Lincoln Navigator 2019: Le grand retour

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Charles Jolicoeur

Pendant longtemps, il était trop facile de critiquer les Ford Expedition et Lincoln Navigator. Le premier parce qu’il manquait cruellement de personnalité et le second parce qu’il en avait trop avec son chrome surabondant. Puis il y avait la consommation d’essence ridicule de l’ancien V8 de 5,4 litres sans parler des habitacles fades au coton.

Puis voilà que Ford a introduit en 2018 une nouvelle génération de son duo de VUS pleine grandeur. Le constructeur américain aurait pu changer quelques trucs et passer à des modèles plus importants pour son chiffre d’affaires, mais c’est loin d’être le cas. Beaucoup d’efforts ont été déployés pour redessiner les Navigator et Expedition.

Enfin un habitacle haut de gamme

Pour commencer, il y a maintenant une différence notable entre l’Expedition et le Navigator. Ce dernier représente un vrai porte-étendard pour la gamme Lincoln et le constructeur américain peut en être fier. Il est massif et imposant tout en respirant le luxe et l’élégance. On le remarque immédiatement sur la route, ce qui n’a jamais été le cas avec les anciennes générations du Navigator. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir les gens se retourner au passage du gros Lincoln.

L’Expedition permet quant à lui d’économiser près de 25 000 $ comparativement au Lincoln tout en offrant la même polyvalence et le même habitacle immense. Cela dit, des deux modèles, c’est dans le Lincoln que nous retrouvons la différence la plus notable avec le modèle qu’il remplace.

Son habitacle est à des années-lumière de celui de l’ancienne génération, notamment du côté du tableau de bord et de la console centrale. L’ensemble est dominé par un écran central tactile de 12 pouces intégrant le système SYNC 3 et les fonctions Apple CarPlay et Android Auto. Il y a en réalité énormément de fonctions, c’est disposé logiquement et on ne passe pas trop de temps à chercher les commandes que l’on utilise régulièrement.

Les sièges sont chauffants aux deux premières rangées et ventilés à l’avant de série, mais ce sont les nombreux réglages qui attirent l’attention. Baptisés Position parfaite, les sièges offrent une panoplie de réglages et il est même possible d’obtenir une position différente pour chacune de nos cuisses. On pourrait débattre s’il est réellement nécessaire d’ajuster à ce point notre siège, reste qu’il est impossible de ne pas trouver une position de conduite confortable dans le Navigator.

Deux versions sont proposées, le modèle à empattement habituel et le modèle « L » pour long. C’est surtout au niveau de l’espace de chargement que la différence se remarque alors que le Navigator L offre 972 litres avec les trois rangées de sièges en place comparativement à 546 litres pour le Navigator normal. L’habitacle domine pour sa part son segment en ce qui a trait au volume.

Plus performant qu’on le croit

Les Navigator et Expedition peuvent compter sur un V6 biturbo de 3,5 litres depuis 2015, soit quand Ford a eu la bonne idée de retirer le V8 vétuste. Il développe 450 chevaux et un couple de 510 lb-pi dans le Navigator cette année, soit 30 chevaux de plus que le V8 plus énergivore du Cadillac Escalade. Dans l’Expedition, il propose 375 chevaux dans les déclinaisons XLT et Limited, et 400 dans la version Platinum.

Les performances sont pour le moins surprenantes dans le Lincoln. Tout est relatif, évidemment, mais on sent tout de même une bonne poussée quand on accélère avec le Navigator. L’Expedition est un peu moins rapide à réagir, mais on n’a pas l’impression qu’il est lent non plus.

Ce moteur à six cylindres a été une bouffée d’air frais pour le duo Navigator/Expedition. En plus d’être plus efficace que la majorité des moteurs que l’on retrouve ailleurs dans le segment, il permet aussi de remorquer jusqu’à 3 765 kilos (8 300 lb) avec le Lincoln, et jusqu’à 4 173 kg (9 200 lb) dans le cas du Ford.

Bien entendu, un véhicule mesurant plus de cinq mètres ne servira jamais d’exemple d’agilité, néanmoins, le Navigator surprend dans les virages. Dans les nombreuses courbes de l’autoroute Sea-to-Sky qui relie Vancouver à Whistler où nous avons conduit le Lincoln pour la première fois, le Navigator est toujours demeuré stable et posé. Quand nous étions certains que le roulis allait se faire sentir, le gros VUS semblait plutôt se resserrer. Pareil lors d’un essai plus exhaustif réalisé quelques mois plus tard. Côté confort, le Navigator a un léger avantage sur le Cadillac Escalade, plus bondissant.

Ces VUS ne seront jamais les meilleurs vendeurs chez Ford, mais ils attirent les acheteurs vers les salles d’exposition. Particulièrement avec le Navigator. Enfin, Lincoln a un véhicule porte-étendard digne de ce nom et avec la quantité de nouveaux VUS que le manufacturier compte introduire prochainement, il n’était pas trop tôt.

Feu vert

Feu rouge

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