Ferrari 599 GTB Fiorano, l'Enzo de tous les jours

Publié le 14 juillet 2009 dans 2010 par Gabriel Gélinas

Au Salon de l’auto de Genève, Ferrari a dévoilé deux nouvelles versions de sa Grand Tourisme de 600 chevaux. La « simple » 599 GTB Fiorano livre toujours une concurrence directe à l’Aston Martin DBS et aux autres GT capables de performances étincelantes, mais le récent modèle HGTE (Handling Grand Turismo Evoluzione) rehausse la barre d’un cran pour ce qui est de la tenue de route, alors que la 599XX s’inspire du programme FXX et représente une nouvelle version « course » allégée disposant d’un moteur de 700 chevaux…

La 599XX coûte la bagatelle de 1,4 million de dollars américains et ne sera vendue que sur invitation seulement, Ferrari ayant contracté cette habitude d’offrir ses voitures les plus performantes et les plus rares exclusivement aux clients qui ont développé une longue relation d’affaires avec la marque. Autrement dit, même si vous avez récemment gagné le gros lot à la loterie, il faudra acheter plusieurs autres Ferrari avant d’être « invité » à vous porter acquéreur de la 599XX. C’est ce qu’on appelle la misère des riches… Pour ceux qui ont la double chance d’être à la fois fortunés et dans les bonnes grâces de Maranello, voici un portrait de la bête qui ne sera produite qu’en série très limitée, soit à une vingtaine ou une trentaine d’exemplaires.

Deux évolutions plus typées

La puissance du moteur V12 est passée de 620 chevaux à 7 600 tours/minute à 700 chevaux à un régime ahurissant de 9 000 tours/minute grâce à l’optimisation de l’admission et de l’échappement. De plus, l’aérodynamique de la voiture a été revue afin que la 599XX génère un appui au sol à haute vitesse, et comme elle chausse des pneumatiques de type slicks, l’adhérence en virage semble bien assurée, au point où Ferrari prétend que la 599XX ne concède qu’une seule seconde au tour à la FXX sur le circuit de Fiorano.

De son côté, la nouvelle variante HGTE propose toute une série de modifications au modèle « de base », si on peut convenir d’utiliser cette expression dans le cas d’une Ferrari…

Ainsi, la garde au sol a été réduite, les suspensions assurées par les amortisseurs électromagnétiques adoptent des calibrations plus fermes, les roues ont un diamètre de 20 pouces, l’échappement est plus libre et le temps de passage des rapports de boîte est passé de 100 à 80 millièmes de seconde. La HGTE possède également des sièges sport réalisés en fibre de carbone afin qu’ils soient plus légers.

Sur le circuit du Mont-Tremblant

C’est grâce à l’aimable collaboration d’un propriétaire de 599 GTB Fiorano qui me faisait confiance que j’ai pu boucler une série de tours sur le circuit Mont-Tremblant avec sa voiture. En montant à bord, on est immédiatement séduit par l’environnement très luxueux de la 599 GTB Fiorano qui conjugue à la fois cuir, fibre de carbone et aluminium.

Le volant, qui est partiellement réalisé en fibre de carbone et qui n’est pas parfaitement circulaire, rappelle celui de la monoplace F1 de la Scuderia, avec l’intégration du bouton de démarrage, du manettino qui permet de calibrer le degré d’intervention du système de contrôle électronique de la stabilité, et des diodes lumineuses dans la partie supérieure qui indiquent au conducteur qu’il est temps de changer de rapport.

Dès le démarrage, le moteur adopte immédiatement un régime de 2 000 tours/minute, comme s’il signifiait ainsi qu’il était temps de prendre la piste. C’est un véritable cœur de feu qui anime la 599 puisque son moteur V12 est dérivé de celui de la très exclusive Enzo que Ferrari n’a produite qu’à 399 exemplaires. Avec ses 620 chevaux, ce V12 atmosphérique ne concède que 40 chevaux à l’Enzo et livre un énorme potentiel de performance avec un ratio de 103 chevaux par litre de cylindrée.

Dès le premier tour de circuit, c’est justement le moteur qui impressionne le plus, la poussée étant phénoménale dès les 3 000 tours/minute et jusqu’à la limite de 8 200. La 599 GTB Fiorano s’inscrit parfaitement en virage grâce à une direction très précise et dès que l’on atteint le point de corde des virages, on sent bien l’arrière de la voiture qui s’écrase légèrement alors que le transfert de poids s’opère en accélération franche. Le freinage est à la hauteur des performances livrées par le moteur et ne pose sans doute aucun problème pour la conduite sur routes balisées. Mais la 599 GTB Fiorano demeure une GT et bien qu’elle soit extrêmement rapide en piste, beaucoup plus que les 550 et 575 Maranello qui l’ont précédée dans l’univers de Ferrari, elle ne l’est peut-être pas autant que les F430 et Scuderia qui sont les authentiques sportives de la marque au cheval cabré et mieux adaptées à la conduite sur circuit.

Qu’à cela ne tienne, il est difficile de faire mieux qu’une véritable bête de 620 chevaux lorsque vient le temps de choisir une GT et, à ce chapitre, la 599 GTB Fiorano déclasse complètement l’Aston Martin DBS qui ne peut compter que sur un moteur capable de développer seulement un peu plus de 500 chevaux…

Feu vert

Moteur fabuleux
Véritable GT de luxe
Aérodynamique étudiée
Nouvelles versions encore plus performantes

Feu rouge

Prix outrageux
Dimensions imposantes
Délais de livraison indécents

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