Pont-Rouge serre la vis au promoteur de la piste d'accélération

Publié le 10 mai 2019 dans Course automobile par TVA Nouvelles

La Ville de Pont-Rouge, dans la région de Québec, a adopté lundi un nouveau règlement entourant les activités de la piste d'accélération qui, selon le promoteur, limite sérieusement sa rentabilité. Il estime que la survie de la piste est plus que jamais menacée.

Les moteurs vont rugir aussi fort cet été à Pont-Rouge. Aussi fort, mais moins souvent. Dans son nouveau règlement, la Ville serre la vis au promoteur Jacques Lebel.

«C’est de la répression! Ça nous empêche de faire plusieurs de nos programmes. On nous demande de commencer à 9 h le samedi. On ne peut pas à cause de la rosée des champs, on est dans une zone agricole», a expliqué Jacques Lebel.

«Et maintenant, au lieu de 23 h, il faut finir à 18 h. Ça nous empêche de rentabiliser nos opérations. On nous limite également le dimanche», a-t-il ajouté.

En plus du nombre d’heures d’activités amputé, quiconque souhaite profiter de la piste au-delà des événements prescrits aura une amende de 1000 $ et le promoteur recevra une amende de 2000 $, un chiffre appelé à doubler s’il y a récidive.

«C’est une tentative déguisée de nous faire fermer. C’est comme dire: je vous donne une voiture, mais il n’y a pas d’essence dedans», a indiqué le promoteur.

«Oui, on a coupé sur des dimanches, mais il y en a 13 sur 17. De dire qu’on veut le tuer à petit feu, ça dépend comment on le voit. C’est certain que lorsque tu fonctionnes comme un buffet ouvert depuis plusieurs années et que là, on serre la vis... Je ne pense pas qu’on est si gourmand que ça au point de vouloir fermer une entreprise», a soutenu Mario Dupont, conseiller municipal responsable du dossier de la piste d’accélération à Pont-Rouge.

En mai 2018, Jacques Lebel a reçu une mise en demeure d'un regroupement de citoyens mécontents. Chaque citoyen réclame 10 000 $ par année pour les trois dernières années à titre de dommages-intérêts.

«J’interpelle Monsieur François Legault, qu’il rappelle les municipalités à l’ordre pour qu’on travaille en collaboration. Si ça continue, les jeunes vont retourner dans les rues», a dit le promoteur.

Le gouvernement a annoncé vendredi dernier la création d'un comité qui réunira des représentants de l'industrie, du monde municipal et des promoteurs d'événements.

«On veut outiller les municipalités. Ce ne sont pas tous les mêmes problèmes. C’est certain que des solutions proposées à certains endroits ne fonctionnent pas dans d’autres cas», a expliqué le député de la CAQ dans Chauveau, Sylvain Lévesque, qui a fait l’annonce de ce comité au Salon Auto Sport de Québec.

«L’objectif de tout ça, c’est de réduire les inconvénients des citoyens qui demeurent à proximité de ces pistes-là, mais en même temps il y a tellement d’amateurs qui pratiquent ce sport à travers la province, il faut en tenir compte. Il faut trouver le juste milieu», a ajouté l’élu caquiste.

Le promoteur souhaite pour sa part un moratoire en attendant ces nouvelles mesures qui auront un impact sur l'ensemble des pistes du Québec.

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