Volkswagen Tiguan, la nouvelle coqueluche
Comme plusieurs autres constructeurs, Volkswagen a récemment connu des temps difficiles. L’échec de la Routan, le désintérêt momentané du public pour le moteur TDI en raison des fluctuations des prix du carburant (à un certain moment, le diesel était pratiquement au même prix que l’essence super), ainsi que la baisse drastique des ventes de Jetta et Passat aura eu un effet franchement néfaste sur la situation financière de l’entreprise au Canada. Heureusement, certains modèles ont permis à Volkswagen de mieux traverser l’actuelle crise financière. Et l’un d’eux, c’est le Tiguan.
Chez Volkswagen, on s’étonne d’ailleurs avec grand bonheur du succès du Tiguan. Nouveau joueur dans le segment des VUS compacts, le constructeur et surtout, les concessionnaires, ne pouvaient se douter à quel point les acheteurs de produits Volkswagen attendaient un tel véhicule. Mais chez Honda, Ford et Toyota, les VUS compacts font partie des modèles les plus populaires de leur gamme. Il serait donc normal qu’il en soit également ainsi chez Volkswagen.
Évidemment, le constructeur n’a pas choisi de créer un VUS compact dans le seul but de conquérir le marché nord-américain. On se doutait bien sûr que le Tiguan allait connaître du succès chez nous, mais il fallait aussi qu’il puisse se défendre sur d’autres marchés, comme l’Europe. C’est ce qui explique pourquoi le Tiguan est un véhicule plus court que la grande majorité de ses rivaux. En fait, les dimensions de ce véhicule par rapport à la concurrence sont surtout réduites au niveau de la partie arrière, aussi, l’espace de chargement est-il à peine plus grand que celui d’une Golf.
En revanche, la petitesse de sa partie arrière a permis aux stylistes de lui donner une allure nettement plus sympathique que celle de certains VUS supposément compacts, dont la longueur se rapproche dangereusement de celle d’une fourgonnette. Et comme chez Volkswagen, on a constamment eu de la suite dans les idées, il n’est pas surprenant de voir sur ce modèle plusieurs traits communs avec la Golf ou la récente Passat CC.
Contrairement au coffre, l’habitacle du Tiguan est très spacieux devant comme derrière, et le confort est exceptionnel. Le propriétaire d’un produit Volkswagen ne sera pas dépaysé à bord du Tiguan, puisque le design et les éléments qui composent le poste de conduite sont semblables à ce qui se fait sur les autres modèles de la marque. Cela signifie également que la position de conduite est irréprochable, car Volkswagen a toujours été maître dans l’art d’offrir tous les ajustements nécessaires à cet effet.
Pour qui, le Tiguan ?
En fait, ce véhicule s’adresse principalement aux acheteurs de Honda CR-V, de Toyota Rav4 et de Nissan Rogue. Volkswagen ne s’en cache pas, l’objectif est d’accaparer une part de ce marché grandissant qu’est celui des VUS compacts. Mais il faut aussi comprendre qu’avec ce modèle, Volkswagen réussit à conserver une clientèle qui aurait éventuellement délaissé la marque pour se procurer un VUS compact ailleurs.
Il va de soi que l’intérêt de choisir un Tiguan plutôt qu’un CR-V ou autre réside en ses aptitudes routières et son plaisir de conduire. D’ailleurs, les quelques propriétaires de Tiguan récemment rencontrés m’ont tous affirmé être tombés sous le charme en effectuant l’essai routier.
La clé, c’est la conduite
D’abord, le moteur 2,0 litres turbocompressé performe à merveille et œuvre de pair avec une boîte automatique à six rapports, très efficace. Il en résulte un rendement carrément divin, le tout pour une consommation avoisinant les 11 litres aux 100 kilomètres, avec la traction intégrale. Car oui, le Tiguan peut être choisi en version à deux roues motrices, sous l’appellation Trendline. Malheureusement, il s’agit de la seule façon de pouvoir opter pour une boîte manuelle, puisque la traction intégrale 4Motion implique par défaut l’option de la boîte automatique.
Peu importe la version choisie, vous bénéficierez néanmoins d’un agrément de conduite supérieur à tout ce que propose la concurrence. Souple et extrêmement maniable, le Tiguan apprécie autant les routes sinueuses que les virées en plein centre-ville. La direction à assistance électrique est agréable, les freins sont puissants et les éléments de suspension sont parfaitement adaptés pour offrir un beau compromis entre confort et tenue de route.
En fait, le seul véritable point faible du Tiguan, hormis la petitesse de son coffre, demeure sa facture. Car à près de 35 000 $, la version Comfortline (la plus vendue) n’a rien d’une aubaine. Cela ne semble pourtant pas freiner les acheteurs, même en temps de crise, mais ne pensez pas vous en tirer avec un prix d’aubaine, façon Golf City.
Feu vert
Groupe motopropulseur exceptionnel
Agrément de conduite relevé
Belle qualité de finition
Position de conduite agréable
Joli minois
Feu rouge
Coffre petit
Système 4Motion avec automatique seulement
Prix corsé
Moteur 2.0T préfère du super
Version Trendline plus ou moins attrayante