Lexus LS 2019: Une conception japonaise du luxe

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Gabriel Gélinas

À son arrivée sur le marché vers la fin de 1989, la Lexus LS a réussi à s’imposer rapidement dans le créneau des voitures de luxe – dominé à l’époque par les constructeurs allemands – grâce à sa qualité de fabrication, sa fiabilité à toute épreuve et son échelle de prix concurrentielle. Mais, depuis cette époque aujourd’hui très lointaine, les générations subséquentes de la LS n’ont jamais suscité le même engouement. Avec le modèle de cinquième génération, décliné en trois variantes, Lexus propose une berline dont le style fait preuve d’audace et qui avance une conception très japonaise du luxe.

La berline de luxe LS partage plusieurs éléments avec le coupé LC, notamment la structure très rigide de la nouvelle plate-forme GA-L (Global Architecture – Luxury), de même qu’un design très affirmé avec cette imposante calandre trapézoïdale tridimensionnelle ou encore la forte inclinaison du pare-brise et la ligne de toit fuyante vers l’arrière. Le souci du détail est symbolisé par la forme de la bande de chrome fixée dans les bas de caisse entre les roues et le pare-chocs arrière, forme qui reprend exactement celle d’une épée katana, arme d’un samouraï, ainsi que par la disponibilité de jantes creuses dont la conception permet de réduire les bruits de roulement.

Un habitacle qui célèbre les traditions japonaises

Pour concevoir l’habitacle de la LS, les designers ont puisé dans les traditions ancestrales du Japon, soit celles de l’omotenashi (hospitalité), takumi (savoir-faire des artisans) et origami (art du pliage). La qualité de la finition intérieure est sans reproches et le pliage à la main du revêtement des contre-portes ainsi que l’ornementation en verre taillé de style kiriko et les placages de bois ciselés au laser donnent une touche d’élégance toute japonaise à la LS qui se démarque de la concurrence allemande. Même les fonctions de massage des sièges ont été conçues en collaboration avec des spécialistes du shiatsu, et le passager arrière, du côté droit, peut disposer d’un repose-jambes.

Voilà pour le look et le confort, mais on s’explique mal l’absence d’un toit panoramique, disponible qu’en option, et que le toit ouvrant conventionnel ne soit doté que d’un écran composé d’un simple panneau coulissant en plastique que l’on doit déplacer à la main... Concernant la connectivité ou le système multimédia, la LS désappointe par l’absence des fonctionnalités Apple CarPlay et Android Auto ainsi que par l’interface Remote Touch qui est toujours aussi difficile d’utilisation en roulant.

Une dynamique plus affûtée

Par rapport aux modèles antérieurs, la LS de cinquième génération fait preuve d’une dynamique relevée d’un cran, malgré son poids élevé, grâce à des liaisons au sol assurées par des tiges multiples avec dispositif à doubles rotules à l’avant, mais la direction demeure toujours aussi peu communicative. Un tout nouveau moteur V6 biturbo, qui livre son couple très linéairement, travaille de concert avec une boîte automatique à dix rapports pour animer la LS 500 de brillante façon. On ne peut cependant qu’être déçu du fait que la mécanique de la variante LS 500 F SPORT soit identique à celle de la LS 500 qui ne se distingue que par de subtiles modifications esthétiques, ainsi que des freins plus performants et une monte pneumatique surdimensionnée ne bonifiant que la dynamique.

La LS est également disponible avec une motorisation hybride classique, partagée avec le coupé LC 500h, qui n’est pas rechargeable. Aussi est-elle en retrait par rapport aux BMW Série 7, Mercedes-Benz de Classe S et Porsche Panamera qui proposent toutes des variantes à motorisation hybride rechargeable sur secteur. La motorisation hybride de la LS 500h est composée d’un V6 atmosphérique et d’un moteur électrique, une motorisation jumelée à une boîte automatique Multi-Stage Hybrid, soit une boîte CVT à laquelle on a ajouté deux moteurs électriques et une boîte à quatre rapports, tout ça pour singer le comportement d’une boîte automatique à dix rapports.

Sur la route, cette motorisation ne cadre pas avec la vocation de berline de luxe de la LS 500h. La sonorité du V6 atmosphérique manque de caractère et la boîte Multi-Stage Hybrid fait preuve d’une réactivité très artificielle. Le seul attrait de la LS 500h est une consommation bonifiée par rapport à la LS 500 à moteur V6 biturbo et l’image écolo que l’on affiche à son volant ou à son bord si l’on est passager.

Somme toute, la nouvelle LS fait preuve d’un design plus affirmé, d’une dynamique bonifiée par rapport au modèle antérieur et d’une interprétation très japonaise du luxe. Cela sera-t-il suffisant pour rejoindre les ténors du créneau? Ça reste à voir…

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