Étiez-vous au courant… que les véhicules électriques sont bons pour la santé?

Publié le 3 janvier 2019 dans Électrique par Daniel Breton

Si nous parlons présentement beaucoup des émissions de GES causés par la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, propane, charbon), un autre effet dévastateur de cette combustion est l’émission de polluants atmosphériques.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la pollution atmosphérique a été à l’origine de plus de 8 millions de morts en 2014, ce qui en fait la tueuse #1 dans le monde, avec un bilan plus lourd que toutes les guerres actuelles, le SIDA, le Zika, l’Ebola et la malaria réunis.

On parle ici d’émissions, lors de la combustion d’énergies fossiles, de particules fines, d’oxydes d’azote, d’ozone, de dioxyde de soufre et de monoxyde de carbone qui causent des problèmes cardiovasculaires, pulmonaires et de cancer. Ainsi, «parmi les maladies causées par la pollution extérieure, 80% sont imputables à des cardiopathies et à des accidents vasculaires cérébraux et 20% à des maladies respiratoires et des cancers.»

Photo: Adobe Stock

36 G$ par an au Canada

Selon l’International Institute for Sustainable Development, le smog causé par la pollution atmosphérique a coûté environ 36 G$ en 2015 aux Canadiens, soit approximativement 1000$ par année par habitant. D’après l’Association Médicale Canadienne, 21 000 personnes sont mortes à cause de la pollution atmosphérique en 2008 au Canada, soit presque 9 fois plus de décès que lors de collisions routières. Selon l’AMC, on peut s’attendre à environ 40 000 décès en 2031.

La pollution atmosphérique vient de trois principales sources:

62% des émissions polluantes du Québec

Selon l ’inventaire des émissions des principaux contaminants atmosphériques au Québec publié en 2011, le secteur des transports était responsable de 62% des émissions de polluants atmosphériques de la province, loin devant le secteur industriel, à 25%.

Photo: MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PARCS DU QUÉBEC

Alors que les émissions polluantes du secteur industriel ont globalement diminué grâce à de meilleurs procédés... et des fermetures d’usines, la baisse des émissions polluantes des véhicules à essence récents dotés de systèmes antipollution plus performants est pour ainsi dire annulée depuis 10 ans par la forte augmentation du parc de véhicules.

L’augmentation du nombre de véhicules routiers au Québec a été presque deux fois plus rapide que l’augmentation de la population: plus d’un million de véhicules pour environ 600 000 personnes de plus entre 2007 et 2017.

Passer aux véhicules «Zéro Émission»

Alors qu’un véhicule fonctionnant au pétrole émet ces polluants atmosphériques de son pot d’échappement, un véhicule électrique n’en émet pas en roulant, d’où le terme «zéro émission»... sauf pour les émissions de particules fines issues de l’usure des freins.

Or, le freinage d’un véhicule électrique étant en grande partie effectuée par le moteur électrique, ses freins durent généralement de 3 à 10 fois plus longtemps que les freins d’un véhicule conventionnel. Les émissions de particules fines des freins d’un véhicule électrique sont donc globalement de 3 à 10 fois moindres que celles d’un véhicule à essence.

Photo: Adobe Stock

Carburant pétrole VS carburant électricité

En amont, les émissions polluantes et de GES de la fabrication du carburant pétrole (extraction, raffinage, distribution) sont élevées et le seront de plus en plus au fur et à mesure qu’on augmente notre exploitation de pétrole non conventionnel.

À contrario, les émissions polluantes et de GES de la production du carburant électricité au Québec sont négligeables. Selon le département américain de l’énergie, même dans les régions où la production d’électricité est plus polluante, les véhicules partiellement ou entièrement électriques émettent moins de polluants atmosphériques que les véhicules à essence du berceau au tombeau.

C’est pourquoi l’électrification des voitures, camions légers et lourds, autobus, autobus scolaires, motos et bateaux est aussi un enjeu de santé publique, car l’effet positif sur notre santé de la diminution de la pollution atmosphérique des transports est à la fois local et direct.

On peut donc réellement améliorer notre santé et diminuer les coûts de nos soins de santé grâce aux véhicules électriques.

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