Ford Ranger / Mazda Série B, une formule gagnante depuis 27 ans !

Publié le 6 juillet 2009 dans 2010 par Antoine Joubert

Si vous êtes amateur de camionnettes, il est probable que le Ranger ne fasse pas partie de vos critères de sélection. Il n’est pas gros, pas puissant, n’a pas la gueule d’un gorille affamé et n’impressionne pas les gars à la taverne. Mais pour effectuer la besogne du quotidien à peu de frais, il n’y a pas mieux. Car le Ranger, c’est un ami fidèle qui ne coûte pas cher, qui ne requiert qu’un minimum d’entretien et que l’on apprécie pour sa robustesse et sa grande fiabilité.

Chaque année et ce, depuis fort longtemps, le Ranger demeure la camionnette compacte (cela inclut aussi les intermédiaires) la plus vendue. Et depuis quelque temps, alors que le marché est en baisse, on parvient avec un camion de très vieille conception, à distancer la concurrence. Est-ce le fruit du hasard ? Bien sûr que non, car le numéro deux américain a su peaufiner son camion année après année, sans lui faire subir de transformations majeures.

À quoi bon, disent les gens de Ford, puisque la clientèle est satisfaite du produit ? Pendant ce temps, Dodge se chargeait d’insuffler plus de 300 chevaux à son Dakota, tandis que GM faisait appel à Isuzu pour développer ses coûteux Colorado et Canyon. 

Évidemment, le secret du Ranger réside aussi dans son prix d’achat, de beaucoup inférieur à celui de la concurrence. Et non seulement le prix est-il « agressif », mais Ford lui attribue en plus d’importants rabais. Ajoutez à cela un coût d’entretien minime et une disponibilité quasi infinie des pièces de remplacement et vous obtenez l’essentiel des raisons pour lesquelles le Ranger dure depuis maintenant 27 ans.

Plus de puissance, plus d’essence

L’an dernier, le Ranger se débarrassait de son vétuste V6 de 3,0 litres, un moteur fiable mais dont le rendement et les performances étaient plutôt sommaires. Toutes les versions auparavant équipées de ce moteur ont donc reçu le bon vieux V6 de 4,0 litres, plus puissant et nettement plus enclin à remorquer de petites charges. Fort de ses 207 chevaux, il assure un rendement plus agréable, mais au prix d’une consommation élevée, surtout avec la boîte manuelle. Si cela vous chatouille, vous avez la possibilité d’opter pour la version XL à moteur quatre cylindres, mais sachez que Ford n’en produit que peu et vous limite énormément dans le choix des options. Bref, ce que l’on veut vous vendre, c’est un 4,0 litres.

Sur la route, le Ranger n’a rien d’un modèle de confort. Et pour l’agrément, on repassera. Toutefois, la solidité de son châssis et son excellente qualité de construction se font toujours sentir au contact d’un nid-de-poule ou d’une quelconque inégalité de la chaussée. Et que vous conduisiez un camion de l’année ou de 1998, affichant 250 000 kilomètres au compteur, vous aurez droit à cette même sensation...
Lors d’un voyage au Mexique, alors que la grippe A ne frappait pas encore, je me suis surpris à croiser des camionnettes Ranger à cabine double, pouvant accueillir cinq personnes. Connaissant l’intérêt des acheteurs de camionnettes pour ce type de carrosserie, à mon retour, j’ai donc interrogé les gens de Ford sur le pourquoi de la non-disponibilité de ce modèle ici. Et la réponse a été toute simple. D’abord, l’usine où sont produits les Ranger destinés à notre marché ne fabrique pas ce modèle, puis les critères de sélection des acheteurs de camionnettes à cabine double ne sont souvent pas les mêmes que ceux qui se procurent les Ranger. Pour eux, il existe l’Explorer Sport Trac.

Par conséquent, les troisième et quatrième occupants n’ont toujours pas d’autre choix que de s’armer de patience sur les strapontins arrière. Le conducteur fait invariablement face à une planche de bord qui, comme la carrosserie, date presque de la Guerre du Vietnam. Mais à quoi bon la remplacer, puisqu’elle est efficace et ergonomique ? Et puis, on a quand même doté le Ranger de certains éléments dernier cri, comme en témoignent d’ailleurs la radio satellite Sirius et l’ajout pour 2010 de sacs gonflables latéraux.

Et Mazda dans tout ça ?

Chez Mazda, la Série B constitue le véhicule dont on se moque au quotidien. Pourtant, le constructeur nippon décrivait textuellement son véhicule sur son site Internet comme un camion « sport », en tentant de l’associer de plus près avec le reste de sa gamme de produits. On allait même jusqu’à dire ceci : « Lors de la construction de la camionnette de série B, Mazda l’a pourvue d’agilité et lui a conféré des performances exaltantes en accord avec l’ADN Mazda. » Comme quoi certains stratèges du marketing prennent encore les clients pour des valises. Et ne serait-ce que pour cette raison, je me refuserais personnellement à me procurer une camionnette de Série B. Mais ça, c’est moi.

Autrement, sachez que Mazda propose à peu de choses près le même produit que Ford, un produit aussi robuste et éprouvé. La disponibilité des versions chez Mazda est moindre, mais il semble que le modèle SX à moteur quatre cylindres soit plus populaire et donc, plus facilement accessible.

Feu vert

Prix alléchant
Construction robuste
Fiabilité rassurante
Moteur 4,0 litres éprouvé
Grand choix de versions

Feu rouge

Moteur quatre cylindres peu intéressant
Consommation élevée (V6)
Confort limité
Pas de cabine double
Train arrière sautillant

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