Alfa Romeo Giulia 2019: La riposte aux Allemands

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Sylvain Raymond

Depuis plusieurs années, le créneau des berlines sport de luxe est dominé par les Allemands, ces derniers se livrant une bataille sans merci. Non seulement leurs produits sont fort intéressants, mais ils profitent en plus du prestige de leurs marques, en l’occurrence Audi, BMW et Mercedes-Benz, un élément que plusieurs acheteurs recherchent. Face à cette guerre, les Japonais tentent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu alors que les Américains, Cadillac en tête, sont aussi de la partie.

L’Italie s’est jointe à l’affrontement avec l’arrivée de l’Alfa Romeo Giulia, un véhicule qui ne passe pas inaperçu dans le paysage. En magasiner une n’est toutefois pas chose simple, car il n’y a que quatre concessionnaires au Québec en ce moment, ce qui limite toujours leur diffusion. Ce n’est également pas très pratique pour assurer le service.

Il vous faut l’ensemble Sport

Vendue à partir d’environ 50 000 $, l’Alfa Romeo Giulia apporte un peu de fraîcheur dans le segment avec comme principal attrait ses lignes invitantes et son charme italien. On la reconnaît surtout à sa partie avant arborant la fameuse calandre « Trilobo » qui souligne l’héritage de la marque. De côté, la berline est plus générique, et nous rappelle la Série 3 de BMW. Même constat à l’arrière, un tantinet plus sobre, notamment avec l’absence de béquet.

Elle est sexy, mais pour lui donner encore plus de gueule, il vous faut l’ensemble Sport! Pour un déboursé assez modeste, vous obtiendrez des jantes de 18 pouces sur lesquelles sont montés des pneus à haute performance, des ajouts aérodynamiques à l’avant et à l’arrière ainsi que des étriers de frein rouges ou jaunes. L’effet est percutant et pour le prix, difficile de vous recommander de vous en passer.

À bord, on retrouve l’essence du petit coupé sport 4C, c’est-à-dire une grande sobriété et des détails procurant un effet de sportivité. Pédalier en alliage, bouton de démarrage intégré au volant, garnitures au fini satiné, tout y est pour vous donner l’impression d’être aux commandes d’une voiture de performance.

Du reste, on contrôle tous les systèmes via une molette et un écran de 8,8 pouces comme ceux de Mercedes-Benz et BMW, en moins efficaces par contre. On a tout de même eu la bonne idée de laisser les fonctions les plus souvent utilisées accessibles par des commandes classiques, une bonne idée que d’autres constructeurs n’ont toujours pas eue.

Des chiffres de puissance éloquents

De série, la voiture vient équipée d’un moteur quatre cylindres turbocompressé qui livre 280 chevaux et un couple de 306 livres-pied. C’est de loin plus impressionnant que ce que livre le trio germanique dans sa livrée de base et puisque les ingénieurs chez Alfa Romeo sont passés maîtres dans l’art de la légèreté, on a droit à un excellent ratio poids/puissance qui met la table pour une expérience de conduite emballante.

Sinon, pour environ 90 000 $, la Quadrifoglio vous en mettra plein la vue grâce à son moteur V6 biturbo de 2,9 litres développant 505 chevaux ainsi qu’un couple massif de 443 livres-pied. Ce bolide démontre le savoir-faire du constructeur en matière de performance et place la barre devant la BMW M3 et la Cadillac CTS-V en matière de puissance, tout en étant nez à nez avec la Mercedes-AMG C 63 S. Tout un exploit.

La Giulia équipée du moteur de 2,0 litres propose, en option, du rouage intégral Q4 qui procure un aplomb supérieur au véhicule, mais ampute ses performances et augmente son poids. Est-ce nécessaire? Il suffit de vous déplacer par une journée de tempête pour en être convaincu, la voiture étant beaucoup plus stable et, équipée de bons pneus d’hiver, on aborde la saison froide avec plaisir. Peu importe les conditions, on la dirige du bout des doigts avec une direction d’une précision chirurgicale.

La motorisation de la Giulia est couplée à l'excellente boîte de vitesses automatique ZF à huit rapports, dotée d’un convertisseur de couple. Elle s’est avérée souple et rapide, bien que l'on puisse noter quelques légers à-coups à basse vitesse. Mais ça disparaît vite lorsque l’on pousse davantage la voiture. Le fameux sélecteur « DNA » d'Alfa est au aussi rendez-vous, offrant le choix entre trois modes de conduite : Dynamic, Natural et Advanced Efficiency. Devinez quoi? Le mode Dynamic est le plus intéressant!

Malgré le réseau de concessionnaires en développement et une certaine crainte au chapitre de la fiabilité, l’Alfa Romeo Giulia possède des qualités qui valent le détour. Elle détonne dans un segment dominé par des modèles établis depuis belle lurette et pour une nouvelle venue, elle a de quoi surprendre.

Feu vert

Feu rouge

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