Lexus GS 2019: La licorne de Lexus

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par William Clavey

Tout n’est pas perdu pour les berlines de luxe intermédiaires, surtout chez Lexus, où il est encore possible d’acheter deux modèles de moyenne taille bien distinctes, soit une GS, bagnole sportive étonnamment compétente, soit une ES, berline à traction hyperconfortable. Étrangement, la GS, bien que plus dynamique et spacieuse, se fait battre par sa sœur au palmarès des ventes. Mais pourquoi donc?

En raison d’un manque de popularité auprès des consommateurs nord-américains, on ignore quel sera l’avenir de la GS. L’an dernier, des sources fiables stipulaient qu’elle serait retirée d’ici la fin du millésime 2018. On y croyait. Pourtant, nous voici en 2019 et elle est toujours parmi nous, cette GS. Étrange et mystérieuse, c’est une véritable licorne cette bagnole!

Pour ceux voulant se démarquer
Avec une nouvelle ES entièrement repensée pour 2019, comment la GS fait-elle pour rester pertinente aux yeux des consommateurs? Elle demeure pourtant inchangée et en toute honnêteté, bien que son apparence distinguée réussisse à tenir le coup, sa plate-forme commence à se faire vieille.

Selon Lexus, la GS existe pour le consommateur qui priorise la dynamique de conduite avant le confort et le luxe absolus. Or, ce qu’elle perd en matière de raffinement, elle le gagne avec deux moteurs intéressants, dont la déclinaison GS F hautement excentrique et performante.

La GS 350, c’est la version « pain et beurre » de la gamme avec son V6 atmosphérique de 3,5 litres produisant 311 chevaux et un couple de 280 lb-pi. C’est une mécanique qui existe depuis des lunes chez Toyota/Lexus, mais qui se montre néanmoins douce, fiable et raffinée. De plus, les performances que livre ce moteur sont bien adaptées à la berline. Au Canada, la transmission intégrale figure de série, mais la GS envoie d’abord la puissance vers le train arrière, assurant une conduite digne d’une véritable voiture sport et une tenue de route somme toute remarquable compte tenu l’âge de son architecture. La seule boîte de vitesses offerte est une automatique à six rapports.

Plus d’hybride, mais il y a toujours la « F »!
La GS 450h, l’hybride qui combinait le V6 de 3,5 litres à un tout petit moteur électrique, est retirée du marché canadien cette année, sans de réelle remplaçante en vue. C’est dommage, car elle affichait une cote de consommation intéressante sans compromette sa conduite sportive. Qui sait, si Lexus décide de renouveler sa GS dans un avenir rapproché, l’hybride sera probablement de retour.

Et maintenant, place à la reine; la GS F! Elle est la déclinaison à haute performance qui s’offre de série, avec non seulement avec d’énormes freins avec étriers orange et de gigantesques sièges de course, mais aussi avec un rutilant moteur V8 atmosphérique de 5,0 litres. Il développe 467 chevaux et un couple de 389 lb-pi. Déclinée ainsi, la GS est d’autant plus étrange qu’elle livre des performances se rapprochant presque de celles d’une Mercedes-AMG E 63 ou même d’une BMW M5. Son moteur atmosphérique est un bijou d’une rareté incomparable. Il adore révolutionner et émet une sonorité absolument unique.

Seule une boîte automatique à huit rapports est offerte pour la GS F. Celle-ci aime prendre son temps pour rétrograder lorsque sollicitée, un défaut plutôt frustrant sur un circuit de course. Par chance, la GS F possède des palettes au volant permettant d’extraire le plein potentiel de son sublime moteur. Seul le rouage à propulsion est disponible. Il y a même un différentiel à glissement limité très sophistiqué, disposant de la vectorisation du couple qui assure un plein contrôle dans les virages.

Dans son ensemble, la Lexus GS est une berline intermédiaire de luxe sportive qui maintient le cap en matière de raffinement et de confort malgré sa vieille plate-forme. Le design global de sa planche de bord, ainsi que les matériaux utilisés sont remarquables et son habitacle est à la hauteur des autres produits Lexus.

Toutefois, son système multimédia s’avère complexe et peu intuitif. Les menus sont difficiles à comprendre, l’interface est désuète et il est parfois frustrant d’effectuer des tâches simples comme consulter la carte routière. On l’active via une molette fonctionnant comme une souris d’ordinateur, que Lexus surnomme Remote Touch, mais elle n’est pas des plus conviviales, surtout en conduisant.

Bien qu’elle ne soit pas la préférée des consommateurs, la Lexus GS demeure néanmoins intéressante. C’est une bagnole unique et bien assemblée, qui conserve les bonnes vertus tant adorées de Lexus.

Feu vert

Feu rouge

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