Fiat 124 Spider 2019: La bella macchina

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Gabriel Gélinas

Fiata. C’est le qualificatif le plus juste pour décrire, en un seul mot, la Fiat 124 Spider qui est, en fait, une Mazda MX-5 légèrement recarrossée, animée par un moteur Fiat et dont les liaisons au sol sont assurées par des suspensions aux calibrations plus souples. Si cette voiture existe, c’est en partie parce que Mazda avait bien besoin d’un partenaire pour absorber les coûts de développement et de mise au point de son roadster. Tout cela fait de la 124 Spider la plus japonaise des voitures italiennes, mais dans son cas, ce n’est pas nécessairement un gage de fiabilité…

Pour faire renaître la 124 Spider de 1966, et en présenter l’évolution moderne, Fiat s’est tournée vers Mazda, le seul constructeur ayant réussi l’exploit, au cours des récentes années, de faire un succès commercial et d’estime d’une voiture dont le concept date des années soixante. Comme base, difficile de faire mieux.

Un look à la dolce vita

L’architecture est commune aux deux véhicules, mais la 124 Spider marque sa différence en misant sur un élément clé, soit le design. Alors que la Mazda affiche des lignes ciselées et des blocs optiques effilés, la Fiat puise dans l’héritage de la marque en adoptant une calandre de style rétro, un double bossage sur le capot et des feux rectangulaires pour une allure plus classique dans son ensemble. Précisons également que la 124 Spider est plus longue de 14 millimètres que la MX-5, en raison de ses porte-à-faux allongés, mais que les deux voitures sont dotées des mêmes pare-brise, rétroviseurs extérieurs et capote.

Il suffit d’appuyer sur un bouton et de tirer sur un levier pour déverrouiller le toit souple et l’expédier vers l’arrière avec le mouvement d’une seule main. Ainsi découverte, la 124 Spider présente un habitacle qui reprend l’aménagement de la MX-5, exception faite du logo de la marque apposé au centre du volant. Même le système multimédia provient directement de chez Mazda, le système Uconnect de FCA brillant par son absence. Cet habitacle est un modèle d’ergonomie, toutes les commandes tombant facilement sous la main, mais le manque de rangements est criant et la localisation des porte-gobelets fait en sorte que ces derniers sont presque inutiles.

Toutes les déclinaisons de la 124 Spider sont animées par un moteur quatre cylindres turbocompressé de 1,4 litre qui développe 160 chevaux, ou 164 pour la version Abarth. Au volant, on remarque que ce moteur présente un délai de réponse du turbo à l’accélération initiale, après quoi le moteur turbo offre un peu plus de punch. Toutefois, le couple maximal n’est disponible qu’entre 2 250 et 5 000 tr/min, ce qui donne une plage de puissance plutôt étroite, forçant ainsi le conducteur d’une 124 Spider à boîte manuelle à jouer du levier de vitesses pour extraire le plein potentiel de sa voiture. Si vous êtes du genre à rouler plus sagement, une boîte automatique à six rapports est offerte.

Comparativement à la MX-5, le comportement routier de la 124 Spider met vraiment l’accent sur le confort, exception faite de la version Abarth, avec des suspensions aux calibrations plus souples, mais cela signifie également que les mouvements de la caisse sont moins efficacement maîtrisés en conduite sportive. Le comportement est très équilibré et l’agilité est bonne, c’est juste que la 124 Spider n’est pas aussi vive et engageante à conduire que la MX-5.

La version Abarth est une variante qui ajoute un différentiel à glissement limité, ainsi qu’une suspension plus ferme, en plus d’un échappement à quatre sorties. C’est la déclinaison qui s’approche le plus de la MX-5 en raison de son caractère plus affirmé et de sa dynamique relevée d’un cran. Son look est aussi plus typé avec un capot avant et un couvercle de coffre peints en noir. En ce qui a trait aux autres variantes, la version de base est à déconseiller en raison de sa dotation de série qui est limitée au point où des équipements comme les sièges chauffants, le système multimédia ou la connectivité Bluetooth figurent au catalogue des options.

En fin de compte, la MX-5 est plus directe, plus vive et plus sportive, la Fiat 124 Spider ayant une conception plus décontractée de la conduite à ciel ouvert en ce qui concerne la dynamique et le style. La dolce vita style alfresco, en quelque sorte…

Fiabilité atroce

Le look est sublime et l’attrait, indéniable, mais qu’en est-il de la fiabilité? C’est sous cet aspect que la Fiat 124 Spider perd beaucoup de son charme avec une cote de deux sur dix. Cette cote s’explique par les problèmes de moteur et de boîte automatique, qui proviennent de chez Fiat et non de chez Mazda, qui affligent la 124 Spider. C’est vraiment dommage pour la marque italienne, mais comme la cote de fiabilité de la MX-5 est de huit sur dix, mieux vaut choisir la japonaise si l’idée est de vous payer un jouet et de donner la chasse au soleil pour plusieurs années à venir.

Feu vert

Feu rouge

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