Subaru Outback : plus agréable qu'un VUS

Publié le 4 décembre 2017 dans Essais par Autonet

Depuis plusieurs années, la Subaru Outback joue le rôle d’alternative aux véhicules utilitaires traditionnels. Moins encombrante et moins énergivore, elle se révèle aussi pratique et nettement plus agréable à conduire, surtout en ville.
Depuis près d’un quart de siècle, le constructeur japonais Subaru tient tête aux marques américaines et asiatiques, et à leurs utilitaires de taille moyenne avec un véhicule qui n’est pas tout à fait un utilitaire. Après tout, l’Outback, qui a réussi à rivaliser seule jusqu’ici avec des modèles comme le Ford Explorer et le Toyota Highlander, est bel et bien une familiale.

Lorsqu’elle fait ses débuts sur notre continent, l’Outback 1995 était ouvertement présentée comme une variante de la familiale Subaru Legacy. Il s’agissait d’un modèle bénéficiant, entre autres, d’une garde au sol surélevée et d’une dotation rehaussée. Il faut d’ailleurs se rappeler qu’à l’époque, les familiales n’étaient pas stigmatisées par une mode quelconque comme elles le sont aujourd’hui.

Quoi qu’il en soit, le concept a plu et il a perduré. Certains constructeurs ont naturellement tenté de calquer la recette, comme Ford avec la Freestyle 2005 (rebaptisée Taurus X brièvement avant de disparaître), mais toujours sans grand succès. Si bien qu’aujourd’hui, l’Outback demeure unique en son genre et constitue, avec la Crosstrek, le Forester et l’Impreza, un des quatre piliers du succès commercial de son constructeur japonais sur notre continent.

Un concept simple

Le concept derrière cette voiture (ou cet utilitaire, si vous préférez) est donc plutôt simple et il n’a pas changé depuis 1995. Vous prenez une familiale Legacy, un modèle disparu du marché nord-américain en 2009 pour laisser le champ libre à l’Outback, et vous augmentez sa garde au sol. Dans le cas de l’Outback actuelle, elle est de 220 mm comparativement à 150 mm pour une Legacy 2018. Cette garde au sol élevée (pour le Highlander, elle est de 203 mm) doit permettre à cette Subaru d’affronter efficacement les obstacles d’un chemin peu hospitalier, que ce soit dans un champ ou une forêt.

On décore ensuite la carrosserie avec un bouclier avant proéminent doté de gros antibrouillards, sans oublier les moulures protectrices de bas de caisse d’apparence robustes, tout cela devant donner l’illusion que le véhicule pourra affronter les pires conditions routières. Au fond, c’est la recette employée pour à peu près tous les VUS qui se respectent.

Quelques rertouches esthétiques

En avril dernier, au Salon de l’auto de New York, Subaru a présenté l’Outback 2018. C’est une version légèrement remaniée du modèle de la 5e génération, qui avait fait ses débuts au même endroit en avril 2014. Il s’agit toujours d’une voiture à cinq places, très spacieuse, compte tenu de ses dimensions moins encombrantes que celles des VUS traditionnels. Un attribut qui rend l’Outback agréable à conduire dans le trafic et facile à garer dans les stationnements urbains exigus.

La version 2018 se distingue de sa devancière essentiellement par de légères retouches esthétiques apportées à la calandre et aux pare-chocs avant et arrière. De plus, des projecteurs directionnels à DEL, qui suivent le mouvement de la servodirection, font désormais partie de la dotation de série des versions Limited et Premier des Outback 2.5i et 3,6R, les plus luxueuses de la gamme.

Comme auparavant, les versions Limited et Premier ont des roues en alliage d’aluminium de 18 po, alors que les versions de base et Touring ont des roues de 17 po (en acier, dans le cas du modèle de base).

Le constructeur a profité de l’occasion pour apporter quelques changements au tableau de bord, en plus de doter l’habitacle de matériaux de meilleure qualité et de chercher à accroître l’insonorisation.

