peu, il demeure un exemple d’efficacité et de qualité. Très peu de reproches à faire quant à l’ergonomie, la pléiade de commandes est bien en vue et simple à comprendre. Il suffit de quelques heures pour être bien à l’aise avec tous ces systèmes. Je ne vous énumèrerai pas tous les équipements de luxe et les gadgets proposés, mais sachez que malgré le prix, plusieurs accessoires qui viennent de série dans une voiture sous-compacte sont optionnels sur l’Audi et vendus à gros prix. Dans le lot, une prise iPod...

Sur la route, l’A8 ne s’avère pas qu’une grosse voiture nantie de luxueux gadgets. Son rouage intégral quattro la rend imperturbable en toute condition, alors que sa tenue de route n’a rien d’un gros paquebot. Bref, elle atteint un bel équilibre et demeure toujours agréable à conduire. Son émule plus sportive, la S8 laisse un peu de côté le confort, ce qui est encore plus vrai sur nos routes québécoises, au profit d’une tenue de route et d’une sportivité supérieure. Sa suspension pneumatique, qui offre quelques réglages, permet de conduire cette voiture telle une berline sport compacte. C’est surtout l’apport du moteur V10 qui la rend aussi exceptionnelle. Une randonnée dans le Vermont m’a permis d’en apprécier les capacités et le couple. Même avec la voiture chargée à plein, la boîte de vitesse n’a jamais eu à changer de rapports lorsque venait le temps de gravir les côtes, ce qui souligne le rendement de ce moteur.

En tout cas, l’Audi A8 rend le respect des limites drôlement difficile ! Elle ne reflète aucune perception de vitesse, chose que l’on retrouve normalement dans une voiture sport. Du reste, elle représente sans doute tout ce que l’on peut rechercher dans une voiture, sauf le prix !

Feu vert

Choix de moteurs
Rouage quattro
Confort et insonorisation sur route
Agréable à conduire

Feu rouge

Plusieurs équipements optionnels
Moins confortable pour cinq passagers (S8)
Consommation élevée
Prix des options

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