Hyundai Kona 2019: Plus de « pins » au tableau

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Antoine Joubert

Me trouvant récemment chez un concessionnaire Hyundai, mon œil aguerri ne prit que quelques secondes pour remarquer le tableau de ventes mensuelles situé dans le bureau du directeur. Ce dernier indiquait pas moins de 27 transactions (dans le jargon, 27 « pins ») pour le Hyundai Kona, alors que l’établissement vend plus ou moins 80 véhicules par mois. Et devinez quoi? Nous étions le 19 du mois!

Cette seule image allait ainsi me prouver tout le succès rencontré par le constructeur coréen avec un véhicule âgé d’à peine six mois. Il faut dire que Hyundai se devait d’intégrer le créneau, ce segment de marché ayant vu ses ventes grimper de 32% en 2017. Il ne faudrait donc pas s’étonner si le nombre de preneurs du Kona dépassait celui de l’Accent, également toute nouvelle, et meneuse du segment des sous-compactes.

Le secret du succès?

Avant de lancer son Kona, Hyundai a pris soin de bien étudier le marché en ciblant non seulement les besoins, mais aussi les plus profonds désirs des acheteurs. Il n’était pas question de précipiter les choses et de rater son coup en effectuant, par exemple, les mêmes erreurs que Toyota, aux prises avec un C-HR mal adapté au marché.

Tout cela débute évidemment par le style, critère d’importance pour l’acheteur. On nous sert donc un Kona charmant, dynamique et original, qui, de surcroît, nous propose une panoplie de couleurs attrayantes. Bien sûr, certains critiquent l’excès d’enrobage plastifié ceinturant la caisse, qui donne l’impression d’un ado maigrichon revêtant un équipement de footballeur de la NFL. Or, ce sont justement les contrastes résultant de ces éléments qui permettent d’obtenir un style unique, débordant de tonus, un peu comme avec la Subaru Crosstrek. Il faut en outre ajouter à l’équation la possibilité d’un pavillon peint de couleur contrastante ainsi qu’un museau plus affirmé, arborant des feux de position à la façon du précédent Jeep Cherokee.

L’habitacle est également très accueillant. La présentation n’est certes pas aussi olé olé que celle des lignes extérieures, mais le poste de conduite, tout comme l’aménagement général, sont on ne peut plus fonctionnels. L’ergonomie est d’ailleurs excellente, au même titre que la quantité de gadgets qui contribuent au bonheur des automobilistes d’aujourd’hui. Pensez à l’intégration Apple CarPlay / Android Auto, au chargeur de téléphone mobile par induction, à l’accès et au démarrage sans clé ainsi qu’à l’application BlueLink, qui permet de déverrouiller, de démarrer et même de chauffer ou climatiser l’habitacle à distance, par l’entremise de son appareil mobile.

Hyundai le mentionne d’emblée, le Kona n’est pas destiné aux familles. À ce compte, le Tucson est mieux adapté. Pourtant, l’espace à bord du Kona est honnête. Vous n’y trimbalerez pas trois ados et une épicerie de chez Costco, mais vous aurez plus de latitude qu’avec un Toyota C-HR ou un Mazda CX-3. Maintenant, si votre quête est principalement dirigée vers l’espace intérieur et que vous souhaitez mordicus opter pour un multisegment de ce format, le Honda HR-V demeure la référence.

Amusant, le Kona?

Assurément plus que les HR-V, Chevrolet Trax et Ford EcoSport. Pourquoi? D’abord, parce qu’on a choisi de bons éléments mécaniques qui lui siéent bien et qui procurent d’agréables sensations. En outre, pas de boîte automatique à variation continue (yeah!) et un moteur turbocompressé optionnel qui se classe parmi les plus puissants de l’industrie. Ce dernier est en fait le même qui se cache sous le capot du Tucson, ici sous une robe plus légère. Jumelé à une boîte séquentielle à double embrayage, ce moteur nerveux procure de belles sensations ainsi qu’un couple surprenant. Hélas, cette mécanique demandera un peu plus d’entretien à long terme que le quatre cylindres de base, également fort intéressant, quoique légèrement moins dynamique. Notamment issu de la berline Elantra, ce moteur fait équipe avec une boîte automatique à six rapports, laquelle pourra être combinée ou non à la transmission intégrale.

Le réel plaisir de conduire du Kona provient toutefois de son architecture, toute nouvelle. L’utilisation massive d’acier à très haute densité, contribuant à une excellente rigidité structurelle, constitue un avantage majeur dans l’agrément ressenti au volant. Ajoutez à cela une direction vive et précise, une suspension indépendante aux quatre roues (dans les versions à rouage intégral) et une excellente position de conduite, et vous obtenez une formule drôlement plus convaincante que celle d’une bonne partie de la concurrence.

En terminant, un mot sur la consommation d’essence très raisonnable qui, tant avec le 2,0 litres qu’avec le moteur turbo, se situe entre 8 et 8,5 litres aux 100 km. Cela dit, le coup de génie du constructeur en ce qui a trait au Kona réside aussi dans l’offre d’une version 100% électrique, confirmée pour 2019, laquelle offrira une autonomie atteignant plus de 400 kilomètres, grâce à un bloc de batteries de 64 kWh. Alors oui, la concurrence n’a qu’à bien se tenir…

Feu vert

Feu rouge

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