Mazda Mazda6 2019: À la chasse aux voitures de luxe

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Sylvain Raymond

Ce n’est plus un secret, les consommateurs affectionnent les VUS, et les ventes de berlines intermédiaires sont fortement affectées par cette tendance. Si la réputation d’un constructeur se jouait jadis par sa compétitivité dans ce segment, ce n’est plus le cas de nos jours. Cependant, ces derniers n’ont pas jeté l’éponge et étonnamment, il y a belle lurette que l’offre n’aura pas été aussi intéressante dans ce créneau.

On a toujours affectionné la Mazda6 en raison de son design inspiré, mais surtout, de sa conduite emballante. Il semble que nous étions peu nombreux à aimer cette bagnole, car le volume de ventes du modèle n’a jamais été à la hauteur de celui des ténors du segment, notamment la Toyota Camry et la Honda Accord. À peine deux ans après sa dernière mise à jour, Mazda a remanié sa Mazda6 l’an passé et plutôt que de s’entêter à suivre les traces des autres, il change son fusil d’épaule.

À l’instar de la stratégie développée pour le CX-9, le fabricant a décidé de faire de la Mazda6 une voiture un peu plus haut de gamme. Après avoir prôné les performances avec le slogan « vroom vroom » pendant des années, on veut lui retirer son étiquette de boys car pour en faire une berline un tantinet relevée et prestigieuse. En fait, on veut attirer les acheteurs de voiture de luxe qui verrait en la Mazda6 un modèle abordable et entièrement équipé.

Pas facile sans rouage intégral

L’idée n’est pas mauvaise car l’opération fonctionne bien avec le CX-9. Toutefois, il manque à la Mazda6 un élément assez important aux yeux des amateurs de véhicules de luxe : un rouage intégral. On a beau avoir installé sous le capot des Mazda6 GT et Signature un moteur turbocompressé, il manque un argument crucial dans la nouvelle stratégie du constructeur.

La Mazda6 GS fait office de version de base depuis la disparition les livrées GX, elle qui hérite tout de même d’un bon niveau d’équipement, incluant des sièges chauffants tant à l’avant qu’à l’arrière. La Mazda6 GS-L ajoute quelques éléments de luxe supplémentaires, dont des sièges en cuir à réglage électrique et un régulateur de vitesse intelligent.

Toutes deux abritent de série un moteur quatre cylindres de 2,5 litres qui développe 187 chevaux et un couple de 186 lb-pi, jumelé à une boîte automatique à six rapports, la seule offerte. Avec cette mécanique, on a le sentiment de rester sur notre appétit. La voiture dispose d’un ADN dynamique innée, mais le moteur n’est simplement pas à la hauteur des aspirations du modèle en matière de performances. Il est décent en conduite quotidienne, mais si vous aimez ressentir des accélérations plus franches, vous n’y trouverez pas votre compte. On lui a toutefois ajouté une technologie de désactivation des cylindres et lorsqu’il n’est pas trop sollicité, uniquement deux des quatre cylindres sont alimentés en carburant, ce qui contribue à rehausser l’économie de carburant du modèle. Voilà donc le principal intérêt de cette mécanique.

Le moteur turbo à favoriser

Livrable en option à bord de la Mazda6 GS-L, pour 2 000 $, et de série dans les livrées GT et Signature, on retrouve le moteur quatre cylindres de 2,5 litres turbocompressé, mécanique importée du CX-9. Il livre 227 chevaux – 250 avec de l’essence super –, mais c’est particulièrement son couple 310 lb-pi qui en fait tout son intérêt. Cette fois, les performances sont au rendez-vous et l’on apprécie surtout la verve supplémentaire lors des reprises. Malgré des coûts d’entretien plus élevés à long terme, en raison du turbo, c’est sans doute le moteur à favoriser.

Sur la route, la bagnole profite toujours d’un comportement routier parmi les plus dynamiques du lot. De bons efforts ont été faits sur le plan de l’insonorisation et l’habitacle est très silencieux, nous l’avons vérifié sur des routes amochées.

Côté style, la voiture est sexy à souhait et la dernière refonte y est pour beaucoup. Son dynamisme est souligné par une partie avant qui s’étire plus près du sol ainsi que par sa grille plus imposante. Elle arbore en fait le « museau » des nouveaux modèles de la marque. L’arrière est aussi un peu plus raffiné, notamment avec ses feux amincis qui s’étirent vers le centre du coffre.

Dans sa version cossue, la Mazda6 rivalise sans gêne avec certaines berlines de luxe et c’est le même constat à l’intérieur. La planche de bord est épurée et toutes les composantes semblent s’intégrer dans une meilleure harmonie. L’affichage tête haute est maintenant visible dans le pare-brise plutôt qu’à travers une languette en plastique, une belle amélioration. Comme c’est la tendance, l’écran du système multimédia est placé debout sur le tableau de bord, et l’on a rehaussé légèrement ses dimensions. La bonne nouvelle, on a droit maintenant à l’intégration Apple CarPlay et Android Auto.

Feu vert

Feu rouge

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