Volvo V60 2019 : on a conduit la seule voiture familiale hybride rechargeable

Publié le 5 février 2019 dans Premiers contacts par Germain Goyer

Après avoir mis au goût du jour sa S60, Volvo a réservé le même sort à la version familiale, la V60. Nous avons été la conduire dans son pays d’origine, la Suède.

Les familiales font partie de la tradition chez Volvo depuis des décennies. Dans ce segment marginal, peu de joueurs sont présents. On peut penser à la BMW Série 3 Touring qui disparaîtra sous peu de notre marché, à la Mercedes-Benz Classe C familiale ainsi qu’à l’Audi A4 allroad. En étirant l’élastique, on pourrait même y inclure les versions les plus cossues de la Subaru Outback.

Plus longue, plus basse, plus… belle!

Le constructeur, qui appartient désormais à une entreprise chinoise, ne s’est pas contenté d’un simple rafraîchissement. En effet, la bagnole a été complètement remodelée. Elle est plus longue de 12,5 cm et plus basse de 5 centimètres.

Photo: Volvo

Alors que l’ancienne génération donnait quelque peu l’impression d’être en quête d’identité sur le plan esthétique, la nouvelle V60 est une familiale pure et dure. Il est difficile de me retenir de clamer haut et fort que je la trouve follement belle.

Une trop faible autonomie

Lorsque nous avions essayé le Mitsubishi Outlander PHEV, nous lui reprochions sa trop petite autonomie qui est de 35 kilomètres. En ce qui concerne l’autonomie annoncée d’une vingtaine de kilomètres de la V60 T8, on vous laisse deviner ce que l’on en pense…

À ce moteur électrique est jumelé un bloc turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 L qui développe au total 303 chevaux et un couple de 258 livres-pied. Le moteur T5 est aussi disponible. D’une cylindrée de 2,0 L, ce bloc turbocompressé génère 250 chevaux et 258 livres-pied. En Amérique du Nord, on doit se priver des motorisations au diesel.

Photo: Volvo

Bien que l’on puisse être porté à croire qu’un moteur atmosphérique à six cylindres soit plus adapté à ce type de véhicule, il faut se rendre à l’évidence. L’une ou l’autre de ces versions se marient bien à la boîte automatique à huit rapports. Cela dit, le levier de la V60 T8 est désagréable. Une double manipulation est exigée, par exemple, pour passer de la position D à R.

Malgré ce désagrément auquel on finit par s’habituer, je présume, la V60 est une impressionnante routière. Enfiler les kilomètres à son volant n’est pas inquiétant. Elle est confortable et extrêmement silencieuse.

Alors que les consommateurs n’ont actuellement que d’yeux pour les VUS, certains auraient avantage à jeter un coup d’œil du côté des familiales. Non seulement elles offrent, pour la plupart d’entre elles, le rouage intégral, mais elles fournissent plus d’espace de chargement. En effet, le coffre de la V60 peut loger 658 L alors que celui du XC40 est limité à 586 L.

Une version pour ceux qui font du kayak

C’est en 1998 qu’est né le principe « Cross Country » chez Volvo. Introduit jadis avec la V70, il a été appliqué sur une série de modèles et la V60 n’y échappe pas. Grosso modo, il s’agit d’une version surélevée de 60 mm de la V60.

Cette version que l’on reconnaît par ses recouvrements de carrosserie en plastique foncé est dotée d’un mode de conduite hors route. Lorsqu’il est activé, celui-ci permet de descendre une côte sans avoir à effleurer l’accélérateur ou le frein.

Un écran par lequel tout passe

Au centre de la planche de bord, on retrouve un énorme écran tactile de neuf pouces. Si vous êtes né avec une tablette dans les mains, ça ne devrait pas être problématique. Toutefois, balayer l’écran afin de changer de menus peut s’avérer périlleux en conduisant. On aurait apprécié davantage de boutons physiques afin de faciliter les manipulations.

Photo: Volvo

Pour faire différent

Bien que les familiales de la marque Volvo soient plus populaires au Québec qu’ailleurs au pays, elles demeurent des voitures marginales. Pour faire différent du voisin et de son banal VUS, c’est exactement ce vers quoi il faut se tourner.

En revanche, le prix à payer pour être différent est à considérer. Et là, on ne fait pas référence à la facture à l’achat. En effet, les 43 900 $ de la V60 et les 48 900 $ de la V60 Cross Country s’apparentent au prix des concurrentes. Là où ça risque de faire mal, c’est au chapitre de la fiabilité. Dans le plus récent palmarès de Consumer Reports, le constructeur suédois figure au sommet du palmarès des marques les moins fiables... Vous aurez été prévenu!

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Volvo V60 2019
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix 43 900 $ – 55 400 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) 10.8 / 7.6 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Mercedes-Benz Classe C, Subaru Outback
Points forts
  • Excellente alternative aux VUS
  • Silhouette plus que charmante
  • Exclusivité assurée
Points faibles
  • Autonomie trop faible
  • Fiabilité de la marque problématique
  • Levier de vitesses contre-intuitif
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5 La version T8 avec motorisation hybride rechargeable est intéressante, mais on aurait apprécié une autonomie plus grande.
Confort 4.0/5 La V60 est une routière hors pair.
Performances 4.0/5 En version hybride rechargeable ou 100 % à essence, le moteur turbocompressé de 2,0 L est puissant.
Système multimédia 3.0/5 Pas toujours simple à manipuler.
Agrément de conduite 4.0/5 La V60 ne vous fera pas regretter de ne pas avoir acheté un VUS.
Appréciation générale 4.0/5 La V60 est l’une des rares familiales sur le marché actuel et elle fait honneur au segment.
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