Volkswagen Jetta, opération TDI

Publié le 7 juillet 2009 dans 2010 par Gabriel Gélinas

En 2009, la nouvelle Volkswagen Jetta à moteur TDI faisait son entrée sur notre marché pour le plus grand plaisir des amateurs de la marque qui sont portés sur les longs trajets et sur la frugalité de la consommation. Proposée en berline ainsi qu’en familiale, la Jetta s’inscrit dans le créneau des voitures alliant le côté pratique à une conduite à l’européenne.

Des deux motorisations offertes sur la Jetta, le moteur turbo diesel à injection directe se démarque franchement, non seulement par sa frugalité, mais également par ses performances. Bien qu’à l’inverse de certains moteurs diesel développés par d’autres constructeurs européens il n’ait pas recours à l’injection d’urée, le TDI réussit tout de même à rencontrer la norme antipollution la plus exigeante de l’heure, tout en offrant une puissance de 140 chevaux, mais surtout un couple très généreux qui est chiffré à 235 livres-pied dès la barre de 1750 tours/minute. Volkswagen a également reçu une importante accolade, puisque le magazine Ward’s Auto World, une référence reconnue dans l’évaluation des motorisations, a classé le TDI dans sa liste des 10 meilleurs moteurs pour l’année 2009.

Rouler vert en diesel

Côté consommation, j’ai obtenu une moyenne de 6,8 litres aux 100 kilomètres avec une Jetta familiale, sans ménager la conduite et sans faire d’efforts démesurés pour obtenir la meilleure consommation possible, tout en roulant à la fois dans les rues de Montréal et sur autoroute. En tenant compte de cette cote de consommation réaliste et de la capacité du réservoir de carburant qui est de 55 litres, l’autonomie réelle de la Jetta TDI serait d’environ 800 kilomètres plutôt que les 1000 annoncés par Volkswagen dans ses publicités. Il est sans doute possible de faire mieux, mais ce sera peut-être au prix d’une conduite tellement douce et progressive que l’on risque d’être une entrave au flot de la circulation. Cela étant dit, la Jetta TDI livre une consommation remarquable pour une voiture de sa taille et prouve qu’il est possible de rouler plus vert sans faire de compromis pour ce qui est du confort et sans opter pour une voiture à motorisation hybride. Pour filer le parfait bonheur, il ne manque que la disponibilité d’un rouage intégral pour que l’on soit comblé en conduite hivernale.

Le comportement routier de la Jetta est à la fois équilibré et sûr et les suspensions sont juste assez fermes pour assurer une excellente liaison au sol, ce qui nous fait bien sentir la route. Ce n’est que sur des routes sérieusement dégradées que se manifeste un certain inconfort en raison de la fermeté des suspensions. La direction est précise et la tenue de cap sur autoroute est sans faille, ce qui fait de la Jetta une candidate idéale pour enfiler les kilomètres sur autoroute.

Pour ce qui est de l’habitacle, l’austérité a sa marque et cette marque s’appelle Volkswagen. En effet, l’habitacle de la Jetta est tellement fonctionnel, spartiate, voire dépouillé, que l’on a l’impression très nette d’être assis dans la salle d’attente du dentiste… Rien ici n’inspirant ne fut-ce qu’un tant soit peu de fantaisie, peut-être que Volkswagen pourrait ajouter le petit vase à fleurs de la New Beetle? Ça donnerait au moins une touche de couleur à l’habitacle. Blague à part, la Jetta fait preuve d’une ergonomie presque irréprochable avec des commandes simples et efficaces et des gros cadrans bien lisibles le jour, mais moins la nuit, la couleur bleue de l’éclairage du tableau de bord étant loin d’être efficace. La Jetta a toutefois le mérite d’être équipée d’un volant inclinable télescopique et il est relativement facile d’adopter une bonne position de conduite. Évidemment, la familiale propose un espace de chargement plus vaste que celui de la berline, qui dispose déjà d’un coffre immense avec son volume de 500 litres. En effet, la familiale offre un volume d’espace cargo de 930 litres avec les sièges arrière en place et de 1890 litres avec les sièges repliés. Ne permettez pas à votre famille élargie, vos amis ou vos voisins d’avoir accès à ces données, puisque vous pourriez alors être fortement sollicité lors d’un déménagement…

À la recherche du temps perdu

Au cours des dernières années, Volkswagen nous a proposé d’excellents nouveaux modèles comme la récente Jetta TDI, mais la marque continue d’être affligée par un mauvais score au chapitre de la fiabilité à long terme, selon la firme spécialisée J.D. Power. Dans son sondage annuel mené en 2009 et portant sur les modèles ayant trois années de service, Volkswagen se classe à l’avant-dernier rang, juste devant Suzuki, avec 260 problèmes rapportés par 100 véhicules, alors que le score moyen de l’industrie automobile est de 170 problèmes rapportés par 100 véhicules. Évidemment, ce genre de sondage mesure la fiabilité des modèles antérieurs, des 2006 dans le cas présent, et non pas ceux des modèles actuels qui n’ont pas d’historique à ce chapitre compte tenu de leur arrivée récente sur le marché. On ose espérer que la performance de Volkswagen reflètera une fiabilité à long terme en progrès au cours des prochaines années, parce qu’on aimerait aimer sans réserves.

Feu Vert

Habitabilité du modèle familiale
Couple du moteur TDI
Comportement routier équilibré
Consommation très faible du moteur TDI

Feu Rouge

Fiabilité aléatoire
Coût des options
Habitacle peu inspiré
Éclairage bleu des cadrans trop faible

Share on FacebookShare on TwitterShare by email
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×