Les chaînes audio bénéficient de nouvelles fonctionnalités multimédias, notamment la connectivité avec les systèmes CarPlay d’Apple et Android Auto, de même qu’une technologie de reconnaissance vocale de Nuance. Les écrans tactiles ont aussi de plus grandes dimensions. Pour le modèle de base, l’écran fait 6,5 po plutôt que 6,2, alors que celui des versions Touring, Limited et Premier passe de 7 à 8 po. Le système d’infodivertissement des Limited et Premier comprend aussi un système de guidage par satellite.

Par ailleurs, Subaru offre toujours son ensemble de dispositifs d’aide à la conduite et de systèmes de sécurité passive appelé EyeSight. Cette option d’une valeur de 1 500 $ est offerte pour toutes les versions sauf l’Outback 2.5i et l’Outback 3.6R Touring.

Moteurs inchangés

Les deux groupes motopropulseurs offerts jusqu’ici demeurent inchangés. Les Outback 2.5i (de base, Touring, Limited et Premier) sont animées par un 4-cylindres à plat (ou « boxer ») de 2,5 L, qui développe 175 ch et 174 lb-pi de couple. La calandre avec volets actifs de ces voitures contribue à réduire leur consommation, par une réduction de la résistance au vent. Les Outback 3.6R, pour leur part, ont recours à un 6-cylindres à plat de 3,6 L qui livre 256 ch et 247 lb-pi de couple. Ce moteur produit d’ailleurs 90% de son couple entre 2 000 et 6 000 tr/min, ce qui lui donne une grande souplesse.

Ces deux moteurs sont jumelés à des boîtes de vitesses automatiques à variation continue Lineartronic (celle du 3,6 L étant conçu en fonction d’un couple élevé) munies d’un mode manuel assorti de palettes de changements de rapports fixées au volant.

Malgré l’insonorisation améliorée de l’habitacle, ces moteurs demeurent bruyants à l’effort, un phénomène que peuvent accentuer les boîtes à variation continue. De plus, les réglages de la suspension mettent visiblement la priorité sur le confort de roulement, ce qui explique qu’en certaines conditions elle soit plutôt molle.

L’Outback dispose d’une transmission intégrale en prise constante, qui est combinée à un système d’orientation active du couple servant à optimiser la motricité, quelles que soient les conditions routières et météorologiques. Pour toutes les versions, la répartition du couple est gérée par un système électronique en fonction des accélérations, des décélérations et du niveau d’adhérence.

De plus, lorsque les conditions routières sont difficiles, le conducteur peut enclencher le mode X-Mode. Il optimise la puissance du moteur et le rapport de transmission de la boîte automatique en faisant intervenir une programmation plus pointue devant réduire encore davantage le patinage des roues. Ce mode active aussi un limiteur de vitesse en descente, qui fait intervenir le frein moteur et les freins mécaniques pour maintenir une vitesse constante même dans des pentes abruptes. L’effet est aussi efficace que saisissant. L'Outback dispose aussi d’un système d’assistance au départ en pente de série.

Bref, sans être un Jeep Wrangler Rubicon, l’Outback peut néanmoins affronter des chemins peu hospitaliers, qu’il s’agisse d’un sentier forestier ou d’un boulevard parsemé de nids de poule!

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Subaru Outback 2018
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix n.d.
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Buick Enclave, Chevrolet Traverse, Dodge Journey, Ford Flex, GMC Acadia, Honda Crosstour, Hyundai Santa Fe, Kia Sorento, Mitsubishi Outlander, Nissan Murano, Toyota Venza, Volvo XC70
Points forts
  • Habitacle très spacieux
  • Consommation raisonnable
  • Transmission intégrale efficace
Points faibles
  • Moteur parfois bruyant
  • Boîte automatique perfectible
  • Suspension molle
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5
Confort 4.0/5
Performances 3.0/5
Système multimédia 3.5/5
Agrément de conduite 3.5/5
Appréciation générale 4.0/5
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