Mazda B4000: Le clone n'est pas triste

Publié le 18 octobre 2007 dans Essais par Alain Morin

Même si les consommateurs n’en ont généralement que pour les véhicules les plus récents, il appert que certains modèles, même s’ils ont été créés il y a belle lurette, demeurent très intéressants. C’est le cas du Mazda Série B, une camionnette sur le marché depuis… 1983! En fait, il s’agit d’un Ford Ranger avec un badge de Mazda. Ce duo fait partie d’une catégorie désormais pratiquement morte, soit celle des camionnettes de petit format. Pourtant, bien des gens n’ont pas besoin d’une camionnette pouvant transporter la maison au complet. C’est la raison pour laquelle les Mazda Série B et Ford Ranger se vendent si bien, encore aujourd’hui. Nous pouvons aussi inclure le duo Chevrolet Colorado et GMC Canyon dans cette catégorie très sélecte mais leurs prix sont plus élevés en raison d’une conception beaucoup plus récente.

Bien entendu, dans un véhicule dont la conception remonte à 25 ans, il ne faut pas s’attendre à la fine pointe de la technologie. Le consommateur a le choix entre trois moteurs. À la base, on retrouve un quatre cylindres de 2,3 litres de 143 chevaux et 154 livres-pied de couple. Si les performances et le transport d’objets lourds ne font pas partie de vos priorités, ce moteur pourrait être un choix judicieux, particulièrement à cause de son prix très bas. Il est possible de trouver un tel Mazda B2300 pour 15 000$ avant, bien sûr, les taxes, le transport et la préparation et les accessoires optionnels.

Vient ensuite un moteur V6 de 3,0 litres (B3000) de 148 chevaux et 180 livres-pied de couple. Ce moteur n’est pas plus intéressant qu’il ne le faut et dans bien des cas, le 2,3 litres lui est préférable, ne serait-ce que par son prix encore plus abordable. Mais la plupart des gens n’en ont que pour le V6 de 4,0 litres de 207 chevaux et 238 livres-pied de couple. Ce moteur ne fait pas du B4000 une bombe mais il est possible d’effectuer des départs et des dépassements de façon sécuritaire.

Notre modèle (un B4000 4x4 à transmission automatique), nous a rendu de fiers services durant notre semaine d’essai qui, par hasard, tombait au moment où mon fils déménageait… Puisqu’il s’agit d’une camionnette qui date, il ne faut pas se surprendre que la suspension arrière soit sautillante sur chaussée bosselé, surtout lorsque la boîte est vide. Les pneus (Goodyear Wrangler RT/S P225/70R16) sont terriblement bruyants et s’accrochent au bitume sans grande conviction. Par contre, ils sont mieux adaptés au B4000 que les P245/75R16 d’une version essayée il y a quelques années. Les distances d’arrêt entre 100 et 0 km/h sont un peu longues et les phares ne se montrent pas assez puissants. Quant au boîtier de transfert (transfer case en bon français), il n’est pas des plus discrets et on entend et sent très bien le passage entre le "4 high" et le "4 Lo". D’un autre côté, ce rouage 4x4 permet de passer partout où la logique permet de le faire. La transmission automatique à cinq rapports fonctionne bien mais le passage entre les rapports est quelquefois saccadé. Durant notre essai, nous avons obtenu une moyenne de 13,8 litres au cent, une donnée moindre que ce que Transport Canada affiche.

Nous aurions souhaité que le panneau arrière s’enlève (il s’enlève peut-être mais nous n’avons pas trouvé comment) mais, au moins, le trou pour la "boule" et le filage électrique sont là, prêts pour l’utilisation. D’ailleurs, le B4000 peut remorquer jusqu’à 2 540 kilos (5 600 livres), ce qui est une agréable surprise. Dans la boîte, on retrouve quatre crochets d’arrimage mais la lumière pour éclairer la boîte brillait par son absence. Notre B4000 possédait la cabine allongée, dotée de strapontins à l’arrière. Si les sièges avant sont tout justes corrects, ces petits morceaux de métal recouverts de tissu ne sont destinés qu’à un dépannage occasionnel et encore, sur de courtes distances. L’habitacle présente deux coussins gonflables frontaux.

Même si la tendance est aux camionnettes moyen et, surtout, grand format, le duo Mazda/Ford détonne mais continue de se vendre à merveille, preuve que les consommateurs savent reconnaître une bonne affaire. Qui plus est, le taux d’intérêt à l’achat s’avère très bas et la valeur de revente se maintient très bien!

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