Audi Q7 2019: Le canif suisse

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Gabriel Gélinas

Dans l’édition précédente du Guide de l’auto, le Q7 de Audi a été nommé « meilleur achat » dans la catégorie des VUS intermédiaires de plus de cinquante mille dollars, une victoire méritée pour ce véhicule qui fait preuve d’une qualité d’assemblage remarquable et d’un raffinement exceptionnel. Cette année, peu de changements ont été apportés à la gamme Q7, qui poursuit sa route avec un moteur V6 de 3,0 litres suralimenté par compresseur ou un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres.

Le style est sage, voire consensuel, mais cela n’a pas empêché le Q7 de susciter l’adhésion d’une plus large clientèle dès sa refonte en 2015, en raison de ses qualités et de sa polyvalence qui font pratiquement d’elle la version automobile d’un canif suisse.

En quelques mots, le Q7 peut répondre à une grande variété de besoins. Il est très confortable, silencieux et riche en équipements, tout en affichant le même standing qu’une berline de luxe. Il est aussi polyvalent et pratique qu’une fourgonnette ou une camionnette grâce à sa capacité de remorquage de près de 3 500 kilos (7 700 livres) avec le moteur V6, et son rouage intégral perfectionné permet d’affronter toutes les conditions climatiques. Bref, le Q7 fait tout et il le fait bien, avec une très bonne cote de fiabilité en prime. Pas étonnant qu’il connaisse un franc succès.

Les versions à conseiller sont les Progressiv et Technik animées par le V6 suralimenté par compresseur, plus performant et mieux adapté à un véhicule de ce gabarit, mais aussi pour leur dotation plus complète d’équipement qui comprend notamment l’affichage numérique du conducteur, le cockpit virtuel Audi. Comme toujours chez Audi, les options sont parfois chères et, à ce sujet, je vous conseille d’éviter les jantes en alliage de 21 pouces. Elles sont magnifiques et donnent tout un look au Q7 mais, malheureusement, l’état de nos routes fait en sorte que le confort est inversement affecté par ces jantes de grande taille, sans parler du fait que le risque de bris de jantes ou de crevaisons, à la croisée des nids-de-poule hivernaux et printaniers, devient nettement plus élevé.

Sur la route

La déclinaison Komfort du Q7 est animée par un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe 252 chevaux et un couple de 273 livres-pied. À première vue, ça semble peu comme puissance, par contre ce moteur permet quand même au Q7 d’abattre le sprint de zéro à cent kilomètres/heure en 7,4 secondes, ce qui est tout à fait acceptable. Dans la refonte vers le modèle actuel, les ingénieurs de la marque ont déployé beaucoup d’efforts pour alléger le Q7, et c’est ce qui explique à la fois les performances et l’économie de carburant bonifiées de cette variante.

Toutefois, la capacité de remorquage du Q7 Komfort n’est chiffrée qu’à près de 2 000 kilos (4 400 livres). Avec le moteur V6, les performances sont relevées d’un cran et le chrono du 0-100 affiche presque deux secondes de moins, le Q7 procurant alors un niveau de performances lui permettant de s’approcher des VUS à vocation résolument sportive comme le Porsche Cayenne, par exemple.

Les liaisons au sol du Q7 font en sorte que ce VUS de grande taille se comporte avec beaucoup d’aplomb, les mouvements de la caisse étant toujours bien contrôlés. La direction ne donne pas beaucoup de feedback, mais le train avant s’accroche très bien en entrée de virage, et la tenue de route est carrément étonnante.

Pas de doute possible, le Q7 offre une dynamique impressionnante pour un VUS de grande taille, doublée d’un niveau de confort et d’un silence de roulement qui s’apparentent à ceux d’une berline de grand luxe. Il est également possible d’opter pour la suspension pneumatique qui soulève le Q7 à la pression d’un bouton, facilitant ainsi la conduite hors route, et qui commande l’abaissement de 15 millimètres dans le but de bonifier l’aérodynamique et la tenue de route lors de la conduite à vitesse élevée.

Montez à bord

L’habitacle du Q7 rappelle le design conservateur de sa carrosserie, mais on remarque immédiatement la qualité des matériaux utilisés ainsi que la justesse de l’assemblage. En outre, l'on apprécie, au plus haut point, la qualité graphique du cockpit virtuel qui remplace le traditionnel bloc d’instruments par un écran haute résolution en couleurs et à configuration variable permettant, par exemple, d’afficher la carte du système de navigation directement devant les yeux. Les places de la deuxième rangée offrent un très bon dégagement pour les jambes, mais l’assise de la banquette est un peu courte. Les places de la troisième rangée sont plus contraignantes, les occupants ayant les genoux pliés, et ces places ne serviront que pour le dépannage.

Dans son créneau, le Q7 s’impose comme la référence. Luxe, dynamique, confort, polyvalence et fiabilité sont au rendez-vous dans ce VUS dont les principaux points faibles sont l’échelle de prix et le tarif des options.

Feu vert

Feu rouge

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