Lamborghini Huracán 2019: Le statut ou les performances?

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Sylvain Raymond

Si vous décidez de faire le grand saut et de vous acheter une Lamborghini, il y a de fortes chances que ce soit une Huracán, celle qui fait office de modèle d’entrée de gamme depuis qu’elle a succédé à la Gallardo. Bon l’Urus, le nouveau VUS de la marque, deviendra probablement une porte d’entrée plus populaire, mais on parle ici de voiture exotique, des bolides imbattables pour vous transformer rapidement en véritable vedette.

C’est exactement l’expérience que nous avons pu vivre durant notre essai de la Huracán. Lors d’une trop courte aventure de quelques jours, nous avons laissé chez Lamborghini Montréal la clé de notre Toyota Yaris d’essai pour prendre celle de la Huracán. Marc Bergevin passerait pour un Dieu s’il réalisait un tel échange! Ce fut une transformation extrême car de simples citoyens, nous avons obtenu instantanément le statut de vedettes. La Lamborghini Huracán n’a pas son pareil pour faire tourner les têtes et pour attirer l’attention, surtout auprès des plus jeunes qui ne rateront pas l’occasion de partager un cliché sur leur réseau social favori.

Une voiture à contempler

Outre son nom légendaire qui a fait rêver plusieurs générations, la voiture attire inévitablement les regards. Peu de passants peuvent résister à ses lignes angulaires typiques à la marque italienne. On croirait à un jet furtif, particulièrement lorsque la carrosserie arbore une couleur foncée. La force de Lamborghini c’est l’exotisme à outrance, et la Huracán n’en manque pas. Elle est simplement magnifique, surtout en version coupé qui reflète tout l’ADN des « lambo », notamment en raison de son toit à profil ultrabas.

Bien entendu, on peut comprendre les acheteurs qui succombent aux charmes de la version Spyder avec sa capote souple qui permet de profiter de la conduite à ciel ouvert en quelques secondes. Oubliez l’anonymat à bord de la Spyder, car ce n’est pas la bonne voiture pour balader votre dernière conquête en secret. La seule chose qui manque à la Huracán, ce sont les portes qui ouvrent à la verticale, une exclusivité réservée malheureusement à l’Aventador.

Depuis le passage de Lamborghini dans le groupe Volkswagen, les designers de chez Audi ont eu le mandat de rehausser la présentation de l’habitacle, ce qu’ils ont réussi avec brio. Ils ont su conserver le style du bolide tout en améliorant l’attention aux détails. Seule la portion qui regroupe les commandes du système multimédia trahit le lien de parenté avec la firme allemande. Du reste, chaque élément nous rappelle une voiture de course, tant par l’instrumentation numérique colorée que par les nombreuses commandes à bascule. On adore le bouton de démarrage caché sous un clapet rouge. C’est unique et c’est tant mieux, au prix que l’on paie, on ne voudrait pas d’un habitacle commun!

Alors que l’Aventador profite d’un moteur V12, la Huracán résiste aussi à l’ère de la turbocompression, et abrite un V10 atmosphérique de 5,2 litres qui, en version à propulsion, développe 580 chevaux métriques. Étonnement, la livrée à rouage intégral jouit d’un surcroît de puissance de 30 chevaux, pour un total de 610. Si jamais vous cherchez encore plus d’exclusivité, la Huracán Performante, plus légère et bestiale, allégera un peu plus votre portefeuille, mais vous obtiendrez 640 chevaux qui feront passer le chrono du 0-100 km/h sous la barre des trois secondes.

Pas besoin d’être un pilote

Une fois démarré, le V10 de la Huracán, que l’on retrouve également à l’arrière de l’Audi R8, laisse filtrer une sonorité unique au bolide, qui se transforme en véritable symphonie en s’approchant des 7 000 tr/min. C’est moins marquant que dans le cas de l’Aventador, mais c’est aussi moins envahissant à la longue. Peu importe, vos passagers ne pourront que sourire – ou crier – quand ils seront cloués au siège le temps d’un sprint.

Malgré qu’elle semble intimidante, la Huracán n’exige pas que vous soyez un pilote chevronné pour exploiter une bonne part de ses capacités. Pas de boîte manuelle et d’embrayage, on a droit uniquement à une automatique à sept rapports avec double embrayage, la Doppia Frizione (LDP), commune à toutes les versions. Peu de reproches à faire, elle est fort efficace tout en vous laissant un bon niveau de contrôle grâce à ses palonniers situés derrière le volant. Elle vous fait passer pour un véritable héros lorsqu’elle fait grimper elle-même le régime moteur en rétrogradant.

Une commande localisée sur le volant vous offre le choix entre les modes Strada (autoroute), Sport et Corsa (Course), ce qui modifie notamment la réaction de la direction et de la boîte, tout en réduisant l’assistance électronique dans le cas du mode Corsa, le tout à vos risques, évidemment. Du reste, la Huracán n’est pas trop punitive au quotidien, même si elle n’est pas des plus pratiques.

Feu vert

Feu rouge

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